Tournée du président Keita en 4è région : bilan satisfaisant

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IBK (photo archives)

A la fin d’une semaine d’immersion dans le pays profond, le président Keita a exprimé sa satisfaction par rapport aux infrastructures inaugurées et aux nouveaux en cours
Derniers actes de sa tournée dans la région de Ségou, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a animé deux conférences samedi dans la cité des balanzans avant de regagner Bamako.

La première rencontre fut celle des cadres de l’administration. A ces agents de l’Etat qui « travaillent souvent dans des conditions très difficiles », le président Keita a indiqué que « l’Etat doit se respecter » en « mettant les cadres dans les conditions de travail. Notre dignité est là».
Faisant le bilan de sa tournée, le chef de l’Etat a déclaré : « J’ai su, j’ai vu, j’ai compris. Par la force des choses, ces deux dernières années, je n’ai pas eu le loisir d’aller et venir comme je l’ai souhaité. J’ai été à l’Office du Niger et j’ai été émerveillé par le travail de qualité des paysans et de l’encadrement. C’est ainsi que nous allons être de plus en plus et de mieux en mieux indépendants ». Rendant hommage aux cadres qui s’acquittent bien de leur tâche, il a promis de travailler avec ceux qui ont du mérite.
Pour Ibrahim Boubacar, la région de Ségou, « poumon économique du Mali », doit être bien sécurisée pour permettre aux populations de travailler normalement. E cet égard, il s’est réjoui du témoignage du chef de village de Macina qui a assuré que la sécurité des populations est bien assurée par des militaires en patrouille. Le chef de l’Etat a également exprimé sa satisfaction d’avoir constaté au camp militaire Cheickou Amadou Tall de Ségou que les soldats ont le moral au beau fixe. Il a promis à la région militaire le renforcement de ses capacités opérationnelles avec des moyens aériens.
Le chef de l’Etat n’a pas caché son mécontentement face à la situation à Mandiakuy. Pour lui, cette localité mérite mieux que ce l’Etat lui donne jusqu’ici. A cet effet, il a instruit au gouverneur de la région, Georges Togo de faire en sorte que ce village « ne manque plus de rien ». Depuis Modibo Keita, Mandiakuy n’avait plus reçu la visite d’un chef d’Etat. Ibrahim Boubacar Keita a indiqué qu’il a été très touché quand le chef de village de Mandiakuy lui a lancé : « Merci de nous rendre la dignité de citoyen malien ».
Par ailleurs, pour assurer la présence de l’armée sur toute l’étendue du territoire national, il a instruit au ministre de la Défense et des Anciens combattants Tiéman Hubert Coulibaly d’accélérer le processus de déploiement  des soldats.
« Vous faites du bon travail, mais il reste beaucoup à faire », a-t-il dit aux cadres en leur demandant d’imaginer et de créer pour asseoir un développement harmonieux des localités. Pour s’adapter aux nouvelles réalités imposées par l’insécurité, le président Keita a évoqué la possibilité de la construction d’un pont à Ségou. Parlant des logements sociaux, il a remis sur la table l’obligation de construire des maisons dignes et confortables. Pas des « cubes » ou encore des « entrer-coucher » mais des logements « décents ». « Que vos cadres nous proposent un autre schéma de logement », a-t-il instruit au ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat Dramane Dembélé.
Visiblement satisfait d’avoir passé « un bon séjour » en 4è région, Ibrahim Boubacar Keita a remercié les populations pour l’accueil « mémorable » qui lui a été réservé. Il a promis de revenir très vite.
Lors du point de presse qui a bouclé la boucle de la tournée, le président de la République a exprimé les mêmes sentiments. Sentiment de « bonheur total » mais aussi d’appel à mieux faire parce que les attentes des populations sont nombreuses. Pour lui, si le 1/3 du potentiel de l’Office du Niger était aménagé, le Mali serait le grenier de l’Afrique de l’ouest.
Le chef de l’Etat a indiqué avoir vu « une population jeune qui ne demande qu’à travailler ». C’est pourquoi des centres de formation seront multipliés, assurera-t-il en se disant satisfait d’être venu voir le pays profond de ses propres yeux.
Parlant de l’accord de paix, il a assuré que «rien n’a été vendu » et que ce qui doit être fait le sera dans le cadre de l’application du document dont les étapes seront rigoureusement respectées. « Il faut attendre les retombées de cet accord. La seule bataille qui convienne, c’est celle du développement », a souligné Ibrahim Boubacar Keita qui a invité les jeunes à « travailler la terre ».
Envoyés spéciaux
A. M. CISSE
O. DIOP

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