Le Mali et ses partenaires techniques et financiers sont en conclave depuis hier mardi 4 février, à Bruxelles pour faire l’état de la mise en œuvre des engagements pris lors de la conférence des donateurs le 15 mai 2013. Avant de s’envoler pour la capitale belge, le premier ministre, Oumar Tatam Ly qui conduit la délégation malienne et les représentants des PTF avec à leur tête la Banque mondiale, se sont retrouvés le vendredi à la primature. Une rencontre qui a permis de présenter les résultats obtenus depuis la rencontre de mai 2013. Selon les données, sur les 2.292,5 milliards de FCFA annoncés, 1902 milliards de Fcfa sont effectivement acquis, 1400 milliards ont déjà fait l’objet d’accords de financement qui ont été signés. Sur les 1400 milliards de FCFA signés, quelque 767 milliards de Fcfa ont déjà fait l’objet de décaissement.
Le Premier ministre, Oumar Tatam Ly est à la tête d’une forte délégation gouvernementale dont le ministre de l’Economie et des finances, Mme Bouaré Fily Cissoko, devant prendre part à Bruxelles à compter d’hier à la deuxième réunion de suivi de la conférence des donateurs pour le développement du Mali ainsi qu’à la réunion ministérielle sur le sahel. Une vingtaine d’organisations internationales et régionales et plus d’une cinquantaine de pays participent à cette réunion de Bruxelles. Cette rencontre intervient neuf mois après la conférence de la capitale belge et de l’Union européenne au cours de laquelle la communauté internationale s’était engagée à appuyer le redécollage post crise du Mali. Aujourd’hui, l’état de mise en œuvre de ces engagements constitue l’une des questions essentielles de la rencontre de ce début d’année 2014.
En effet, lors de la rencontre de mai 2013, de grandes annonces ont été faites, soit environ 2.292,5 milliards de francs CFA. Plus de 80 pays ont manifesté leur solidarité vis-à-vis de notre pays, dont des pays africains.
80% des ressources annoncées constituent des dons
Après la crise et ses conséquences, le pays s’étant engagé dans la voie de la stabilité, les partenaires se sont engagés à aider le Mali dans la restructuration de son économie. L’idée, c’était de relancer le développement du pays (relance économique durable 2013-2014), bâti autour de ses potentialités en y ajoutant les nouveaux éléments de vulnérabilité (fragilité des institutions et des régions affectées par la crise, vulnérabilité aux aléas climatiques).
Une première rencontre avait eu lieu en novembre 2013 pour évaluer les intentions financières. C’était au cours d’une grande réunion présidée par le ministre de l’économie et des finances : le FMI y a beaucoup contribué en présentant les perspectives économiques et le Ministre de l’économie a fait une présentation macro-économique du pays. Les partenaires ont beaucoup apprécié.
Ce premier rendez-vous des donateurs a été possible grâce au soutien de la France et l’UE qui a accepté d’abriter la réunion. Trois mois après, c’est le retour à Bruxelles en ce début février 2014 avec pour objectif d’affiner les chiffes et s’accorder sur les résultats obtenus.
Le premier point de satisfaction côté malien est que 80% des ressources annoncées constituent des dons. Le reste constitue des prêts (appui budgétaire, projets d’investissement et de développement). Ce qui est une prouesse à mettre au compte du ministre de l’économie et des finances qui a su convaincre les partenaires du Mali sur la nécessité de ne pas augmenter davantage le taux d’endettement du pays.
Parmi les attentes de notre pays à ce rendez-vous, il s’agit de savoir comment les canevas des ressources vont être dégagés ? Qui contrôle quoi ? Qui est responsable de quoi ? Quel résultat, on a eu en définitive ?
Des chiffres éloquents
Comme exigence, Mme le ministre de l’économie et des finances est particulièrement attachée à assurer la transparence de ces ressources dans le cadre d’une gestion stricte, prudente et rigoureuse pour permettre à l’Etat de bâtir plus rapidement une économie solide. Pour le Premier ministre Oumar Tatam Ly, l’objectif opérationnel fixé est de travailler ” pour avoir une parfaite visibilité par rapport aux ressources annoncées à la conférence de Bruxelles et de travailler sur les 12 axes du PRED de manière à assurer que la mobilisation des ressources s’effectue de façon normale “. Il dira que les résultats présentés sont intéressants puisque sur les 1902 milliards de Fcfa effectivement acquis à la suite de la conférence de Bruxelles en mai 2013, 1400 milliards ont déjà fait l’objet d’accords de financement qui ont été signés. 767 milliards de Fcfa ont été décaissés à ce jour.
Le représentant de la troïka, l’ambassadeur d’Allemagne au Mali a précisé que de mai 2013 à aujourd’hui, le niveau de décaissement des ressources annoncées se situe à un peu plus de 40%. Ce qu’il a jugé très positif. Mais au-delà des chiffres, a-t-il estimé, l’une des choses les plus importantes dans cette phase de sortie de crise au Mali, c’est la bonne coordination des activités d’abord entre les PTF eux-mêmes et ensuite entre ceux-ci et le gouvernement pour relever les priorités communes et travailler efficacement.
Rencontre à Paris avec le premier ministre français
Outre la deuxième réunion de suivi de la conférence des donateurs pour le développement du Mali, Oumar Tatam Ly prendra part à la réunion ministérielle sur le sahel. Il s’agira à ce niveau de faire le point de l’état de l’insécurité dans le sahel, une préoccupation sécuritaire à dimension mondiale à laquelle il est nécessaire de trouver au plus vite une solution.
En marge de ces réunions, le Premier ministre aura des entretiens au plus haut niveau, notamment avec le secrétaire adjoint du service européen pour l’action extérieure, en charge de la politique de défense et de sécurité commune, le général de Roussiers, président du comité militaire de l’Union européenne mais aussi avec Mme Catherine Ashton, le chef de la diplomatie européenne. Le chef du gouvernement aura également des échanges avec M. José Manuel Barroso, le président de la commission européenne.
Ensuite, Oumar Tatam Ly se rendra à Paris où il rencontrera son homologue français Jean Marc Ayrault et accordera une audience à Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française.
Youssouf Camara
” 767 milliards de Fcfa ont déjà fait l’objet de décaissement.”
-Avec une telle manne financiere,comment expliquez-vous la lenteur dans la reconstruction des batiments publics detruits au NORD ???
-Combien pourcent de cette somme aurait ete alloue aux besoins generationnels ,sachant bien la relative jeune de la population malienne ???
Si on n’y prend garde le Mali existera que pour 2 entites: “ARMEE” et “REBELLION”.
🙁
ARRETEZ DE MENTIR AU PEUPLE MALIEN.
SI LE MALI AVAIT PU DEBLOQUE 40% POURQUOI LES SALAIRES ONT PRIS DEU RETARD? POURQUOI LA DETTE INTERIEURE N’EST PAS APUREE?
AVEZ-VOUS ECOUTE LE DISCOURS DU PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE QUI DEMANDAIT AUX PARTENAIRES DE DILIGENTER LE DEBLOCAGE.
LE MALIEN NE SAIT PAS MONTER DE PROJETS ET DE PROGRAMME DIGNE DE CE NOM POUR UN DEBLOCAGE A HAUTEUR DE SOUHAIT.
AVEC UN DEBLOCAGE DE 40% EN SI PEU DE TEMPS, L’INFLATION ATTEINDRAIT 50% VOIRE PLUS.
L’AIDE DOIT ETRE CENTRALISE ET SUIVEZ CE LIEN:
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/aide-au-developpement-1060/les-principes-de-l-aide-francaise/article/transparence-de-l-aide
Dans tout ca,ils ne cherchent pas a briser le cercle vicieux de la dette,au contraire ils font le tour de monde en mendiant avec pleines de fierte et de gloriole.
Plus de 10 ministres en periode de disette pour aller tendre la mains,croyez vous que les donateurs sont exempts de problemes????
Continuez de rever!!
🙁
Merci mon frere, la main en haut est toujours superieure a celle d’en bas c’est un proverbe Burkinabe qui le dit. La mandicite ne va pas nous sortir du precipice au contraire elle va nous enfoncer. Quand allons nous compter sur nous memes?
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