2ème session de l’Assemblée consulaire de la Chambre des Mines du Mali : La règlementation de l’orpaillage au menu

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La deuxième session de l’Assemblée consulaire de la Chambre des mines du Mali (CMM) s’est tenue le jeudi 28 Aout dernier au siège du Conseil national du patronat du Mali (Cnpm). Sortir le secteur de l’orpaillage de l’informel, lutter contre l’occupation anarchique des permis d’autrui et interdire l’utilisation de produits prohibés qui nuisent aux habitants des sites … ce sont, entre autre, les inquiétudes qui étaient au centre des débats.

 

Abdoulaye-Pona
Abdoulaye Pona, président de la Chambre des mines

Ils ont pris part à cette deuxième session, le maire de la commune IV, Mamoutou Doumbia ; le président de la CMM, Abdoulaye Pona ; les représentants des sociétés et entreprises minières, des associations et des structures faitières œuvrant dans le secteur de l’orpaillage ; les délégués venus des huit régions administratives et du District de Bamako. La rencontre était placée sous la houlette de Djibourouba Togola, chef de cabinet du Ministère des Mines. Sortir l’orpaillage du cadre informel, voilà en substance l’une des problématiques majeures au centre des travaux de la 2è session de l’Assemblée consulaire de la Chambre des mines du Mali (Cmm). Prenant la parole, le président de la Cmm, Abdoulaye Pona, a précisé que cette session portera sur deux dossiers majeurs : le budget annuel de l’exercice en cours et la feuille de route qui fait office de boussole pour la Cmm dans le cadre de la nouvelle orientation à donner à l’activité d’orpaillage dans notre pays. Le budget 2014 de la CMM se chiffre en recettes et en dépenses à 960,5 millions de FCFA, à en croire M. Pona, qui a ajouté que cette enveloppe financière sert à soutenir les politiques de la structure consulaire en matière de promotion et de développement du secteur de l’orpaillage.

 

«En 2013, le poids de l’activité du métal jaune s’élevait, dans les échanges commerciaux, à environ 20 tonnes, soit plus de la moitié de la production industrielle dans le secteur minier. Les droits perçus par l’Etat se chiffraient à environ 5 milliards FCFA. L’ambition de la CMM est d’instaurer un orpaillage réfléchi. Cet objectif est d’autant plus important que les opérations artisanales s’enfoncent de plus en plus dans un cadre informel, avec l’occupation anarchique des permis d’autrui et l’utilisation de produits prohibés », a-t-il dit.

 

Pour Abdoulaye Pona, «cette disposition ne doit pas servir de prétexte à des fins inavouées, visant à nuire aux intérêts d’autrui. Le développement et la promotion de l’orpaillage passent par l’observation de principes moraux dans un cadre bien défini à travers la délimitation de couloirs d’orpaillage qui permettront d’éviter des situations fâcheuses comme ce fut le cas à Kobada».

 

Le second dossier est la feuille de route. Un document de référence qui servira de canevas d’actions à la CMM en matière de promotion et de développement des deux secteurs de l’orpaillage et des matériaux locaux de construction dont les 285       sites bénéficieront.

 

Le président et directeur général de Wassoul’or, Alou Boubacar Diallo, a prouvé sa bonne foi à l’égard de cette innovation de la Cmm, et a salué les efforts consentis par le gouvernement.

 

Le représentant du ministre, Djibourouba Togola, a félicité la Cmm pour les actions prometteuses en faveur du secteur de l’orpaillage, et a fait savoir qu’un Forum national sur l’orpaillage se tiendra les (18-20 septembre) prochains pour faire l’état des lieux de l’activité en vue de lui conférer un rôle véritablement moteur dans le développement. Ce forum, pour lui, apportera le contre-argument d’une assertion selon laquelle « métal jaune ne brille pas pour tous les Maliens » 

 

Seydou Karamoko KONÉ

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