Placée sous la haute présidence du ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, le Général de division Kafougouna Koné, la cérémonie d’inauguration des quatre mini ponts et d’une radio rurale communautaire s’est déroulée le samedi 2 avril à Kourouma, chef -lieu de la commune du même nom.
Cette cérémonie a également enregistré la présence de Masahiro Kawada et de Rantobeng William Mokou, respectivement Ambassadeurs du Japon et d’Afrique du Sud au Mali ; du président de l’Assemblée régionale de Sikasso ; du Gouverneur de Mopti, Seydou Toumani Camara, représentant son homologue de Sikasso ; du président du Conseil de cercle de Sikasso ; du maire de la commune urbaine de Sikasso, des directeurs et chefs de services régionaux ; de plusieurs maires des communes voisines de celle de Kourouma et d’une foule des grands jours.
Fruits de la coopération Mali-Japon, ces infrastructures ont été réalisées grâce à l’appui financier de la République du Japon et du Gouvernement du Mali, à travers le ministère de l’Equipement et des Transports. Elles ont coûté la bagatelle de 73 265 270 FCFA pour les quatre mini-ponts, et de 22 234 000 FCFA pour la radio communautaire.
Dans son allocution de bienvenue, le chef du village de Kourouma, Yaya Nampé Traoré, s’est dit heureux de voir un tel jour. Un jour qu’il attendait depuis des dizaines d’années, ajoutera-t-il avant de saluer les réalisateurs de ces œuvres et de demander de s’incliner devant la mémoire des victimes de la catastrophe naturelle qui vient de frapper le peuple japonais.
Pour sa part, le directeur de la toute nouvelle radio communautaire n’a pas manqué de signaler que ce précieux outil du développement sera utilisé à bon escient pour le bonheur des populations de la commune de Kourouma et celles des communes voisines. Il ajoutera que la radio « N’gwo Natan » (qui signifie « L’union fait la force » en Sénoufo) travaillera pour renforcer la cohésion sociale entre les populations de la commune rurale de Kourouma, avant de confier, qu’à vol d’oiseau, la radio couvre une zone d’écoute de plus de 36 km. De son ouverture à nos jours, la radio a pu générer plus de 181 365FCFA de recettes grâce aux 220 auditeurs déjà inscrits qui participent pleinement à son fonctionnement, a-t-il fait savoir.
A la suite du directeur de la radio, le président de la coopérative des producteurs de coton, Michel Yaya Nampé Traoré, dira que cette nouvelle radio que la commune vient de recevoir est venue au moment où les populations locales étaient dans un besoin crucial de communication. Aussi a-t-il salué l’œuvre des réalisateurs, notamment le Japon, le Gouvernement malien et le maire de la commune rurale de Kourouma, Adama Noumpounon Diarra. Et Michel Yaya Nampé Traoré, d’ajouter que pour la campagne cotonnière en cours, la coopérative des producteurs de coton (créée en 2004) a produit plus de 206 tonnes.
Quant au maire de la commune rurale de Kourouma, Adama Noumpounon Diarra, il dira que les ponts qui viennent d’être réalisés ouvrent les portes du chef-lieu de la commune au reste du Mali. En effet, avec ces ponts, finies désormais les souffrances des populations !
Le maire de la commune rurale de Kourouma a par ailleurs confié que des parturientes et d’autres personnes ont perdu la vie à l’endroit précis où ces ponts été construits. Pendant l’hivernage, le village de Kourouma était coupé au reste du Mali, a-t-il confié. Principal artisan de ces œuvres, le maire de la commune de Kourouma a informé que ces ponts et la radio ont été réalisés grâce à l’appui financier et à l’assistance du Japon à travers son ambassade à Bamako et du Gouvernement du Mali.
Sur plus de 73 265 270 FCFA, la participation financière du Japon, à travers son Ambassade au Mali, est de plus de 36 915 325 FCFA. Le reste du montant total a été financièrement pris en charge par le Gouvernement malien. En plus des quatre ponts, la radio a été réalisée grâce à l’appui du Japon pour plus de 22 243 000 FCFA.
Profitant de l’occasion, le maire de la commune rurale a salué les entreprises locales (Sikasso), notamment l’Entreprise « Bréhima Bengaly » qui a exécuté les travaux des ponts N° 1 et N° 2, et l’Entreprise « Moussa Diawara » qui a effectué les travaux de construction des ponts N°3 et N°4. Pour ce gros boulot abattu, Adama N. Diarra a adressé ses remerciements au Bureau d’études « SICANET » qui a effectué les études de faisabilité de ces quatre ponts que la commune vient de bénéficier.
Les jeunes de la commune n’ont pas non plus été oubliés par le maire, pour leur apport physique lors des travaux de construction de ces quatre mini ponts. Adama N. Diarra a profité de cette cérémonie pour remercier les populations qui ont payé leurs impôts à hauteur de 75% au titre de l’année 2011.
Au nom de tous les enfants de la commune vivant à l’extérieur, le porte parole des ressortissants de Kourouma dans le reste du pays, qui était de la fête, a salué l’Ambassadeur du Japon qui aura joué un grand rôle dans la réalisation de ces infrastructures. Tout comme ceux qui lui ont précédé au micro, Yaragna Sanogo, au nom de tous les enfants de la commune, a adressé des condoléances au peuple japonais qui, il y a trois semaines, vient de subir un drame sans précédent. Il n’a pas manqué de remercier les partenaires et le maire Adama N. Diarra pour le combat qu’ils mènent pour le développement de la commune rurale de Kourouma.
Quant au Directeur du Bureau d’études « SICANET », Oumar Coulibaly, il dira que l’envergure totale de ces infrastructures est de 290 mètres. Il a ajouté que grâce à l’engagement personnel du maire de la commune de Kourouma, les études de faisabilité ont été faciles pour son équipe. En effet, Adama N. Diarra n’a ménagé aucun effort pour apporter aide et assistance à ladite équipe.
L’Ambassadeur du Japon au Mali, Kawada Masahiro, a salué le peuple pour tout le soutien qu’il a apporté à son pays qui vient de vivre une grande catastrophe naturelle ayant causé la mort de plus de 25 000 de ses concitoyens. Il a ensuite remercié l’équipe communale et les populations locales qui ont tenu à donner un nom japonais à ces ponts. C’est ainsi que désormais, les quatre ponts situés à l’entrée du village de Kourouma, chef-lieu de la commune ont été baptisés « Kibo Bashi » ; ce qui signifie « Ponts de l’Espoir ». En japonais, « Kibo » veut dire « Espoir », et « Bashi » signifie « Pont ».
Parlant des œuvres réalisées, Masahiro Kawada dira qu’elles rentrent parfaitement en droite ligne de l’excellence de la coopération qui existe entre le Japon et le Mali. Le Japon a apporté sa contribution à la réalisation de ces infrastructures conformément aux accords de coopérations qui existent entre le Gouvernement du Mali et le Japon, a conclu l’Ambassadeur.
Avant de commencer son allocution, le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales a demandé au public d’observer une minute silence à la mémoire des victimes de la catastrophe qui a récemment endeuillé le peuple frère du Japon. Le Général Kafougouna Koné n’a pas manqué, au nom du Président de la République, Amadou Toumani Touré, de remercier le peuple japonais pour les nombreuses réalisations qu’il a effectuées dans notre pays, et cela, depuis des années.
Il a également invité les populations de la commune de Kourouma à mettre tout en œuvre pour sauvegarder ces acquis. Les infrastructures qui viennent d’être réalisées (ponts et radio) rentrent en droite ligne de la bonne marche de la décentralisation, a-t-il précisé, avant d’indiquer que la radio, est un outil précieux du développement et demeure aussi un élément capital dans la consolidation de la démocratie et de la décentralisation.
La cérémonie a pris fin par la coupure des rubans symboliques et la visite des infrastructures réalisées. Au cours de cette cérémonie, des matériels informatiques et des fournitures scolaires ont été remis aux collectivités et aux écoles. Parmi les matériels figurent des ordinateurs portables et ordinaires et des livres de grammaire, entre autres.
Par Zhao Ahmed A. Bamba, Envoyé Spécial à Kourouma
INAUGURATION DES « PONTS DE L’ESPOIR » A KOUROUMA
Les Entreprises « Moussa Diawara » et « Bréhima Bengaly » ont honoré la région de Sikasso
Ayant été désignées pour construire les quatre minis ponts de Kourouma, les Entreprises « Moussa Diawara » et « Bréhima Bengaly », toutes basées dans la ville de Sikasso, ont valablement répondu aux attentes des autorités maliennes, des partenaires Japonais, de l’équipe municipale de Kourouma et des populations locales. En effet, les travaux ont été exécutés dans les délais légaux, et le travail abattu a été salué par tous, notamment par les partenaires et les bénéficiaires.
Avec la construction de ces quatre ponts dans le délai imparti, ces deux entreprises locales (basées à Sikasso) viennent de lancer un signal fort à l’endroit des autorités administratives et politiques de notre pays. Comme le dit l’adage, « avec les moyens, la volonté, le courage et l’engagement, le résultat n’attend point ».
De par leur engagement et surtout le travail bien accompli, les Entreprises « Moussa Diawara » du PDG Issa Diawara et « Bréhima Bengaly » du même nom ont fait taire les mauvaises langues qui avaient tout raconté au moment où les partenaires et l’Etat malien leur attribuaient l’exécution des travaux de ces quatre ponts.
Vu la qualité des œuvres réalisées, il appartient aux autorités compétentes de croire aux capacités et compétences de nos entreprises locales et de songer surtout à les mettre à l’épreuve, comme ce fut le cas pour les Entreprises « Moussa Diawara » et « Bréhima Bengaly ». Des informations en coulisses, il ressort que certains agents mal intentionnés du service des routes ne cachaient pas leur scepticisme par rapport à la capacité de ces deux entreprises qui avaient en charge l’exécution des travaux de ces quatre minis ponts de Kourouma.
Mais c’était sans compter avec l’engagement des entreprises « Moussa Diawara » et Bréhima Bengaly ». Les travaux ont été exécutés dans les délais légaux et le travail effectué a été apprécié à sa juste valeur et par les partenaires (japonais) et les bénéficiaires (populations de la commune de Kourouma).
Ces campagnes de dénigrement orchestrées par quelques agents du service des routes démontrent suffisamment que la fin des jeux de magouille n’est pas pour demain. C’est que chaque fois qu’il s’agit d’attribuer des marchés ou de lancer des appels d’offres, ces « crocodiles aux dents assassines » veulent toujours avoir le dernier mot. Il faut donc que les questions d’affinité cessent dans ce pays, surtout quant il s’agit du développement national. A bon entendeur, salut !
Par Zhao Ahmed A. Bamba