Malgré les efforts des pouvoirs publics, le taux des violences basées sur le genre reste élevé
Au Mali comme dans d’autres pays de notre sous-région, les statistiques des violences basées sur le genre (VBG) reculent peu malgré les efforts des pouvoirs publics pour lutter contre le phénomène. Ces violences sont multiformes et entraînent des conséquences énormes sur la vie des personnes victimes (qu’elles soient femmes, hommes ou enfants) et sur la société en générale.
Pour aider à lutter contre le phénomène, plusieurs partenaires comme Enda-Mali accompagnent notre pays. C’est dans ce cadre que l’ONG a organisé du 17 au 19 août, une session de formation à l’intention des relais communautaires sur les techniques d’animation, les conséquences du mariage précoce, le travail des enfants et autres formes de VBG au niveau des zones d’intervention du projet.
Organisée en collaboration avec la mairie de Socoura avec l’appui financier de Kinderpostzegels des Pays-Bas, cette session s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme « SOUBADI » qui signifie « l’avenir » en langue nationale songhoi. Un programme dont l’objectif est la création de zones libres de tout travail d’enfants à travers l’accès à une éducation de base de qualité dans les communes de Mopti, Socoura et Douentza.
L’atelier de trois jours a regroupé une quarantaine de participants venus des villages de Socoura, Diallangou, Diondiori, Sakarel, et Ouro Nema, Tombouctou-coura dans la commune urbaine de Mopti. Il s’agissait de renforcer l’aptitude et les compétences des relais communautaires sur les techniques d’animation, les conséquences du mariage précoce, du travail des enfants et d’autres formes de VBG dans la Région de Mopti.
La rencontre qui s’est déroulée dans la salle de délibération de la mairie de Socoura était présidée par le maire de la commune, Zeïny Kane Diallo. C’était en présence des responsables de l’ONG Enda-Mali (bureau de Mopti) conduits par Moussa Sylla.
Dans son intervention, le maire de la commune rurale de Socoura s’est réjoui de la tenue de cette rencontre qui est d’une importance de premier ordre car selon lui, la lutte contre les VBG et le travail des enfants fait appel à un changement de comportement dont le plaidoyer et la sensibilisation sont les alternatives crédibles. Il a salué et remercié l’ONG Enda-Mali et son partenaire Kinderpostzegels pour tous les efforts qu’ils ne cessent de déployer au profit des communautés de la Région de Mopti.
Dramane Coulibaly
AMAP Mopti