Région de Ségou : Situations économique et démographique

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                Ségou, la 4ème région du Mali s’étend sur une superficie de 64 821 Km2, soit 5% du territoire national. Elle est la petite parmi les huit régions administratives du Mali. L’économie de la région est fortement liée à la production céréalière. Les données démographiques sont impressionnantes caractérisées par une forte croissance supérieure à la moyenne nationale.rn

UNE PRODUCTION AGRICOLE IMPORTANTE

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                A l’instar des autres régions, Ségou a une économie reposant principalement sur l’agriculture. La région produit près de 30% de la production céréalière nationale (mil, sorgho, riz, etc…). S’agissant du riz, la production régionale satisfait 60% des besoins nationaux. Cela est imputable principalement à la mise en valeur des potentialités rizicoles de l’Office du Niger et de l’Office riz de Ségou. La région est globalement excédentaire sur le plan de la satisfaction des besoins en céréales.

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                 En année normale, la production céréalière comparée à la consommation régionale dégage un excédent théorique disponible de l’ordre de 300 000 tonnes.
Les résultats de la campagne agricole 2003-2004 étaient de 1 236 053 tonnes toutes céréales confondues. La production de riz a atteint 448 942 tonnes (d’après l’enquête agricole de conjoncture : EAC 2003-2004).

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D’IMPORTANTES DISPARITES

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                Cette situation d’ensemble cache d’importantes disparités intra régionales liées aux exportations massives à destination des pays comme la Mauritanie, le Burkina-Faso, le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Les céréales produites dans la région sont également écoulées sur d’autres parties du pays. Aussi, sur une grande partie du territoire régional, la production céréalière n’est pas sécurisée et est très fluctuante parce que soumise à de nombreuses contraintes naturelles. C’est également là que le système de production dominant est extensif.

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UN ELEVAGE FLORISSANTE

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                Dans le domaine de l’élevage, la région de Ségou comptait en 2003, 1 200 214 bovins avec un taux de croissance de 3%, 1 397 497 ovins, 1 755 035 caprins avec un taux de croissance de 4% pour les ovins-caprins, 28 090 équins, et 37 063 porcins. Les branches d’activités comme l’agriculture, l’élevage, la pêche et la forêt concentrent plus de 80% de la population active totale occupée.

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                Selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 1998, il y avait 660 341 actifs occupés sur un total de 772 574. Le commerce vient en deuxième position après le secteur primaire. Il se caractérise par un système de foires hebdomadaires où les échanges des produits agricoles dominent. Cette situation peut encore durer du fait de la vocation de la région et mérite une attention particulière à cause de l’accroissement rapide de la population pouvant entraîner des déséquilibres difficiles à surmonter à travers les efforts de lutte contre la pauvreté.

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L’AGRO-INDUSTRIE

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                Les activités industrielles de la région portent sur le textile et l’agro-alimentaire. Les principales unités industrielles sont les suivantes : la COMATEX-SA (Usine de textile) SUKALA-SA (les sucreries de Dougabougou et Siribala), deux laiteries (Ségou et San), une usine d’égrenage de la CMDT à Kimparana, une rizerie à Sébougou, des boulangeries modernes, une unité de fabrique et de conditionnement d’aliment bétail et une tannerie à Ségou.

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UNE CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE SUPERIEURE A LA MOYENNE NATIONALE

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                L’accroissement naturel de la population de Ségou se fait à un rythme assez impressionnant 3,7% selon le RGPH 1987 et 4,1% selon l’enquête malienne d’évaluation de la pauvreté (EMEP) en 2001. Le niveau assez élevé s’explique par la propension à procréer qui a existé dans la région où le travail est longtemps le premier facteur de production dans le système agricole.

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                 Aussi, une descendance nombreuse est un élément de prestige social et un gage de sécurité pour la vieillesse. Une femme en fin de vie féconde avait en 2001, selon l’enquête démographique et de santé (EDS) 7,3 enfants contre une moyenne nationale de 6,8 enfants.

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                La mortalité est également à un niveau très élevé malgré les progrès accomplis en matière de santé. La situation est particulière au niveau des enfants où les taux sont nettement supérieurs à la moyenne nationale pour la mortalité juvénile (143 pour mille contre 128 pour mille) et la mortalité infanto-juvénile est 248,4 pour mille contre 238,2 pour mille. Les zones rurales sont beaucoup plus frappées que les centres urbains.

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                Les décès par suite d’accouchement sont également fréquents.
En plus, les mouvements migratoires sont des réalités permanentes assez bien connues dans la région. Selon les résultats de l’enquête malienne de migration urbanisation (EMMU) de 1993, 10,2% de la population résident est née hors de la région.

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                Ce pourcentage était le plus élevé du pays après le District de Bamako. Ainsi, selon la même source, le taux d’immigration de la population (3,07%) était également le plus élevé après celui de la capitale. La région possède une population essentiellement jeune et rurale. Le pourcentage de la population jeune est assez important et la tendance observée est à la hausse.

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                La population de moins de 15 ans est passée de 44,3M en 1976 à 46,4M en 1987 et à 46,9% en 1998 (résultats RGPH). La majorité absolue de la population de la région vit en milieu rural (82,24% selon le RGPH 1998) avec une prédominance du sexe féminin. Malgré la faiblesse de la population urbaine, la région a le nombre d’agglomérations de plus de 10 000 habitants, le plus élevé du pays.

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                Ce nombre passe de 5 en 1987 à 8 en 1998. On assiste alors à une augmentation de la croissance urbaine avec un taux d’urbanisation de 17.8%.

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Mamoutou DIALLO (Stagiaire)

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