Les riverains se plaignent de maux de tête graves, de nausées et de maladies pulmonaires aiguës. Mais le hic est qu’aucune mesure n’a été prise ni par les autorités, ni par le promoteur de l’usine pour éviter l’hécatombe. Face à l’appel à détresse des populations, le gouverneur de la région, le préfet, le maire de la commune urbaine de Ségou, les services techniques du ministère de la santé, celui de l’environnement et de l’assainissement, aucune autorité n’a pris le problème à bras le corps.
Ce sont les jeunes, qui a plusieurs reprises, ont tenté de manifester leurs colères avant d’être empêcher par la police. Cela après avoir attiré, plusieurs fois, l’attention des services d’assainissement de la ville Ségou. Ces services, face à l’insistance des populations, ont finalement envoyé une équipe pour des investigations sur le terrain. Cette équipe a conclu effectivement que le gaz toxique déversé est dangereux pour la santé des populations. Un membre de l’équipe sous le couvert de l’anonymat a révélé que certains élèves des écoles fondamentales situées dans la zone d’action de l’unité ont des problèmes pulmonaires. C’est pourquoi, les services de l’assainissement sont passés à la vitesse supérieure en procédant à la fermeture de l’usine. Mais sous la pression, selon la même source, chaque fois que l’usine est fermée, elle est aussitôt rouverte suite à des pressions qui viendraient de Bamako laissant ainsi les populations exposées à des maladies graves de tout genre.
Des sources à Bamako révèlent que l’operateur de l’usine a investi des centaines de millions de nos francs aussi d’autres investissements colossaux sont prévus. Donc l’unité ne peut pas être fermée. Une solution aléatoire a été trouvée sans le consentement des populations, il s’agit de mettre les gaz toxiques dans des réservoirs les jours pour les déverser la nuit entre 22H et 03H du matin.
Les autorités régionales se soucient-elles de la santé des femmes, des enfants, en particulier et des populations de la ville de Ségou, en général ? De toutes les façons, les populations ne veulentsurtout pas baisser les bras. Elles sont décidées à se battre. Pour elles, c’est une question de vie ou de mort. La santé avant toute chose. A suivre.
Seydou Traoré