En 2006, l’objectif annuel de recettes pétrolières est de 95 milliards de F CFA, soit 7,916 milliards de F CFA par mois. Les réalisations ont été de 31,3 milliards de F CFA de janvier à juin 2006, soit un manque à gagner de 9,5 milliards de F CFA en 2005. C’est ce qui ressort de la 12e session ordinaire du conseil d’administration de l’Office national des produits pétroliers (Onap) tenue hier à son siège sous la présidence du ministre de l’Economie et des Finances Abou-Bakar Traoré.
Le conseil d’administration de l’Onap jeudi avait à son ordre du jour cinq points : examen des rapports d’activités de l’année 2005 de la directrice générale de l’Office et d’évaluation du budget programme 2005, des rapports d’exécution des budgets au 31 décembre 2005 de la direction générale de l’Onap et du dépôt/Onap de Bamako-Sénou, les avant-projets de budget de l’année 2007 et la note sur l’exécution des tâches issues de la 11e session ordinaire du conseil d’administration de l’Office.
Cette 12e session est marquée, selon le président du conseil d’administration Abou-Bakar Traoré, par deux événements majeurs à savoir l’adoption des textes modifiant ceux portant création et modalités de fonctionnement de l’Onap et le niveau élevé des cours du pétrole brut et de celui des produits pétroliers raffinés. « La flambée des prix de pétrole représente un poids important pour l’économie de notre pays. Cette conjoncture continue d’alourdir notre facture pétrolière qui s’est chiffrée en 2005 à 194 milliards de F CFA, soit une augmentation de 32 % par rapport à celle de 2004 », a expliqué le ministre.
Selon les chiffres, cette conjoncture continue d’alourdir la facture pétrolière de notre pays, qui s’est chiffrée en 2005 à 194 milliards de F CFA, soit une augmentation de 32 % par rapport à celle de 2004. Cette nouvelle donne a amené les administrateurs à réexaminer la politique d’approvisionnement du pays en produits pétroliers afin de déterminer des prix à la pompe compatibles avec le pouvoir d’achat de la population, de générer des recettes permettant le respect des engagements et de sécuriser la marge des opérateurs pétroliers pour la réalisation d’investissements dans le domaine pétrolier.
Partenariat pour contenir les prix
Ainsi, pour mieux maîtriser la flambée des prix, le CA a confié de nouvelles tâches à l’Onap conformément à ses nouvelles modalités de fonctionnement. Il devra désormais participer à la définition des normes des produits pétroliers, au contrôle de qualité desdits produits et la vérification des conditions d’exploitation des installations classées relatives aux hydrocarbures. Ces textes consacrent également la nécessité du renouvellement des membres du conseil d’administration. D’où la participation au conseil des représentants du ministère de l’Industrie et du Commerce et les associations de consommateurs.
Des événements importants ont jalonné l’année 2005. Il s’agit de l’accroissement des importations de produits pétroliers de 6 %, la commercialisation par les fournisseurs de l’essence sans plomb sans compter l’augmentation continue des prix des hydrocarbures. Face à ces différents événements, relèvera le ministre Abou-Bakar, « le gouvernement a multiplié les efforts pour contenir les prix dans des limites raisonnables, réduire la pollution de l’air et doter l’Office des ressources adéquates lui permettant d’atteindre ses objectifs ».
Les administrateurs ont, en outre, évalué le budget programme 2005. Cet exercice leur a permis notamment de constater l’approvisionnement régulier du pays en produits pétroliers, la constitution et la diffusion de base de données fiables, l’abonnement aux revues spécialisées dans le domaine de la publication des cours des produits pétroliers, des frets maritimes et des informations sur le marché international du pétrole, le renforcement du partenariat Etat-opérateurs économiques-consommateurs.
Sidiki Y. Dembélé
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