Santé à Koutiala : Ruée des malades vers Sikasso

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Le centre de santé de référence de Koutiala est de nos jours déserté par les populations de la localité qui se ruent sur les hôpitaux de Sikasso.

Raison de la débandade : à Koutiala, le centre de santé de référence est lui même très "malade".
Officiellement, on laisse entendre que c’est la réalisation du nouvel Hôpital de la localité qui serait à la base de cette situation. Mais, la réalité serait toute autre.

D’ailleurs, elle est connue de tous, dans la "capitale de l’or blanc". Du moins par les populations qui, bien avant la construction du tout nouvel hôpital de Sikasso avaient commencée à s’orienter vers cette localité où les patients reçoivent des soins de qualité.

En effet, à Koutiala, les patients du centre de santé de référence font face depuis des mois à des maux comme : la non tenue des rendez vous par le personnel soignant, l’absentéisme du personnel, la négligence, le favoritisme, l’escroquerie, la pratique désordonnée de la chirurgie, surtout en ce qui concerne l’hernie.

Ainsi, selon nos sources, les patients ayant subi  plus d’une intervention chirurgicale pour des problèmes d’hernie ne se comptent plus.

Pour échapper à cette double peine, c’est-à-dire payer deux fois et subir deux fois une intervention chirurgicale, nombre de patients se sont orientés vers des cliniques privées qui, malheureusement ne seraient pas efficaces. Et pour cause, ces lieux également sont tenus par les mêmes médecins aux compétences dit-on  douteuses et qui exercent au centre santé de référence de Koutiala. C’est pourquoi, presque tous les malades de Koutiala se font de nos jours évacués vers Sikasso.
Présentement,  le désordre total qui règne au niveau dudit centre de santé ne permettrait pas d’espérer sur un  retour à la normale. Etant donné que le chef du centre de référence de Koutiala ne contrôlerait plus rien.

Ses subordonnés vaguent à leurs occupations comme bon leur semble et ne reviennent au service que quand ils le veulent.

Des médecins aux simples aides soignants, chacun fait ce qu’il veut.
La mauvaise gestion de la pharmacie du centre de santé contribuerait aussi à saper le travail de quelques professionnels de la santé qui, contre vents et marées pratiquent toujours bien le noble métier qu’ils ont choisi.

Plus grave encore, c’est que, même les ruraux ne font plus confiance à ce centre dont ils constituent les principaux patients.
En attendant de trouver une solution à ce problème, les malades de Koutiala continuent donc d’affluer vers la ville de Sikasso qui malgré la présence de deux hôpitaux, peine aussi à faire face à la demande.

A. Sanogo

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