Par le biais d’une assemblée générale, la population de Ouenzzindougou réunie autour du comité d’initiatives pour le développement de Ouenzzindougou (Cido) manifeste son mécontentement du rattachement du village à Kangaba situé à plus de 80 kilomètres. Par la même occasion, elle a appelé de tout son vœu de faire partie du district de Bamako. L’information a été donnée ce samedi 29 mai 2021.
Toujours fidèle à sa politique de développement du village, le groupement sentinelle appelé Comité d’initiatives pour le développement de Ouenzzindougou (Cido) a invité les forces vives en assemblée générale sur le terrain de sport. Objectif : souffler dans la même trompette pour dire non au rattachement de Ouenzzindougou à Kangaba distant de plus de 80 kilomètres. Ensemble ils ont voulu être du district de Bamako ou d’une commune avec les villages limitrophes.
A la différence d’autres zones où la violence a prévalu, Cido en accord avec le chef de village, les associations de jeunes et de femmes, les personnes en situation de handicap a choisi la voie pacifique. Il s’est agi, à leurs dires, de demander aux autorités en charge du découpage de revoir leur copie pour le bonheur de la population de Ouenzzindougou.
L’occasion a été propice pour les différents intervenants de dire les difficultés que la population vivra si les autorités appliquent l’actuel document portant sur le nouveau découpage administratif du Mali. Il s’agit du président du Cido, Boubacar Tangara, la représentante des femmes, Doumbia Kamissa Fofana, le président de la jeunesse, Mamoutou Galabou Diarra et celui du Comité national de la jeunesse de Ouenzzindougou, Alfousseini Sangaré.
Dans son intervention, le président du Cido, Boubacar Tangara a fait savoir que le rattachement au cercle de Kangaba met Ouenzzindougou en retard. Le président Tangara ne comprend pas que Mamaribougou, Samanko, Samaya et Kanadjiguila fassent partie de la commune 7 et que Ouenzzindougou soit une commune du cercle de Kangaba.
Partant, l’interlocuteur du jour a martelé que partir chercher les documents administratifs à plus de 80 kilomètres de sa résidence constitue un véritable casse-tête pour la population. Il a estimé que les autorités en charge de ce travail ne seraient pas au courant de la situation géographique de Ouenzzindougou par rapport à Kangaba.
A sa suite au pupitre, le président de la jeunesse, Mamoutou Galabou Diarra s’est montré surpris. De son point de vue, vu la grandeur du Mali et le nombre considérable de topographes qu’il regorge, une telle décision est incompréhensible. Le chef de la jeunesse a comparé cet état de fait à la volonté du Maroc de faire partie de l’Union Européenne à un moment donné.
A noter qu’à ce sujet, une lettre a été adressée par Cido au gouverneur de Koulikoro et au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. La rencontre a débuté et pris fin avec les bénédictions de l’imam Mahamadou Camara.
Bazoumana KANE