Le centre de formation Charles wanga de Sikasso a abrité le mardi 16 décembre 2014, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités des élus locaux pour une promotion de la paix et du non violence dans le cercle de Sikasso. Cet atelier qui durera quatre jours est organisé par l’Association des municipalités du Mali (AMM) du cercle de Sikasso en partenariat avec le Programme de Gouvernance Partagée de la Sécurité et de la Paix (PGPSP). L’objectif de cet atelier est de Contribuer à une culture de paix et de non violence à travers l’amélioration de la capacité d’intervention des élus et des leaders communautaires dans la résolution des conflits. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Préfet adjoint du Cercle de Sikasso, Siriman Kanouté, en présence du coordonnateur du PGPSP, l’inspecteur général de police Yacouba Diallo, du président de l’AMM-Sikasso, Adama Noupounon Diarra non moins maire de Kourouma et de nombreuses autres personnalités.
Au cours de ses mots de bienvenu, le président AMM-Sikasso, Adama N Diarra a fait savoir que les élus communaux sont des acteurs clés de la promotion du dialogue pour la prévention de la paix et du non violence. Avant d’ajouter que leur objectif est de diffuser le message selon lequel, la non violence, la tolérance, le respect des droits de l’homme la démocratie, le développement et la diversité culturelle sont intimement liés. A l’en croire, malgré l’engagement croissant des Etats pour la paix, la raréfaction des ressources naturelles, les conflits d’intérêts et les ambitions expansionnistes ont été à l’origine de nombreux conflits. « Depuis quelques années, une méthode de pacification a acquis un écho particulier au sein de la communauté internationale. C’est l’éducation à la paix ; qui par son rayonnement d’action multidimensionnel et l’implication des populations locales, s’est imposée comme une alternative pertinente à la réponse violente de résolution des conflits. Ainsi, la nécessité d’installer une paix durable en y intégrant les populations locales, est indispensable pour éviter de nouveaux affrontements. Si la paix peut se construire par des voies multiples, l’éducation à la paix est considérée comme un instrument fondamental de la pacification d’un territoire. Elle a pour but de prévenir les nouveaux conflits dans les zones sensibles en s’attaquant à leur racine par le dialogue et la négociation entre les individus, les groupes et les communautés », a-t-il martelé. Pour lui, la culture de la paix ne peut s’établir durablement que lorsque les conditions suivantes sont réunies : un développement économique durable, les respects de tous les droits de l’homme, l’égalité Femmes/Hommes, la participation démocratique, le développement de la tolérance et de la solidarité. A cet effet, dit-il, l’éducation à la paix a pour objectif principal d’amener les personnes, les groupes, et l’Etat à établir eux-mêmes des relations plus pacifiques en leur apprenant à résoudre pacifiquement leurs différends. « Veuillez noter enfin que lorsque les objectifs politiques sont légitimes, l’emploi de la violence pour les atteindre n’est jamais justifié », a conclu le maire Adama N Diarra. Quand au coordonnateur du PGPSP, l’inspecteur général de police Yacouba Diallo, la sécurité est un droit fondamental du citoyen et qui conditionne l’exercice des libertés individuelles et collectives, le développement économique et social. Et de poursuivre que l’Etat à le devoir d’assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire national, en veillant au respect des lois, au maintien de la paix et de l’ordre public, à la protection des personnes et des biens. A l’en croire, le PGPSP, qui est une initiative du gouvernement malien en collaboration avec ses partenaires, a fourni beaucoup d’effort dont l’appui à la société civile pour lutter contre la prolifération des armes légères. Pour sa part, le Préfet adjoint du Cercle de Sikasso, Siriman Kanouté a souligné que le Mali est dans une situation critique car en guerre contre la pauvreté. Avant de signaler que le cercle de Sikasso est confronté à plusieurs sortes de conflit dont le conflit foncier. Plusieurs thèmes seront développés par les 40 participants de cet atelier dont les outils d’analyse d’un conflit.
Aguibou Sogodogo, envoyé spécial à Sikasso