Site d’orpaillage traditionnel à Kadiolo : Machôgô reprend sur accord clandestin

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Orpaillage et environnement : Une convention bienvenueIl y a de cela  un mois (mars) les activités ont repris dans le site d’orpaillage traditionnel connu sous le nom de Machôgô. L’on se rappelle que ce site avait défrayé la chronique en 2007 par la descente musclée des porteurs d’uniforme afin de chasser les exploitants de force. Non seulement la zone est une forêt classée, mais un autre fait inquiétant se manifestait à l’époque. L’hygiène n’y était pas et les gens mourraient comme des poulets. Toute maladie était synonyme de ce voyage sans retour.

L’exploitation de la zone de nouveau n’est pas sur autorisation officielle. Elle part du fait, selon des informations qui se partagent dans le cercle, que les responsables des Eaux et Forêt, sensés préservés la zone à cause de son statut de forêt classée, sont les instigateurs de la pratique aujourd’hui.

Des hommes quittent le territoire ivoirien, traversent le fleuve (qui sépare le Mali et la Côte d’Ivoire) pour y exploiter.Un accord clandestin. Les exploitants, paient de l’argent (somme moyenne estimée à 5000). Ce  prix n’est valable que pour un seul jour et par individu.

Des notables révoltés

La pratique est jugée injuste par les chefs de villages de Machôgô, Kebeni et Lougani ; les trois villages auxquels appartient la forêt classée. Ils auraient manifesté leur mécontentement auprès des autorités. Seuls ceux qui quittent le territoire ivoirien ont accès au site et non les Maliens. Incompréhensible !

Une manifestation restée sans suite. Sous le choc de ce mépris, les chefs de villages auraient donné l’autorisation aux jeunes des villages environnants mais aussi d’autres qui y désir d’aller travailler dans le site.A la suite de cette décision des notables, les Eaux et Forêts auraient dépêché un convoi à Misseni afin de conduire les notables à la gendarmerie sous convocation, semble-t-il.

D’autresvieux seraient venus de tous les recoins et à leur suite les jeunes afin de donner mains fortes à leurs chefs. L’affaire se calme, mais l’attitude des jeunes à l’égard des agents des forces de l’ordre auraient été considérée comme agression. Ils auraient proféré des injures, des menaces de mort avec des machettes et gourdins en mains à l’endroit de ceux-ci.

Certains sont conduits à la gendarmerie de Kadiolo où ils passèrent quelques jours ; l’affaire est enfin transférée à la justice au prix de 100.000 F CFA payés à la gendarmerie, selon plusieurs sources. L’affaire est toujours en cours et doit être jugée le 28 de ce mois.

Dans la ville, le Commandant de Brigade (CB) de la Gendarmerie et le chef des Eaux et Forêts n’ont pas une bonne aura. On les accuse d’abus de pouvoir.

A suivre…

Boubacar Yalkoué, envoyé spécial à Kadiolo

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