Riziculture : Les acteurs du domaine en table ronde

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Le grand hôtel de Bamako a servi de cadre, la semaine dernière, à la tenue d’une table ronde sur la chaîne de valeur riz. Ce cadre a été organisé par le ministère du Développement Rural, en collaboration avec l’Interprofession de la filière Riz au Mali (IFRIZ-Mali) et les Partenaires Techniques et Financiers. La rencontre avait pour objectif d’impliquer et de mobiliser largement les acteurs et actrices de la filière Riz et les PTF aux côtés du département pour assurer l’opérationnalisation du programme SRI qui se focalise sur la promotion de la riziculture au Mali. L’événement était présidé par le secrétaire général du ministère du Développement Rural, Daniel Siméon KELEMA.

En initiant cette rencontre, le ministère du Développement Rural démontre son intérêt pour la culture du riz dans notre pays. La démarche contribue fortement à traduire la volonté dudit  ministère de produire plus afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire et nutritionnelle et d’exporter l’excédent. Toute chose qui apportera de l’amélioration aux conditions de vie des acteurs et des actrices qui se battent pour le développement de cette filière stratégique au Mali. Les slogans à cette table ronde étaient notamment « la mécanisation est une alternative incontournable à la mise à échelle du Système de Riziculture Intensif (SRI) »; « ensemble pour relever les défis de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans un contexte de production durable du riz » ; « assurer l’ancrage institutionnel de la mise à échelle de Système de Riziculture Intensif (SRI) à travers le programme national SRI ».

Dans son speech, le secrétaire général du département rural, Daniel Siméon KELEMA, a fait savoir aux acteurs l’importance de s’appuyer sur la promotion volontariste de la modernisation de l’agriculture familiale et de l’entreprise Agricole. Ce, pour favoriser l’émergence d’un secteur agro-industriel structuré, compétitif et intégré dans l’économie sous régionale. Dans sa note explicative, le secrétaire général a souligné les raisons essentielles pour adopter le SRI., au nombre desquelles il a cité l’amélioration de la productivité ; l’économie des intrants de plus de 50% ; l’économie de l’eau 30 à 40% ; l’adaptation aux changements climatiques et l’augmentation du revenu de 2 à 3 fois.

Selon Daniel Siméon KELEMA, la souveraineté alimentaire prônée par la Loi d’Orientation Agricole passe par l’intensification de la production et l’amélioration de la compétitivité de la chaîne de valeur de nos filières agricoles. « Pour y parvenir, nous avons opté depuis 2020, avec l’appui de la coopération Allemande, pour l’élaboration  et la validation du Programme National du Système de Riziculture Intensif dénommé « PN-SRI » », dit-il.

Avec la promotion et la diffusion à grande échelle sur au moins 100 000 ha le paquet SRI, le département ambitionne de produire à l’horizon 2030, un million de tonnes de riz, soit 20% de la production nationale.

Dans la présentation des objectifs et des résultats attendus de la table ronde, le directeur adjoint de la Direction Nationale de l’Agriculture, M. Souleymane Aboubacar MAÏGA, a affirmé que « ce programme va être pour nous un challenge pour atteindre la souveraineté alimentaire. Nous allons nous investir afin que les partenaires puissent comprendre que c’est une priorité de la République du Mali. L’objectif, c’est de pouvoir drainer tous les partenaires afin qu’ils puissent nous accompagner».

Sidiki Adama Dembélé

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