A la tête d’une forte délégation, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Général Sada Samaké était dans la région de Ségou vendredi 17 et samedi 18 octobre à Koulikoro. Objectif, s’enquérir du déroulement des opérations d’achèvement du RAVEC. Mais aussi, informer et mobiliser les cadres, la société civile et les autorités coutumières sur ces opérations et l’organisation prochaine des élections communales et régionales.
Arrivé à Ségou, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité s’est tout d’abord entretenu avec les représentants de l’Etat, les services de sécurité pour s’enquérir des problèmes qui se posent aux populations locales. Après ces rencontres, le ministre a présidé la conférence des cadres.
D’entrée de jeu, l’adjoint au Maire de la commune urbaine de Ségou, Moustaphe Niang, après avoir souhaité la bienvenue à la délégation a signalé que l’opération d’achèvement du RAVEC est une heureuse initiative qu’il apprécie à sa juste valeur. Car cela permettra de corriger les erreurs de la phase active du RAVEC. Mais aussi, de prendre en compte les nouveaux majeurs et les omis.
Il a exprimé la détermination des élus communaux à accompagner les autorités du pays dans cette initiative. Avant de souhaiter que cette opération soit une réussite et se pérennise dans le temps.
Le représentant du gouverneur de Ségou, Mamadou Gaoussou Traoré dira qu’à l’instar des régions de Gao, Tombouctou, Mopti, Sikasso, Kayes, celle de Ségou dans toute sa composante est fière d’accueillir le ministre pour discuter des préoccupations des populations.
Selon lui, la région de Ségou couvre une superficie de 60.947 km2 pour une population de 2.338.349 habitants.
A l’en croire, elle est une région à vocation agropastorale disposant d’énormes potentialités hydro agricoles. Notamment, l’existence de l’Office du Niger, de l’Office riz de Ségou, les usines Sukala, N-Sukala et du complexe agro-industriel de Modibo Keita…Des structures selon lui, qui témoignent de la vitalité de ce secteur et le rôle que la région de Ségou peut jouer dans l’atteinte de la souveraineté alimentaire du pays.
Par rapport au RAVEC, M. Traoré informera que les préfets, leurs adjoints, les sous-préfets de la région et le conseiller aux affaires administratives et juridiques ont été formés en qualité de formateurs.
Selon lui, pour le déroulement de cette opération, 90 équipes ont été recensées en binôme soit 10 agents recenseurs repartis dans les 118 communes et 39 arrondissements de la région de Ségou.
Pour lui, du 1er au 14 octobre, 3872 personnes ont été recensées, en plus de 2154 renouvèlements et 424 réclamations.
- Traoré a par ailleurs signalé les difficultés rencontrées. Notamment le manque de source d’énergie dans plusieurs villages pour l’alimentation des valises, les difficultés pour assurer la mobilité des agents recenseurs et des représentants de l’état sur le terrain dans le cadre de l’exécution ou de la supervision des opérations, la non disponibilité de consommables indispensables tels que les CD-ROM pour le stockage des données collectées, le nombre élevé de demandeurs de service RAVEC sans actes de naissance disposant d’un récépissé, l’état défectueux de certaines batteries, les pannes enregistrées sur certaines valises et appareils photos, la faible mobilisation des nouveaux majeurs pour le renouvèlement biométrique.
Le gouverneur de Koulikoro met le pied dans le plat !
Après Ségou le vendredi 17 octobre, le ministère et sa délégation étaient, samedi dernier à Koulikoro pour le même exercice.
Le ministre Samaké après avoir échangé avec les représentants de l’Etat, les services de sécurité, a présidé la conférence des cadres de la région. Occasion pour lui d’être informé par le gouverneur Allaye Tessougué et les populations koulikoroises sur leurs préoccupations.
Dans son intervention, le gouverneur Allaye Tessougué rappellera que sa région a été créée par l’ordonnance 77-45/CMLN du 12 juillet 1977. Selon lui, elle couvre une superficie de 90.120 km2 et compte 2.500.000 habitants environ repartis entre 7 cercles 39 arrondissements, 108 communes dont trois urbaines et 1911 villages.
S’agissant du RAVEC, Allaye Tessougué signalera qu’il ya eu la formation des formateurs et des agents recenseurs. Selon lui, à la date du 17 octobre, il y avait 1887 nouveaux majeurs, 6622 cas d’omis, 9 mauvais portraits, 414 cas de réclamations enregistrés, soit au total 8932 personnes.
Allaye Tessougé a présenté au ministre les nombreuses difficultés auxquelles fait face la région de Koulikoro. Avant de toucher du doigt la sécurité qui se dégrade de jour en jour. Car les populations qui exerçaient leurs activités dans la quiétude voient de plus en plus leur sécurité mise à mal.
Concernant l’effectif des forces de sécurité, le gouverneur indiquera que le ratio à Koulikoro est de 1 agent de sécurité pour 2000 habitants environ. Car la gendarmerie compte 535 hommes, 243 pour la Police nationale, 350 pour la Garde nationale, 66 pour la Protection civile soit un total de 1194 hommes pour toute la région de Koulikoro.
Ces agents, selon le gouverneur, sont repartis entre 2 compagnies, 18 compagnies et un Escadron pour la gendarmerie. Pour la Police nationale, ils sont repartis entre 4 commissariats et 2 postes de contrôles de flux migratoires.
Pour la Garde nationale, les éléments sont partagés entre 3 compagnies et 8 pelotons. Et pour la Protection civile entre une compagnie, un centre de secours, deux postes de secours routiers et un poste de secours fluvial.
Le gouverneur a aussi évoqué la recrudescence de l’insécurité à cause des rapports de forces entre bandits et forces de sécurité qui manquent de moyens pour faire face à leurs missions régaliennes de sécurisation des personnes et de leurs biens.
Lors de ce périple, le ministre après avoir écouté les préoccupations des populations a laissé entendre que l’objectif de cette tournée était de venir échanger avec les populations des différentes régions du Mali sur leurs préoccupations afin d’y apporter ensemble les solutions qui s’imposent.
Georges Diarra
Sada est un incapable
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