Les autorités scolaires, l’administration générale, la société civile, les élus locaux, les autorités villageoises de la zone du projet, des entreprises pourvoyeuses d’emplois et les média ont examiné le jeudi 3 mars 2016 la problématique du travail des enfants dans les orpaillages en général et ce des élèves en particulier. Organisé par l’ONG ENDA-Mali, l’atelier a regroupé plus de 70 participants dans la salle de réunion du Conseil de Cercle.
A la suite de l’ouverture de l’atelier par l’adjoint au Préfet M. Dieudoné Sagara, les participants ont eu droit à quatre communications.
-L’état des lieux de la mise en œuvre du programme dans le Cercle de Bougouni présenté par Zoumana Coulibaly, coordinateur du bureau de Bougouni. Cette présentation a fait ressortir des réalisations du projet dans le domaine de l’éducation (constructions de salles de classes et appuis pour la scolarisation des enfants), la formation professionnelle et l’apprentissage des métiers (savonnerie, teinturerie etc).
-La vision du projet Zone Libre Tout Travail des Enfants (ZLTTE) et son exécution à échelle nationale a été présentée par M. COIRE. A cet effet, il a cité l’expérience du Colon à Niono dans la Région de Ségou. M. COIRE a affirmé que grâce à l’accompagnement du projet, les coopératives rizicoles de Niono ont signé des conventions interdisant le travail des enfants dans les périmètres rizicoles. Ce qui témoigne qu’en plus des autorités scolaires, des élus, et des projets de développement, les coopératives et les entreprises ont un grand rôle à jouer.
Ces deux interventions des représentants de l’ONG ENDA-Mali ont été appuyées par les communications de M. Dienguéré Kodjo adjoint au directeur de l’Académie d’Enseignement de Bougouni et Luc David Konaté directeur du Centre d’Animation Pédagogique de Bougouni.
L’adjoint au DAE, après avoir présenté son service dans son contexte juridique, institutionnel et géographique a signalé beaucoup de difficultés relatives à l’éducation dans son ressort. Mais un accent a été mis sur la contre-performance du Cercle de Bougouni qui a enregistré pour les années scolaires 2012-2013, 81,30%, 2013-2014, 76,20% et 2015-2016, 72,21% de taux de scolarisation.
La communication de M. Luc David Konaté s’inscrivait dans la même logique que l’adjoint au DAE.
Toutefois, les problèmes évoqués par ces deux instances se résumaient à la déscolarisation des enfants au profit des activités génératrices de revenus (AGR) en général et les placers en particulier, la non inscription des enfants à l’école, l’insuffisance des enseignants, l’insuffisance des salles de classes.
Sur ces matières à réflexion, les participants ont intervenu soit pour situer la responsabilité d’un ou des problèmes, soit pour faire une contribution soit pour proposer des solutions.
A l’issue de la journée les participants ont formulé des recommandations :
-Multiplier les rencontres sur la thématique
-Appuyer l’organisation des coopératives des orpailleurs
-Recruter les enseignants de qualité en quantité
-Application des textes régissant l’exploitation des mines d’or traditionnelles
Envoyé spécial
Seydou KONE