Le système électronique de gestion et de distribution des engrais aux exploitants. L e.vauchera été instauré pendant la campagne agricole 2018-2019, dans le souci d’instaurer une bonne gouvernance et une transparence. L’e.vaucher est une initiative du gouvernement à travers les ministères chargés de l’Agriculture et des Finances avec l’appui de la Banque mondiale. Cet outil entre dans le cadre du projet WAAPP et a été expérimenté à Niono, Koutiala, Kéniéba et Bla. Ne maîtrisant pas le téléphone et ne sachant pas lire les messages, l’outil ne semble pas apporter les résultats escomptés aux exploitants.
Autrefois, ce sont l’administration à travers le préfet et d’autres acteurs qui étaient impliqués dans la distribution de l’engrais. Quand cette pratique à montrer ses faiblesses, L e.vaucher, un nouveau système électronique de gestion et de distribution d’engrais, via les téléphones a été introduit. Pour ce faire, un recensement a eu lieu par la CPS-MDR avec le concours de la direction nationale de l’agriculture et les Offices.
Lors de la phase d’expérimentation, le système a rencontré quelques difficultés engendrant un retard dans la distribution de l’engrais. Il a fallu une mission du ministère de l’Agriculture sur le terrain pour calmer les esprits.
Pour cette campagne 2019-2020, les exploitants étalent leurs préoccupations. Dans les zones de Farako, Konodimini, Dioro et Tamani, voire dans les zones de Office du Niger et ailleurs. Les exploitants ne semblent pas se familiariser avec ce nouveau concept. « Ce sont nos enfants très généralement qui partent payer les redevances eaux. Mais lors du recensement, ce sont nos numéros de téléphone que les enquêteurs ont pris. Du coup, les messages d’e.vaucher tombent dans nos messageries. Or, nous ne connaissons que juste la touche OK pour répondre aux appels», explique un exploitant.
Cet outil de distribution d’engrais n’a-t-il pas montré ses limites ? Comment donc satisfaire le besoin d’engrais des exploitants ?
Dioro Cissé