Suite aux affrontements entre populations et gendarmes à Kersigané dans la commune de Konsiga : L’association Yelimané-Dagakané demande au gouvernement de sanctionner les auteurs

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Suite au contentieux électoral de 2009 entre Salim Kébé de l’Adéma et Tamassa Kébé de l’Urd, qui a eu des conséquences sur les élections communales du 20 novembre 2016, un affrontement a eu lieu entre la population et les gendarmes à Kersigané dans la commune rurale de Konsiga, cercle de Yelimané, le  15 décembre 2017. Lequel s’est soldé par la mort d’un vieux par balle et une dizaine de blessés.

 Mécontente de l’utilisation des armes par les gendarmes pour disperser les populations qui avaient pris la mairie en otage, l’association Yelimané-Dagakané a donné une conférence de presse le dimanche 31 décembre à la Maison de la presse, pour «démentir les fausses informations qui circulent sur l’affaire». Tous les ténors de cette association étaient là. Il s’agit de : Bakary Diambo, président international de l’association Yélimané-Dagakané ; Daman Konté, président de l’association à Bamako ; Bakary Kébé, porte-parole de la jeunesse de Konsiga.

 Les faits

Selon les membres de l’association Yélimané-Dagakané, cette affaire a débuté à l’issue des élections communales de 2009, avec le remplacement manu militari du maire légitimement élu, Salim Kébé, par Tamassa Kébé. Ainsi les populations meurtries et abasourdies par ce changement n’ont eu d’autre recours que de s’abstenir de toutes collaborations avec l’administration communale dirigée par le maire imposé de l’Urd.

Sept ans durant, les populations de la commune rurale de Konsiga ont souffert de la stagnation et de la pesanteur d’un climat social délétère à cause de l’intransigeance d’une administration centrale acquise à la cause du maire mal aimé. Pire, les ressortissants de la commune au sein de la diaspora ont interrompu toutes interventions en faveur du développement dans la localité.

C’est dans ce contexte que sont advenues les élections communales de 2016 dont deux listes étaient dans la course. Il s’agit de celle du maire sortant Tamassa Kébé et une autre constituée par la jeunesse communale. Cette dernière fut invalidée pour avoir présenté un candidat mineur. Parti seul aux élections, le maire sortant fut élu avec environ 300 voix sur plus de 3.000 électeurs inscrits. Après l’installation du maire, la jeunesse et la quasi-totalité des chefs de village de la commune ont demandé son départ.

C’est dans ce climat délétère que les populations de la commune rurale de Konsiga ont occupé la mairie pour demander le départ du maire. Des gendarmes ont alors été envoyés sur les lieux, selon les membres de l’association Yelimané-Dagakané, par l’honorable Mamadou Awa Gassama, pour déloger les occupants. Aux dires des conférenciers, ils ont tiré à balles réelles sur la foule et un vieux est décidé, en plus d’une dizaine de blessés.

Les membres de l’association Yelimané-Dagakané demandent au gouvernement de situer les responsabilités et de sanctionner les auteurs.

 Diango COULIBALY

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