La Banque africaine du développement (BAD) tient, depuis hier jeudi 20 septembre 2007, à l”hôtel de l”Amitié, les travaux de sa troisième réunion consultative sur la onzième reconstitution du Fonds africain de développement (FAD). La rencontre, qui regroupe pendant trois jours (19 -21 septembre) les plus hauts responsables de l”institution de développement africain et ses partenaires, vise à mobiliser plus de ressources supplémentaires sur la période 2008-2010 en vue d’impulser le développement du continent.
”est le président de la République, Amadou Toumani Touré, en présence du chef du gouvernement, de la plupart de ses ministres, du corps diplomatique, qui a présidé la cérémonie d”ouverture officielle de cette importante rencontre qui regroupe les plénipotentiaires (les représentants des pays membres non régionaux) du FAD, les administrateurs de la BAD et les membres du panel de haut niveau. Le choix de notre pays pour accueillir cette réunion fait suite à une invitation du gouvernement malien, certes, mais elle est signe de l”efficacité et la performance de la gestion du portefeuille octroyé à notre pays qui est l”un des plus grands bénéficiaires de l”assistance et la banque. Cette troisième réunion, qui intervient après celles de Dar-Salam et de Tunis, permettra de poursuivre les négociations en cours pour la reconstitution du FAD XI devant couvrir la période 2008-2010.
Le Fonds africain de développement est le guichet concessionnel du Groupe de la BAD. Créé en 1972, le FAD accorde soit des prêts, soit fait des dons aux pays membres régionaux pour les aider à réaliser leurs programmes de développement. Ces ressources sont reconstituées par les pays membres non régionaux sur la base d”un cycle triennal et allouées aux pays éligibles à partir des critères de performance.
Cette onzième reconstitution constitue donc un évènement important pour le groupe de la BAD qui compte mobiliser plus de ressources supplémentaires, en dépassant les 3,7 milliards d”unité de compte du 10e FAD.
Le président de la BAD, Donald Kaberuka, s”est, d”entrée de jeu, réjoui de la présence du Chef de l”Etat à cette cérémonie qui, selon lui, est le signe de la forte appropriation de la banque par les dirigeants africains.
" Le FAD est un symbole durable de la coopération entre l”Afrique et ses partenaires. Il a un bilan crédible en Afrique et joue sa partition dans la réduction de la pauvreté au Mali. Je suis convaincu qu”en dépit des contraintes budgétaires et des sollicitations concurrentes, le FAD réussira dans sa quête d”une reconstitution substantielle afin de poursuivre sa mission en Afrique" a-t-il souligné.
En plus de la mobilisation de financements concessionnels au profit des pays à plus faible revenu, le président de l”institution croit qu”il faut créer les conditions propices au développement d”un secteur privé dynamique sur le continent, en redoublant d”efforts pour galvaniser le potentiel de catalyseur d”investissements privés. C”est dans cette perspective que le Groupe de la BAD est sur le point de conclure avec un secteur privé malien une importante opération dans le domaine de l”agro-industrie.
"La reconstitution du 11e FAD, est une belle opportunité pour témoigner notre sincère reconnaissance à tous les donateurs, pour les ressources mises à la disposition de la banque, au service du développement de notre continent " a déclaré le président ATT. Avant de " saluer, de vive voix, le remarquable travail accompli par le président Kabéruka depuis sont élection à la tête de la BAD, avec compétence, rigueur et détermination ". Un travail qui s”est matérialisé par le renforcement du crédit international ainsi que les moyens d”action. Ce qui fait que l”institution est devenue, aujourd”hui, un des principaux bailleurs des pays africains.
La dimension et la qualité des interventions dans notre pays, poursuivra ATT, sont un indicateur pertinent et significatif. Ainsi de 1974 années de sa première intervention au Mali, au 30 juin dernier, le Groupe a octroyé 90 prêts et dons, d”un montant global net de 511 milliards de FCFA.
Une manne financière qui a permis de financer 58 projets, 8 programmes d”ajustement structurel et sectoriel, 6 appuis institutionnels, 4 lignes de crédit et 16 études. Ces prêts et dons ont été investis dans presque tous les domaines de développement: l”agriculture, l”élevage, la pêche, la santé, l”éducation, les infrastructures, les aménagements hydro-agricoles, les routes…
Actuellement, 28 opérations financées en faveur de notre pays sont en cours pour un montant d”environ 239 milliards de FCFA auxquels il faut ajouter trois opérations multinationales qui ont pour vocation de favoriser l”intégration sous-régionale. Dans le cadre de l”initiative PPTE, la banque a épongé la dette du Mali à hauteur de 272 milliards de FCFA.
Les travaux de la rencontre, qui avaient commencé depuis le 19 septembre se sont poursuivis à huis clos.
Youssouf CAMARA
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