Yélimané : Bras de fer entre la mairie et les membres de l’association ‘’Dakakané’’autour du payement d’une taxe de développement de 1000 FCFA

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Les responsables de l’Association pour le Développement du Cercle de Yélimané « Dakakané » ont animé, le  mardi 20 avril dernier, un point de presse au siège de la radio Nièta. Objectif : informer l’opinion nationale et internationale sur l’injustice et les harcèlements dont ils sont victimes de façon quotidienne de la part des autorités locales pour avoir demandé des éclaircissements par rapport à une taxe de  1000 FCFA  qu’ils doivent payer aux maires. Ce point de presse était animé par Daman Konté, président de  la section de  Bamako de l’Association « Dakakané » et secrétaire général du bureau mondial de cette association, créée en décembre 2014.

Selon Daman Konté,   17 membres  de l’Association ont été injustement emprisonnés par la Gendarmerie au service des élus locaux  au seul motif qu’ils incitent  la population à ne pas s’acquitter de la taxe de développement rural. Pour lui, la taxe de développement datant de l’époque de Moussa Traoré d’une valeur de 1000 FCFA avait été instaurée pour permettre de construire un abri digne de ce nom pouvant abriter les officiels lors de la visite de Moussa Traoré.

Selon lui, c’est lorsqu’ils ont demandé des explications sur cette taxe dit de  développement qu’ils ont été traités de tous les noms d’oiseaux par les deux maires qui les accusent à travers les ondes des différentes radios locales d’inciter la population à la rébellion sans qu’ils n’y aient aucune possibilité de se défendre. Cela est suivi par d’autres actes de harcèlements, de surveillance policière dont ils font quotidiennement l’objet.

Selon le conférencier, malgré cette taxe, Yélimané ne connait toujours pas de développement. Raison pour laquelle, ils ont demandé des comptes aux maires.

« Dans le but de nous affaiblir, les deux élus locaux sont parvenus à avoir une ordonnance du juge de Yélimané nous interdisant d’exercer toute activité dans le cercle de Yélimané. », a-t-il indiqué. Avant de  rappeler l’arrestation de leur porte-parole, Bakary Diambou,  une personne respectée et admirée par la population locale à cause de la noblesse de ses combats. Ce dernier, dit-il, a été relâché par la suite à cause de la pression de la population. Mais continue d’être harcelé tout comme les autres membres de l’association par les deux maires locaux que sont Ibrahim Traoré, maire de Kirané et Bandjougou Dembélé, maire de Trémis, qui ont pour complice,  le député Mahamadou Hawa Gassama.

Aux dires de Daman Konté, l’arrestation de leur porte-parole a eu lieu lorsque ce dernier discutait avec des jeunes sur des sujets de développement. C’est alors qu’il a été interpellé par la Gendarmerie sur instigation des maires.

L’objectif du point de presse était d’attirer  l’attention de l’opinion nationale sur les actes de harcèlement dont ils font l’objet de façon quotidienne par les deux maires. Mais aussi exiger l’arrêt total de la poursuite contre leur porte-parole qui, à cause des menaces qui pèsent toujours sur lui à Yélimané, n’a pas eu autres alternatives que de venir se réfugier à Bamako. Modibo Dolo

 

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