Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a donné la semaine dernière le coup d’envoi de la 2e édition du Salon international de l’artisanat du Mali (Siama). Durant deux semaines, les artisans maliens et ceux de plus de 10 pays vont exposer leur savoir-faire au public dans l’enceinte du Parc des expositions.
Au lancement de la 2e édition du Siama, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita avait à ses côtés le Premier ministre Boubou Cissé plusieurs membres du gouvernement, dont la ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Nina Walett Intallou et ses homologues du Niger et du Burkina Faso. Le ministre sénégalais de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat, Dam Diop, dont le pays est l’invité d’honneur de cette édition, était du nombre des invités de marque.
Cette 2e édition du Siama, qui se déroule du 7 au 21 novembre comme l’avait promis la ministre Nina Walett Intallou, est organisée par l’Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali (APCMM), en collaboration avec les organisations professionnelles d’artisans. Elle bénéficie surtout de l’accompagnement du département de tutelle.
Les artisans, par la voix du président de l’APCMM, Mamadou Minkoro Traoré, président de la commission d’organisation, n’ont pas caché leur satisfaction quant à l’instauration de cette tribune qui permet de mettre en exergue leur savoir-faire. C’est pourquoi, ils n’ont pas manqué de remercier non seulement le président de la République mais aussi la ministre Nina Walett Intallou d’avoir eu l’idée de porter ce Salon sur les fonts baptismaux. M. Traoré a annoncé la tenue par la Fédération des organisations professionnelles d’artisans, de la Journée de la femme artisanale.
Quant à la ministre de l’Artisanat, elle rappelé dans son discours le rôle central de ce secteur d’activité dans l’économie malienne.
“L’artisanat est un maillon essentiel de notre économie, car occupant 46 % de la population active, il est aussi facteur de réconciliation et de cohésion sociale… Le Siama est également un facteur d’intégration dans nos espaces économiques tant au niveau sous-régional que régional”, a soutenu la ministre. Elle a salué le savoir-faire des artisans maliens tout en reconnaissant que des efforts doivent être faits pour le respect des normes en vue de satisfaire les exigences de la clientèle internationale et des consommateurs nationaux.
Le chef du département de l’Artisanat et du tourisme a surtout indiqué que l’un des grands challenges du Siama est de faire consommer aux Maliens le “made in Mali”. “Notre artisanat dispose de tous les atouts pour proposer des produits authentiques en valorisant les matériaux sobres mais nobles de chez nous”, a-t-elle souligné. A l’en croire, nous devons réinventer notre artisanat, valoriser les ressources humaines, mobiliser l’énergie des talentueux et courageux femmes et hommes de ce secteur.
Elle s’est félicitée aussi de l’engouement suscité par ce Salon dont le nombre de stands est passé de 800 à la première édition à 1600 à la deuxième édition. Notons que des exposants sont venus d’Algérie, du Bénin, du Brésil, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée-Conakry, du Maroc, de la Mauritanie, du Niger, du Togo, du Sénégal…
Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat du Sénégal, Dam Diop, a remercié le Mali pour le choix porté sur son pays. Il n’a pas manqué de parler de synergie d’action afin de faire face aux défis qui se posent au secteur de l’artisanat.
Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a aussi salué la place de l’artisanat dans notre pays et le savoir-faire de nos artisans. Après la coupure du ruban symbolique, il a visité de nombreux stands. Une visite des chefs d’institution de la République est prévue.
Kassoum Théra