2ème réunion de l’IDNEUF : les financements numériques dans les universités au cœur des débats

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Les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de la Francophonie se sont réunis, le vendredi 17 juin 2016, à Bamako (Capitale malienne), pour la tenue de la 2ème réunion de l’Initiative pour le développement du numérique dans l’espace universitaire francophone (IDNEUF 2). Cette rencontre avait pour thème : « Les conditions de financement du numérique dans les universités de l’espace francophone ». Les travaux majeurs de cette journée ont concerné les missions confiées à l’AUF (Agence universitaire de la francophone) lors de l’IDNEUF 1 à Paris, la présentation du Méta-portail de l’IDNEUF et le projet de financement du cahier de charges du plan triennal de développement 2016-2019 d’IDNEUF.

La cérémonie d’ouverture de cette 2ème réunion de l’Initiative pour le Développement du Numérique dans l’Espace universitaire francophone (IDNEUF 2) a eu lieu dans la salle de banquet du Palais de Koulouba. Elle était placée sous la haute présidence du Président de la république, Ibrahim Boubacar Keïta, de la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophone (OIF), Michäelle Jean, du ministre de l’Enseignement supérieur du Mali, Me Mountaga Tall. Etaient aussi présentsle recteur de l’Agence universitaire francophone (AUF), Jean-Paul de GAUDEMAR, les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique des pays francophones ainsi que d’autres invités remarquables.

Dans son mot de bienvenu, le ministre de l’Enseignement supérieur, Me MountagaTall, a salué ses homologues pour leur déplacement dans la capitale des trois caïmans, et a salué également le ministre français de l’Enseignement supérieur, Thierry Mandon qui n’a pu effectuer le déplacement. Il dira que le développement du numérique est un enjeu fondamental pour nos systèmes universitaires et les défis à relever sont colossaux. « En venant à Bamako pour lancer notre Meta-portail et discuter des moyens pour financer notre initiative commune, vous témoignez de votre détermination à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixé, et aussi de votre intérêt pour le Mali», a-t-il dit. « Face au défis démographique, face aux aspirations nouvelles de nos jeunes, face aux grands enjeux nous sommes convaincus que la transformation numérique constitue une formidable opportunité », peut-on lire dans le message envoyé par le ministre français de l’Enseignement supérieur, M. Mandon. Avant de rappeler que la France s’est engagée depuis des années dans le cadre du financement international de l’Enseignement supérieur dans les pays en voie de développement.

La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophone (OIF), Michäelle Jean, indiquera que cette année 2016, la Francophonie est au cœur de toutes les urgences du monde mais aussi au cœur de tant de potentialités. Pour elle, le but recherché par cette initiative est d’«assurer l’accès de toutes et de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie». Elle a aussi ajouté que le numérique est dorénavant un outil indispensable pour une amélioration continue des processus et dispositifs d’apprentissage dans le domaine de l’éducation. « Face au défi du chômage structurel dramatique qui touche principalement la jeunesse de tous les continents, le numérique s’avère être un formidable levier pour l’implication citoyenne de ces jeunes, l’apprentissage de compétences professionnelles et techniques qui soient garantes de leur accès à l’emploi », a-t-elle conclu.

Le Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, dira dans son intervention que le développement du numérique est capital pour l’avenir de nos universités. Par la mutualisation, dit-il, de nos apports respectifs dans ce domaine, « nous répondrons sans doute, avec plus d’efficacité, aux défis de la formation de nos étudiants qui comme vous le savez, sont de plus en plus nombreux,- aux défis de leur insertion professionnelle dans la vie courante, ainsi qu’aux défis mêmes de la compétitivité et de la croissance de nos économies. A cet égard, poursuit-il, le Mali s’est doté d’une stratégie nationale pour le développement de l’économie numérique appelée « Plan Mali numérique 2020 » comprenant six axes prioritaires : généraliser l’accès aux réseaux et services numériques, développer la production et l’offre des contenus numériques, développer les usages et les services numériques, développer l’industrie locale du numérique, constituer le capital humain et instaurer la confiance numérique.

Seydou Karamoko KONÉ

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