Sikasso : La population réclame la construction des routes Sikasso-Zégoua, Sikasso-Koutiala et l’aménagement du Lotio et du Kôtôrôni

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Les habitants de la ville de Sikasso, à l’appel de  l’association Bolodignogoma Ton, ont battu le pavé le samedi 30 juillet. Pour disent-il réclamer la construction des routes RN 7 Sikasso-Zégoua et RN 10 Sikasso-Koutiala et l’aménagement des cours d’eau notamment le  Kôtôrôni et le Lotio.

Ils étaient nombreux à battre le pavé le samedi 30 juillet, malgré l’état d’urgence. Hommes, femmes, vieux et jeunes, tous  étaient dans la rue pour lancer un cri de cœur aux autorités de notre pays. De la maison du peuple en passant par le Manankalani, via le stade municipal jusqu’au gouvernorat, les manifestants scandaient en cœur le manque d’infrastructures dans la région de Sikasso. Ils avaient entre leurs mains des pancartes et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire entre autre « Sikasso : la 2ème ville du Mali. Mais la moins développement en terme d’infrastructures routières modernes. Nous Voulons de bonnes routes » ou « IBK, la route de Zégoua est endommagée» ou encore « le Lotio et le Kotoroni sont ensablés ». « Nous marchons pour le développement de la région de Sikasso etc.

Ils ont été accueillis au gouvernorat par le gouverneur de la région  monsieur Bougouzanga Coulibaly et tout son cabinet.  Dans une déclaration lue devant les autorités par monsieur Nancomi Traoré, porte parole de l’association, dont nous avons reçue copie, les manifestants demandent au chef de l’exécutif régional de transmettre leur message aux plus hautes autorités du pays. Ce message, expliquent-ils, est l’expression de leur souci permanent, celui du développement des réseaux routiers de la région. Selon les manifestants, la route RN 7 reliant la région de Sikasso à la république sœur de Côte d’Ivoire, route par laquelle respirait l’économie de la région, est aujourd’hui dans un état pitoyable.  Cette route, de part son étroitesse est devenue le théâtre de nombreux accidents, obligeant ainsi les transporteurs à chercher d’autres débouchées  afin d’éviter leurs faillites. Le mauvais état de  cette route a rendu morose l’économie de la région. Ce qui par ricochet a fait monter le chômage des jeunes.  « A chaque fois, on nous fait espérer à travers des études et des promesses de lancement imminent  des travaux  de reconstruction. Certes monsieur le gouverneur, les populations sont fatiguées des promesses stériles.  Nous voulons du concret et sans tarder  (cri de joie de la foule). Nous ne méritons pas du tout ce sort qu’on nous impose » peut on lire dans la déclaration. Selon les organisateurs de la marche, il faut rendre à Sikasso son prestige d’antan par la construction sérieuse de la route RN 7 pour la rendre plus large, la construction de la route Sikasso-Koutiala, l’autre maillon de l’économie régionale, la construction de la voie d’accès reliant  Kadiolo à la RN 7 et l’aménagement du lotio et du Kotoroni dont l’ensablement cause chaque année de graves inondations à l’image de celle qui s’est produit le 25 juillet dernier.

Le gouverneur de Sikasso, Monsieur Bougouzanga Coulibaly, après avoir reçu la copie de la déclaration des mains du porte-parole de l’association, a remercié les organisateurs pour cette marche pacifique. Selon le chef de l’exécutif régional, les plus hautes autorités du pays ont les mêmes préoccupations que les manifestants. Il a rassuré les manifestants de transmettre le message à qui de droit. A l’en croire, tous les projets énumérés par les marcheurs ont déjà fait l’objet d’étude. Et la recherche de financement est en cours. La région ne peut pas rester en marge du développement, a-t-il indiqué. Selon le  gouverneur, le Mali connait une grave crise sécuritaire. C’est pourquoi, il a invité les marcheurs à plus de retenue, car dit-il, sans la sécurité point de développement.

Abdrahamane Sissoko

Envoyé Spécial à Sikasso

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1 commentaire

  1. Le dicton bambara dit” quand la chèvre est coincée; elle mord”. Si non voilà des gens courageux ne connaissant que le travail et respectueux des autorités. Mais puisque dans ce pays il faut sortir ses muscles ou prendre une kalach pour se faire entendre; il ne peut en être autrement. C’est le moins que les Sikassois puissent demander! La crise sécuritaire n’est pas la cause de ce qu’ils endurent aujourd’hui. On ne parle d’eux que lorsqu’on parle de productions agricoles. En tout cas il est temps qu’ils se réveillent.

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