Bamba est une vielle ville créée en 490 après Jésus-Christ. Cette localité a été le théâtre de plusieurs conflits armés. Ainsi, selon Mohamed El Moctar Maïga, de 1960 à nos jours, la localité de Bamba, bien qu’ayant toujours subi les effets collatéraux des différentes rébellions, s’est confiée à l’Etat du Mali dont elle est partie intégrante pour assurer, dans une approche globale, la sécurité des personnes et de leurs biens. Mais ceci est loin d’être le cas, comme en témoigne cette attaque du vendredi 30 janvier 2015 à partir de 19 heures, où les populations ont assisté impuissamment au pillage de leurs biens matériels par des groupes armés à bord de trois à cinq véhicules venus de Ber.
À l’en croire, les dégâts constatés sont énormes : l’antenne du réseau Orange-Mali endommagée, 4 motos neuves appartenant à un commerçant arabe et une moto de marque Salini d’un jeune enseignant enlevées et la soustraction, sous menace d’arme à feu, de l’argent des commerçants qui étaient dans leurs boutiques au moment de l’attaque.
Selon sa version, les forces armées maliennes ne sont arrivées à Bamba que 48 heures après et sont retournées le même jour ; d’où le cri de cœur de la Casba. «Ces attaques développent en les populations un sentiment d’abandon et d’absence de l’Etat. Cependant, les populations de Bamba restent fortement attachées à l’autorité de l’Etat du Mali et travaillent à consolider ce sentiment d’appartenance à la Nation malienne».
Par ailleurs, les populations souhaitent que l’Etat prenne d’urgence des dispositions pratiques pour assurer la protection des populations en vertu de la responsabilité de protéger qui incombe à chaque Etat. Pour ce faire, les populations sont disposées à jouer pleinement leur partition pour défendre les terres héritées de leurs ancêtres.
Alhousseini TOURE