Affrontements violents entre douaniers et narcotrafiquants dans le nord ouest de Tombouctou à la frontière avec
Sales temps pour les éléments de la douane de la région de Tombouctou en début de mois d’août dernier. En patrouille dans le vaste désert au nord ouest de la région de Tombouctou, plus précisément vers la frontière mauritanienne, des éléments de la douane sont tombés sur un convoi de véhicules transportant de la drogue et autres produits non identifiés. Il s’agit de trafiquants de drogue qui opèrent dans la zone depuis des lustres. Ainsi, dès que les trafiquants ont aperçu les gabelous, ils ont jugé nécessaire de négocier histoire de faciliter leur passage. Mais c’est sans compter sur la détermination des douaniers qui ne voulaient rien entendre, nous a-t-on expliqué. Ils voulaient faire leur travail : fouiller les chargements puis dédouaner les marchandises. L’émissaire des trafiquants, sur le champ a proposé aux douaniers cent millions de F CFA. Ce que les gabelous n’ont pas accepté selon notre source. Face à ce refus, les autres éléments du groupe, postés à quelques mètres, ont ouvert le feu. Les douaniers n’ont eu d’autre choix que de prendre leurs jambes à leur coup. Rattrapés, un d’entre eux a été sérieusement maltraité. Conséquence : les soldats de l’économie sont restés bredouilles.
La course-poursuite engagée par le renfort dépêché ne donnera finalement rien. Les narcotrafiquants se sont volatilisés dans le silence du grand désert.
Cette situation montre à suffisance l’ampleur du trafic de drogue dans cette partie du pays. Les trafiquants lourdement armés ne peuvent que faire d’i=une bouchée des éléments de la douane dont certains peinent même à manier une arme et qui, du reste, souvent ne connaissent même pas les réalités du terrain. Ce genre d’accrochage est légion dans le désert. Même si ces dernières années, la douane de la région a renforcé ses moyens en équipements sophistiqués et surtout avec des hommes. Mais, il faut préciser que la plupart d’entre eux n’ont pas suivi de formation réelle pour se défendre.
Ces derniers peuvent-ils affronter des hors-la-loi qui n’hésitent pas à tirer sur tous ce qui gênent leurs activités illicites.
Mahamane Cissé