Ladite session ordinaire s’articulait autour de trois pointsessentiels à savoir : le point d’exécution des tâches issues de la vingt neuvième (29ème ) session ordinaire du Conseil d’administration ; le rapport d’activité 2014 de l’Office axé sur la gestion de l’approvisionnement du pays en produits pétroliers, le suivi du réseau de stockage et de distribution, la gestion des fluctuations des prix fournisseurs et le traitement des statistiques pétrolières ; et enfin les rapports d’exécution des budgets au 31 décembre 2014 de l’ONAP et du Dépôt /ONAP de Bamako Sénou.
Cette présente session du conseil d’administration devrait également examiner la question relative au renforcement des capacités de l’ONAP, notamment par la recherche de ressources propres pour l’Office. La trentième session ordinaire du conseil d’administration de l’Office national des produits pétroliers s’est ouverte par l’allocution du ministre de l’Economie et des Finances, monsieur Mamadou Igor Diarra, président de ce Conseil d’administration qui, a tenu à saluer les distingués invités, sans oublier le corps de la presse nationale officielle et privée. Dans son intervention, le ministre Igor a mis l’accent sur la tenue de la session ordinaire dans un moment particulièrement sensible pour notre pays. Lequel est véritablement engagé dans la mise en application de l’accord pour la paix et la réconciliation. Pour lui, s’agissant de l’Office national des produits pétroliers, son rôle est éminemment important dans le processus de soutien et de consolidation de la croissance économique.
Ce, autant qu’il participe à la définition et à la mise en œuvre de la politique d’approvisionnement du pays en produits pétroliers. Le ministre de l’Economie et des Finances dira également que les hydrocarbures représentent une source d’énergie importante pour le Mali. A ce titre, ils contribuent à hauteur de 21% à la satisfaction des besoins énergétiques du pays dont la facture d’importation a coûté 512 milliards environ en 2014, soit plus de 7% du PIB. En 2014, le sous secteur des hydrocarbures au Mali a été marqué par : La hausse de 4% des chargements de produits pétroliers qui ont atteint 978313 TM en 2014 contre 944199 TM en 2013 ;les baisses des prix fournisseurs moyens des produits pétroliers ; l’augmentation de 5% de la facture pétrolière du Mali, soit 24,095 milliards de FCFA par rapport à 2013 ; la hausse de 11% des recettes pétrolières réalisées par la direction générale des douanes(DGD)qui se sont élevées à 88 milliards de FCFA.
Cette tendance se maintient au premier semestre 2015 au cours duquel des niveaux de recettes pétrolières exceptionnelles ont été enregistrées ; la baisse de 13% des remboursements d’exonérations pétrolières qui se sont chiffrés à 1,326 milliards de FCFA contre 1,529 milliards de FCFA en 2013 ; la hausse des exonérations directes, qui ont atteint 38,138 milliards de FCFA contre 36,7 milliards de FCFA en 2013 ; enfin le report de certaines activités à savoir : les travaux de renforcement des capacités de stockage de produits pétroliers au Dépôt/ONAP de Bamako Sénou, les travaux d’aménagement et d’équipement des bureaux de l’ONAP et l’étude de faisabilité d’un dépôt de produits pétroliers liquides et d’un dépôt de gaz butane à Mopti. Le ministre Igor dira également que les cours mondiaux du pétrole ont connu un fléchissement au cours du dernier semestre de l’année dernière. Qu’ils se sont stabilisés pendant les six premiers mois de l’année en cours. Quant au marché national, les fluctuations des cours du pétrole ont été gérées de façon consensuelle avec les partenaires sociaux de l’Etat et les opérateurs économiques dans le cadre du nouveau mécanisme de suivi de la taxation des produits pétroliers. C’est dans ce cadre que les cours favorables du cours des produits pétroliers ont été mis à profit pour contenir les prix à la pompe dans des proportions plus compatibles avec le pouvoir d’achat des couches vulnérables de la population, pour améliorer les marges des opérateurs économiques tout en sécurisant les recettes budgétaires. Le ministre de l’Economie et des Finances a tenu, lors de la trentième session ordinaire de l’ONAP, à rassurer que le gouvernement poursuivra cette politique de concertation autour de la thématique de sauvegarde du pouvoir d’achat des consommateurs, des marges des opérateurs économiques et des recettes de l’Etat. Le gouvernement veillera également à assurer la disponibilité permanente des produits pétroliers sur le territoire national et à lutter contre la fraude dans le sous secteur des hydrocarbures. Dans ce cadre, pour mettre un terme à la précarité de notre système d’approvisionnement, des dispositions sont en cours pour la constitution et la gestion du stock national de sécurité des produits pétroliers liquides et gazeux= dans notre pays. La constitution de ce stock se traduira par la construction de dépôts d’hydrocarbures suffisants, répartis sur le territoire national et par la création d’une société de gestion et d’exploitation de ces dépôts. Par ailleurs, pour augmenter les recettes fiscales, des réflexions sont en cours en vue de réduire les subventions aux produits pétroliers tout en préservant les ménages les plus vulnérables. Monsieur Igor Diarra a invité les participants d’analyser les documents soumis à la session afin que, lors de leurs travaux, soient prises des décisions appropriées pour un développement du sous secteur des hydrocarbures et pour doter l’Office de moyens lui permettant de remplir pleinement sa mission. Quant au directeur général de l’ONAP, Soumana Mory Coulibaly, interrogé par nos confrères de l’ORTM sur la 30ème session ordinaire après l’allocution du ministre des finances, il dira que l’ONAP est l’Office national des produits pétroliers du Mali, est un secteur d’hydrocarbures qui occupe une place prépondérante dans le cordon douanier. Avec un budget prévisionnel de huit cent (800) millions de FCFA, l’ONAP vise à lutter contre la fraude et à travailler inlassablement pour atteindre ses objectifs. Mais avec également le ministre, cela permettra de renforcer davantage les relations car pour lui, il ne s’agit pas du budget de l’ONAP qui compte mais plutôt les actions. Il a également signalé que les projets de l’ONAP seront à l’ordre du jour lors de cette session ordinaire du conseil d’administration.
Alassane Cissé (stagiaire)