En réaction à la présence ostentatoire d’AQMI dans la région de Tombouctou entre le 18 et le 25 mai 2011, l’armée malienne a déployé les grands moyens sur le terrain. Et AQMI a plié bagage en se retirant dans les montagnes de Tigargar dans la région de Kidal.
Quatre avions dont deux avions de reconnaissance (tétra) et deux hélicoptères de combat équipés de missiles, une quatre vingtaine de véhicules 4×4 (BG) tous équipés en armements lourds avec à bord des soldats bien armés. Parmi ces soldats, des éléments de l’ETIA4 et 6 (Echelon Tactiques Inter Armées), un détachement des commandos parachutistes et l’armée de l’air. Tel est l’arsenal visible qui avait été déployé par l’armée malienne pour en découdre avec AQMI devenue vraiment audacieuse ces derniers temps dans la région de Tombouctou.
N’eut été cette démonstration de force, tout le monde à Tombouctou avait cru à un aveu d’impuissance du Mali face à AQMI. Mais c’était sans savoir la discrétion du Général Président malien qui, en bon militaire, tente d’éviter la guerre par tous les moyens sans et pourtant oublier de la préparer. A tel point que des pays voisins ont, certainement à tord, déclaré à qui veut l’entendre que le Mali est le maillon faible de la lutte contre AQMI dans la bande sahélo-saharienne. Cette démonstration de force de l’armée malienne la semaine dernière a démenti toutes ces déclarations.
Selon nos sources, l’armée a fait un ratissage général de la région qui est parti de Tombouctou ville à la frontière algérienne en passant par Agouni, Araouane et Taoudénit et de la ville de Tombouctou à la frontière mauritanienne en passant par les cercles de Goundam et de Niafunké. La méthode était la suivante: les avions de reconnaissance surveillaient tout depuis la haut et les véhicules fouillaient les coins et les recoins du territoire. Ainsi de suite jusqu’à la frontière algérienne d’une part et jusqu’à la frontière mauritanienne d’autre part. Et AQMI a été introuvable ! Où est-elle passée alors ?
Apparemment, AQMI avait reçu les bons renseignements et a vite compris qu’elle ne pouvait pas faire face à cet arsenal déployé par l’armée malienne. C’est pourquoi elle a préféré abandonner la zone au profit de ses vrais propriétaires. Au passage, nous déplorons la manière de certains confrères qui donnent des informations sur les sorties de l’armée avant que l’opération ne s’achève. Car n’oublions pas que cela peut être exploité par l’ennemi. Pour notre part, nous avons mis entre parenthèse la liberté tous azimuts d’informer au profit de la responsabilité et de l’intérêt national en nous taisant sur le grand manœuvre de ratissage qui était en cours. Maintenant que l’opération est finie, nous informons les maliens pour qu’ils sachent qu’ils ont une armée sur laquelle ils peuvent compter.
Revenant au lieu de cache d’AQMI, c’est dans les montagnes de Tigargar dans la région de Kidal. Là où s’étaient cachés Hassan Fagaga, Ibrahim Bahanga et leurs hommes après leurs forfaits du 23 mai 2006. C’est de gigantesques montagnes en sorte de tunnel. Selon nos sources, on peut joindre la Libye à partir de ces montagnes. C’est-à-dire on peut rentrer dans ces montagnes au Mali et aller sortir en Libye. C’est aussi le malheur du Mali avec ces lieux de cachette sûrs pour les malfaiteurs.
Les instituteurs américains retournés sains et saufs !
Il faut savoir que ce grand manœuvre de ratissage a bouclé la formation des éléments de l’ETIA6 et 4 (Echelon Tactiques Inter Armées), un détachement des commandos parachutistes et des éléments de l’armée de l’air. Et c’est des militaires américains qui étaient chargés de cette formation. C’est ces militaires américains que guetteraient justement AQMI comme pour venger la mort de Ben La Den en assassinant ou en prenant en otage au moins deux parmi eux. Alerté sur cette intention inavouée des éléments d’AQMI de faire des otages parmi les soldats américains qui étaient venus formés nos soldats, les autorités ont transféré dare-dare ces instituteurs américains à l’hôtel colombe qui avait été sécurisé pour la circonstance.
Aujourd’hui, les formations suivies du grand manœuvre ont pris fin et les instituteurs américains sont retournés chez eux sains et saufs. D’ailleurs, le Chef d’Etat Major Général des Armées, Général Gabriel Poudiougou était présent à Tombouctou pour la circonstance.
Maintenant qu’AQMI a reculé devant l’armada de l’armée malienne, nos autorités doivent maintenir ce cap. Ne plus s’absenter sur le terrain pour ne plus permettre à AQMI de s’installer. Et accélérer la mise en œuvre des activités du PSPSDN.
BABA OULD