Coproduite par l’agence de communication « Spirit Mccan » et la télévision nationale, ORTM, le 3è numéro de l’émission « au cœur de l’économie malienne » a été enregistré le mercredi 13 novembre dernier au Mémorial Modibo Keïta. Selon les invités, « la filière coton », thème de l’émission, « il est impossible d’atteindre les objectifs de 800 000 tonnes prévues pour la campagne cotonnière de cette année ».
« Au cœur de l’économie malienne » a pour objectif de poser tous les problèmes qui peuvent aider à la promotion de l’économie malienne.
Après le décor planté par Ninian Alou Traoré, place au débat. Les défis dans le secteur du coton sont énormes ! De la production à la commercialisation en passant par la transformation ? Les difficultés auxquelles sont confrontés les producteurs ? Comment faire de la filière une richesse nationale inclusive ? Les efforts consentis par le gouvernement et la mise en place d’un prix concurrentiel du kilogramme du coton et de la graine du coton par rapport au marché sous régional et africain afin de soulager les industriels locaux et nationaux. Ce sont là, entre autres, questions auxquelles ont tenté d’apporter des éclaircissements, le Pdg de la Cmdt, Baba Berthé ; le PCA des Grands Moulin du Mali, Gérard Achcar ; le directeur général de Batex-CI, Alioune B Diawara et le secrétaire général de la confédération malienne des producteurs de coton, Keffa Diarra, ainsi que d’autres invités.
Selon les intervenants, chaque année, l’Etat consent d’énormes efforts en fourniture d’intrants et d’engrais aux producteurs pour soutenir leur production. Une opération qui coûte des fortunes à l’Etat qui souhaite conserver la première place sur le continent.
En dehors de quelques difficultés liées au retard dans la fourniture des intrants aux producteurs, il faut aussi noter les aléas climatiques avec une pluviométrie parfois précoce en certains endroits et l’absence de pluie dans d’autres zones de production à l’entame de la campagne cotonnière. Ces difficultés, qui parfois ne sont pas liées à l’intervention de l’homme, font que les producteurs ont, parfois, du mal à atteindre les objectifs fixés.
Pour les spécialistes invités, « il est impossible d’atteindre les objectifs de 800 000 tonnes prévues pour la campagne cotonnière de cette année ». Le Pdg de la Cmdt, Baba Berthé, explique : « Au Mali, le coton n’est pas irrigué. Le coton, il est pluvial. Et du reste comme dans beaucoup de pays de producteurs de coton et dans les pays développés, vous avez le même phénomène. Lorsqu’il irrigué, vous pouvez apporter tous les éléments, mais à l’exception de l’eau, ça peut dire qu’il y a une des conditions qui manque… A ce stade de comptage capsulaire nous avons de très bon résultat, mais je ne suis pas sûr que nous atteindrons les huit cent mille tonnes pour des raisons qui liées à l’installation tardives de la pluviométrie ».
Les participants ont fait des propositions pour promouvoir la production locale et permettre aux producteurs de dépasser plus d’un millions pour les campagnes à venir.
Par ailleurs, pour enrichir le débat, d’autres personnalités venues suivre l’émission ont apporté leurs contributions, dont entre autres, le ministre de l’agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar…
Mohamed Sylla