Profitant de son statut de cadre de l’administration et du parti au pouvoir, Baba Moulaye impose sa volonté dans sa ville natale Tombouctou.
A Tombouctou, on ne parle que cette situation : le retard considérable dans la réalisation de la route Tombouctou au port fluvial Koriomé. Depuis plus d’une année, les travaux ne bougent d’un iota alors qu’ils sont censés terminer moins de quelques mois. La faute de ce retard qui révolte à Tombouctou est imputable à l’implication d’un fils du terroir en la personne Baba Moulaye Haidara, directeur de l’autorité routière.
Dans la ville de Tombouctou, tout le monde est agacé au regard de l’importance de tronçon qui permettra de ravitailler la cité en produits de première nécessité.
En plus, cette route est vitale pour rallier les périmètres irrigués qui assurent l’auto-suffisante alimentaire dans la zone. Hélas, au moment de confier les travaux à des entreprises sérieuses, Baba Moulaye Haidara a usé de tout son poids pour imposer un de ses proches.
L’entreprise Komé pour ne pas le citer a été incapable de mener à termes les travaux d’où la colère des habitants de Tombouctou. Ici, responsables administratifs, élus locaux, transporteurs routiers et simples citoyens s’interrogent sur la lenteur de l’entreprise à terminer l’ouvrage.
A Tombouctou, c’est le nom de Baba Moulaye qui revient dans le débat ouvertement accusé d’être la cause du malheur des paisibles populations.
Djibril Traoré