11ème Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce : Le ministre Empé prône un commerce international plus juste

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Le ministre Abdel Karim Konaté

La 11ème Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’est tenue du 10 au 13 décembre 2017 à BUENOS AIRES (ARGENTINE). Au cours de cette rencontre, le ministre malien du commerce, Abdel Karim Konaté (Empé), porte parole du gouvernement, Coordonnateur des quatre pays (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad) co-auteurs de l’initiative sectorielle en faveur du coton a prononcé un discours dans lequel, il souhaite un commerce international plus juste. Selon le ministre, la meilleure façon d’aider les pays africains est de favoriser l’accès de leurs produits au marché international. Par ailleurs, le ministre Empé a déploré le fait qu’ « aucun résultat significatif n’est encore obtenu » sur la question du coton africain.

Dans son discours, le ministre du commerce, Abdel Karim Konaté a fait savoir que le Mali, qui a déjà ratifié le protocole relatif à l’Accord sur la Facilitation des Echanges et celui se rapportant à l’Accord sur les Aspects du Droit de la Propriété Intellectuel qui touchent au Commerce, se félicite de leur entrée en vigueur depuis février 2017. Avant de signaler que malgré les progrès réalisés, il est regrettable de noter que l’organisation commune reste confrontée a des dissensions qui se cristallisent de plus en plus et affectent négativement les échanges mondiaux des biens et des services. Selon lui, le cas du coton en est un exemple emblématique. « En ma qualité de Coordonnateur des quatre pays co-auteurs de l’initiative sectorielle en faveur du coton et au nom de l’ensemble des pays africains producteurs et exportateurs du coton, je voudrais remercier  nos partenaires  qui ont toujours soutenu la cause du coton dans les négociations pour un commerce international plus juste. Je saisis cette occasion pour exprimer toute ma reconnaissance au  Président du Comité Agriculture en Session Spéciale pour son appui constant et je me réjouis de l’excellent  travail de nos négociateurs à Genève dans la quête d’une solution équilibrée et acceptable pour tous à la question du coton africain. Nonobstant les efforts somme toute louable de tous ces intervenants, nous notons que depuis quatorze longues années, aucun résultat significatif n’est encore obtenu », a déclaré le ministre. C’est pour cette raison, dit-il, que le Premier ministre de la République du Mali est intervenu à Genève devant le Conseil Général de l’OMC le 30 novembre 2017 pour rappeler tout intérêt du coton africain dans la consolidation des économies si fragiles. A l’en croire, les statistiques du commerce international montrent que l’évolution de la production du coton en Afrique est statique sur les trois dernières campagnes cotonnières alors qu’il représente encore près de 70% des recettes d’exportation de certains pays, avec une  transformation locale toujours insignifiante d’environ 2% de la production locale. Aux dires du ministre Empé, cette situation illustre éloquemment toute la fragilité des économies de ces pays  dans le système commercial multilatéral. « Il est indéniable que nos pays bénéficient beaucoup de l’assistance de leurs partenaires au développement à travers l’aide au développement. Cependant, nous restons convaincus que la meilleure façon de nous aider aujourd’hui est de favoriser l’accès de nos produits au marché international, et, à terme, d’abandonner totalement toute forme de subvention à l’exportation et de soutien interne conformément aux décisions sur l’agriculture et le coton adoptées à la 10eme Conférence de 2015 à Nairobi. C’est seulement ainsi que nous permettrons à nos populations de tirer meilleur profit de leur labeur et d’en vivre dignement et décemment », a martelé le ministre malien du commerce. Au volet développement de la filière cotonnière, le ministre Empé a souligné que le C4 se réjouit de la décision ministérielle de la CM10 et invite les membres à concrétiser cet engagement en réalisant les programmes et projets intégrateurs d’envergure national et/ou régional tel que le Programme Route du Coton initié par le C-4. « Le programme route du coton s’inscrit parfaitement dans le Programme panafricain d’investissement pour le coton. Il est à espérer que la CM11 de l’OMC à Buenos Aires sera un tournant important pour un début de la question du coton », a conclu le ministre.

Aguibou Sogodogo

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