Le caractère « spécial » de la révision des listes électorales cette année appelle tous à la mobilisation. Cette donne est bien saisie par les autorités régionales de Ségou.
Dès le début de l’opération, le gouverneur de la Région, Bouréima Seyba, accompagné du conseiller aux affaires administratives du gouvernorat, Fatogoma Coulibaly, était sur le terrain pour vérifier le respect des instructions. Il s’agit en premier lieu de la confection et de l’affichage des listes des titulaires des cartes de 2009 non encore retirées. Ensuite, il revenait à l’administration générale d’indiquer et d’afficher les lieux de vote dans la circonscription afin que l’électeur puisse choisir lui-même le bureau de vote le plus proche de sa résidence. Mandat avait été donné aux préfets de rencontrer les forces vives de leur circonscription pour informer et sensibiliser sur les enjeux de l’opération afin de susciter une forte mobilisation. Le gouverneur a salué à ce propos la mobilisation des partis politiques, de la société civile, de l’administration et d’autres acteurs du processus.
Bouréima Seyba a attiré l’attention des maires et des présidents des commissions de révision sur toutes les conditions à observer dans le traitement des cas des nouveaux inscrits. Car il ne s’agit pas là d’une inscription mais plutôt de la prise en compte de ceux qui ne figurent pas sur le fichier électoral. Toutes les commissions ont achevé d’établir la liste des enfants nés en 1994 qui sont désormais des électeurs potentiels. Dans la dernière semaine du mois d’octobre, les commissions étaient dans les temps pour la gestion des anomalies, les radiations, la réinscription et la mise à jour des tableaux. La délégation du gouverneur qui était à nouveau sur le terrain a cependant déploré le rythme de vérification et de retrait des cartes d’électeurs non encore enlevées. Le gouverneur a donc invité les élus, chefs de village, leaders de la société civile, chefs religieux à sensibiliser pour la mobilisation.
A San, sur 21 000 cartes non retirées, seuls les titulaires de 30 s’étaient présentés. La commission de Bla n’avait radié que 12 électeurs dont 8 hommes. A Barouéli, un seul électeur s’était donné la peine de vérifier et de s’identifier parmi les titulaires des 5855 cartes non retirées et qui représentent 38% des électeurs de cette commune. Des statistiques peu flatteuses qui appellent à un sursaut. Il a été aussi constaté que les agents formés par la Délégation générale des élections ne sont pas placés dans les conditions les meilleures pour accompagner les commissions administratives. Les motos avec lesquelles ces agents devaient sillonner les communes n’étaient pas encore arrivées. Les mêmes agents sont à la charge des préfets et des mairies.