L’information a été donnée le vendredi 20 mai 2016 dans la grande salle de la Maison de la presse aux Hommes de médias par le Président de la Commission d’organisation, Chaga Coulibaly. C’était en présence du Directeur national des Eaux et forêts, du Directeur général de l’Agence pour l’environnement et le développement durable (AEDD) et du Directeur général adjoint de l’ABFN (Agence du basin de fleuve du Niger).
La Quinzaine de l’environnement est la plus grande campagne de communication pour le changement de comportement en matière de protection de l’environnement et de l’amélioration du cadre de vie dans notre pays.
Selon le président de la Commission d’organisation, Chaga Coulibaly, le choix de la région de Kayes pour abriter cet événement s’inscrit dans le cadre de la continuité d’une volonté politique qui a déjà vu la Quinzaine se tenir à Ségou et à Sikasso. A l’en croire, la Quinzaine de l’environnement est un événement qui met en perspective deux dates : le 5 juin pour la journée mondiale de l’environnement, à l’initiative du Programme des Nations Unies pour l’environnement, et le 17 juin, qui est la journée internationale de lutte contre la désertification, à l’initiative de la Convention Cadre des Nations Unies pour la lutte contre la désertification.
Ces deux dates auront pour thèmes « La lutte contre le commerce illicite de la faune et de la flore sauvages » et « Protégeons la planète. Restaurons les terres. Mobilisons-nous ». A l’évidence, dit-il, ces deux thèmes constituent des priorités pour la communauté internationale et notre pays. « Ils traduisent une prise de conscience par rapport à deux enjeux majeurs que sont le commerce illicite d’une grande partie de la biodiversité et la restauration des terres, le socle de la vie » a-t-il estimé. Et d’ajouter qu’ils sont illustratifs du respect des normes qui consacrent la mise en valeur des richesses environnementales dans un cadre sécurisé et durable.
Pendant cette conférence, les conférenciers ont mis l’accent sur la protection des animaux notamment les éléphants. « Nous avons la chance d’abriter, dans le Gourma, précisément dans le sud des régions de Tombouctou et de Mopti, la dernière population d’éléphants au sud du Sahara. Cette population, estimée entre 350 et 450 individus migre entre notre pays et le Burkina Faso, avec comme point de mire la mare de Banzena dans le cercle de Douentza. Elle constitue un motif de fierté et un modèle de compromis entre l’homme, l’éléphant et l’environnement. Ce compromis qui dure depuis des siècles est le symbole le plus vivant de ce que le Sahara n’a pas toujours été un espace désertique, mais un biotope qui a favorisé des styles de vie et des civilisations qui ont traversé des siècles ». Un patrimoine historique fortement menacé par le fait des terroristes qui en ont vu une source potentielle de financement de leurs activités criminelles.
Précisons que cette Quinzaine, à l’échelle nationale, aura pour temps forts : des conférences-débats, des sessions d’information et de formation ; des expositions, des visites de terrain ; des manifestations sportives et artistiques ; et bien d’autres activités.
Seydou Karamoko KONÉ