Une délégation du ministère des mines était du 13 au 17 avril sur les sites miniers de la région de Kayes. La délégation était conduite par le ministre Tiémoko Sangaré, accompagné par des proches collaborateurs dont la chef de cabinet Mme Traoré Oumou Soumaré.
Pour le ministre, cette visite vise à connaitre l’état d’avancement des travaux des mines et encourager les responsables dans leur travail, et inviter les sociétés à opter pour une pratique qui respecte l’environnement, mais aussi le développement social des populations riveraines.
Au cours de sa visite, le chef du département des mines a pris connaissance des difficultés sur le terrain, avant de visiter les installations et réalisations dans la zone. Première étape de ce long périple, c’est la mine d’or de Yatéla. Sur place, le ministre s’est rendu compte d’une triste réalité. Celle de l’arrêt de ce site depuis bientôt 3 ans. Le ministre a eu des échanges avec les travailleurs et les représentants des communautés. Toute chose qui lui a permis de toucher du doigt les vrais problèmes. Il a aussi échangé sur les responsables de cette société sur les mesures de sauvegarde de l’environnement après la fermeture totale de la carrière qui a une profondeur de 200 mètres de profondeur. Et surtout comment sécuriser ce site pour ne pas que les habitants de Yatela puissent s’aventurer sur ce site qui est un véritable danger pour ces derniers. Des explications des techniciens de la mine, à rassurer la délégation ministérielle a mis fin à cette première étape. Cap a été mis sur la mine d’or de Sadiola. Comme à Yatéla, il a été question de s’imprégner de l’activité de la carrière de Faraba. Projection Power Point, visite de l’usine, rencontre avec les responsables et les communautés locales ont meublé cette étape.
A sadiola dans la matinée du samedi 15 avril, la délégation ministérielle a continuée sur Loulou. Là, elle a d’abord rencontré les notabilités de la localité et a pu mesurer la cohabitation entre elles et la société minière. Des entretiens, il ressort que le climat est marqué par la quiétude.
La journée a été ponctuée par une séance de travail avec les responsables, cadres et personnels de la mine d’or de Loulou. Sur place, les principes de sécurité ont été expliqués au ministre et surtout la présence des nationaux qui occupent de haute fonction. Non sans faire remarquer que la société éprouve certaines difficultés au niveau fiscal, avec le trésor public. La visite de la mine souterraine a été une étape importante de la visite du chef du département. Ensuite, ce fut le tour de la carrière de la mine d’or de Gounkoto et de Fekola.
Partout où il s’est rendu, il a mis l’accent sur la nécessité de promouvoir la diversification minière et de mettre l’accent sur le développement local.
Les échanges avec les populations locales et les autorités locales et administratives ont été très riche. Pour les autorités, la tribune de la conciliation de partenaires pour dissiper les suspicions, bannir les préjugés et taire les médisances pour parvenir à un consensus sur le développement durable des collectivités territoriales sont leurs vœux le plus ardent.
Le ministre Sangaré a exhorté davantage les différentes parties, autorités publiques, locales et partenaires à jouer pleinement leur rôle pour l’épanouissement du secteur.
Pour le ministre, cette visite de terrain est nécessaire, pour les zones minières, au regard de tous les problèmes que nous avons sur la table. A l’en croire, le consensus autour de ces problèmes n’est pas facile. Pour proposer des solutions aux maux de ce secteur, il faut des initiatives de ce genre.
Il a tenu à souligner que les entreprises minières doivent être des vecteurs de développement pour les communautés au sein desquelles elles sont implantées. Pr Tiémoko Sangaré a relevé l’importance croissante du secteur minier pour le Mali dans la mesure où il contribue pour 15% au produit intérieur brut (PIB) et précisé que le gouvernement va orienter de plus en plus ses actions sur le secteur minier, levier de notre économie. Enfin le ministre a évoqué avec les miniers la nécessité d’un climat apaisé et de collaboration mutuellement intelligente entre les populations et le personnel pour l’atteinte de bons résultats. Il a exhorté les deux parties à privilégier en toutes circonstances le dialogue et la concertation, et préconisé qu’une convention soit établie entre les responsables miniers et leur personnel afin de clarifier les obligations et droits de chaque partie.
Max de Diapé