L’association «Bolodi Gnon Ma Ton» a organisé la 1ère édition d’un débat public intitulé «Force à la loi» pour dénoncer les bars illégaux et la conduite abusive de certains agents des forces de l’ordre. L’association a promis au cours de ce débat public, tenu le samedi 7 octobre à la chambre du commerce et d’industrie de Sikasso, de faire respecter la loi dans toute la région aux dépens des agents véreux de l’Etat.
Présidé par le président de l’association «Bolodi gnon ma ton», Yaya Ouattara, le thème du débat s’articulait autour de deux points dont le premier s’attaquait aux bars qui poussent comme des champignons dans l’illégalité totale, et qui ne remplissent aucune condition prévue par les lois du Mali. Selon M. Ouattara, certains de ces bars sont tellement proches des salles de classe qu’à la récréation des élèves y vont pour faire «n’importe quoi».
Ces bars, selon lui, ne sont pas en règle et contribuent par ailleurs à la dépravation des mœurs dans la ville et ses environs. «Si notre avenir est nos enfants, les bars sont actuellement en train de ruiner nos enfants au vu et au su de tout le monde», a-t-il déploré. Des personnes sur place ont témoigné de leur calvaire suite à l’ouverture de bars dans leur voisinage immédiat.
Les animateurs du débat public «Force à la loi» se donnent désormais comme credo la fermeture de tous les bars «illégaux». Tout comme le bar de la protection civile sur la route de Bougouni au sein de l’établissement de la protection civile. L’association «Bolodi gnon ma ton» a lancé un appel aux autorités compétentes pour qu’il soit fermé dans les plus brefs délais. «Nous avons l’information que c’est le véhicule du commandant de la protection civile qui sert de moyen de transport pour le ravitaillement en boissons du bar, et cela doit également cesser», a martelé M. Ouattara.
La deuxième phase du débat s’est attaquée à la conduite indécente de certains policiers dans la ville de Sikasso et au niveau de certains points stratégiques de la région. Lesquels policiers, qui sont censés sécuriser la population et éduquer celle-ci au respect du code de la route, font malheureusement de leur noble métier un gagne-pain.
Selon Yaya Ouattara, la violation des textes est devenue «une loi en elle-même» pendant que tout le monde sait bien que c’est un abus du droit du citoyen. «Être en règle vis-à-vis de la loi ne met plus les gens à l’abri des extorsions d’argent de la part de certains policiers dans la circulation aujourd’hui. Certains policiers vont jusqu’à porter la main sur les usagers de la route quand bien même ceux-ci sont en règle», a-t-il déploré. Comme l’a témoigné un vieux dans la salle dont le fils a été battu par deux agents de police, pour leur avoir réclamé sa vignette après vérification.
«Nul n’est au-dessus de la loi», telle est la conviction réaffirmée au cours de ce débat public animé à Sikasso par l’association «Bolodi Gnon Ma Ton».
Gabriel TIENOU
