2ème édition du Salon des banques et des PME de l’UEMOA : Donner aux PME toute leur place

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Les rideaux sont tombés hier dimanche sur la 2ème édition du Salon des banques et PME de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Espace de partage d’expériences, l’édition 2016 s’est tenue dans notre pays, au Parc des expositions de Bamako.

Elle avait pour thème: «La PME dans l’Espace UEMOA face aux exigences de compétitivité mondiale». La cérémonie d’ouverture de ce salon d’affaires, de l’innovation et de partage des PME de l’UEMOA était présidée par le ministre de la Promotion des Investissements, Konimba Sidibé, non moins Parrain de la présente édition.

On notait aussi la présence de l’ex Gouverneur de la BCEAO, Damo Justin Baro, qui pilotait le Comité des experts de l’UEMOA pour ce salon et de l’Ambassadeur du Royaume de Danemark au Mali, chef de file des Partenaires Techniques et Financiers.

Organisé annuellement et de façon tournante, le Salon des banques et PME de l’UEMOA est né d’une volonté exprimée par les PME elles-mêmes, à l’occasion des Trophées des banques et établissements financiers des PME. Comme objectif, il visait à susciter la bonne gouvernance au sein des PME, à mettre en relief leur innovation, à intensifier les échanges inter et intra-communautaires et à échanger autour des solutions innovantes proposées par les PME pour relever les défis du développement.

L’édition 2016, qui intervient après la première, tenue à Ouagadougou, a enregistré la présence de plus d’une vingtaine d’entreprises. Du côté des banques, on notait la présence remarquée de la BMS-SA et des deux banques leaders dans le financement des PME. Il s’agit de la BNDA et de la BIM-SA.

Pour Herman Nagalo, représentant la Commission de l’UEMOA, les PME, qui représentent 80% des entreprises des pays de la Zone UEMOA, sont confrontées à plusieurs difficultés qui entravent leur développement. Parmi celles-ci, il a cité la difficulté d’accès au financement. «Nos PME sont aujourd’hui trop faibles pour faire face à la concurrence» a-t-il souligné.

Saluant l’initiative de la tenue de ce salon, le représentant de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, Idrissa Moussa Diallo, a expliqué qu’on ne pouvait rester uniquement dans nos différents pays et espérer se développer. «Nous devons briser les barrières, ou ce qui en reste, pour coopérer et apprendre davantage les uns des autres. Nous devons être surtout solidaires pour faire face à la concurrence internationale, qui est sans pitié» a-t-il insisté.

Rappelant les attentes de ce salon, qui a duré 4 jours, le ministre Konimba Sidibé a égrainé les goulots d’étranglements qui entravent l’épanouissement des PME. Comme difficultés, le ministre Sidibé a souligné le manque d’énergie, les tracasseries routières et les harcèlements fiscaux.

Yaya Samaké

 

Financement des PME

La BNDA a un encours de crédit de 60 milliards de FCFA aux PME

La Banque verte du Mali, la BNDA, est plus que jamais tournée vers la diversification de son offre. De nos jours, cette institution bancaire est l’une des banques qui s’illustre beaucoup dans le financement des PME, avec un encours de crédit de 60 milliards de FCFA aux PME, soit 18% des activités de la banque.

L’information a été donnée par le Directeur Commercial de la BNDA, Souleymane Waïgalo, que nous avons rencontré au stand de la BNDA, dans un entretien à bâtons rompus. «Nous participons à ce salon pour nous rapprocher davantage de notre clientèle et pour lui exprimer notre détermination et notre engagement à financer les petites et moyennes entreprises.

Je vous rappelle que, depuis 2015, dans le cadre de la diversification de nos activités, nous avons ciblé les PME pour les financer. Donc, notre participation à ce salon s’inscrit dans cette dynamique. Nous avons un personnel qualifié et bien expérimenté, car, comme je l’ai dit plus haut, cela fait dix ans que nous accompagnons les PME – PMI.

Nous avons une gamme variée de produits que nous mettons à leur disposition» a-t-il déclaré, avant d’ajouter que la BNDA avait un encours de crédit de 60 milliards de FCFA aux PME, ce qui représente 18% des activités de la banque.

Yaya Samaké

 

2ème Salon des banques et PME de l’UEMOA

La BIM-SA déploie la grosse artillerie

La BIM-SA, du Groupe Attijariwafa Bank, n’a pas lésiné sur les moyens pour donner satisfaction à sa clientèle lors de ce deuxième Salon des banques et PME de l’UEMOA. Outre son Administrateur Directeur Général, Assen Oustani, qui a personnellement dirigé ses troupes à l’ouverture de ce Salon, on notait la présence du Directeur Général adjoint, Dioukhamady Kéïta, et de la Chargée des Relations Publiques et de la Communication, Mme Aïssata Ba.

Comme pour dire que la problématique des Petites et Moyennes Entreprises occupe une place de choix dans le dispositif de la banque. Dans son stand, visité par le ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé, l’Administrateur Directeur Général de la BIM-SA nous a expliqué la politique de la banque pour les PME et les encours qu’elle octroie pour leur financement.

«Il y a plusieurs jeunes opérateurs avec lesquels on a commencé à travailler il y a 3 ans et qui avaient 50 millions de chiffre d’affaires. Et, grâce à notre accompagnement, certains en sont aujourd’hui à 4 à 5 milliards de chiffre d’affaires.

En 2015, le volume des encours de crédits octroyés au financement des PME a progressé de 97%, passant de 15 milliards à près de 30 milliards de FCFA. Cette année, on va continuer et, en 2017, la progression sera plus importante. C’est important, mais pas suffisant» a expliqué l’Administrateur de la BIM-SA.

Et de poursuivre «autre exemple, nous sommes leaders dans le financement de l’industrie de l’huilerie. Nous avons financé en gros des unités qui emploient de nos jours 7 300 personnes. Le gros de ces unités est à Sikasso. Donc, la BIM-SA finance des PME de Bamako et des régions.

Nous finançons un projet dans la tannerie à Nioro du Sahel, pour 800 millions, qui couvre 42 villages et emploie 2 000 personnes. Nous sommes en train de réfléchir à un Plan d’actions pour développer le financement. Sans oublier que nous avons le premier réseau bancaire, avec 46 points à Bamako et plus de 45 à l’intérieur» a-t-il soutenu.

Assen Oustani a réaffirmé toute la disponibilité de la banque à rencontrer les promoteurs de PME pour échanger autour de leurs projets, afin qu’ils soient bancables.

Yaya Samaké

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