Après la construction en neuf de la route Bamako-Ségou, le défi qui se pose maintenant aux usagers est l’équipement des compagnies dignes de nom, capables d’assurer le minimum de confort et de ponctualité, car, de nos jours, les voyageurs vivent un calvaire lié à la vétusté des moyens de locomotion des compagnies de transport.
Pour se rendre aujourd’hui à Ségou, la première question que l’on se pose est quelle compagnie emprunter ? Une équation difficile à résoudre, puisque la ville de Ségou n’est plus desservie par une compagnie digne de ce nom. Ce sont desbana-bana (compagnies informelles) qui tombent très souvent en panne, qui proposent leurs services aux clients. Cette situation était impensable sur cet axe il y a quelques années. Les compagnies qui se faisaient la concurrence sur l’axe, Somatra et Bittar-Trans, ne sont plus en mesure d’assurer un service de qualité. Ces deux compagnies n’arrivent plus à renouveler leur parc automobile.
Les compagnies capables d’assurer ce service et qui desservent les autres villes du pays à travers l’axe Bamako-Ségou, boudent les voyageurs sur Ségou au profit de ceux à destination du cercle de San ou des autres régions. Il s’agit en l’occurrence de Bani Transport de Youssouf Traoré et d’Africa-Tour. Une situation inadmissible qui se passe au vu et au su des autorités de Ségou.
La région abritant les camps de formation, les militaires, les week-ends, sont confrontés au problème de retour. Les fêtes musulmanes également constituent des moments de calvaire quand les gens sont transportés dans des conditions infra humaines.
En tout cas, les usagers sur cet axe attendent incessamment l’évolution des conditions de voyage après l’érection de la belle voie par les autorités. L’implication du ministre en charge de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement auprès du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR) sera la bienvenue pour atténuer la souffrance des usagers de la route de Ségou.
Ousmane Daou
