Dans le cadre de la concrétisation des accords de Paris sur le climat, le Mali a pris des promesses à travers sa Contribution Déterminée au Niveau National (CDN) notamment dans le secteur de l’énergie pour asphyxier les effets néfastes des changements climatiques. C’est dans ce cadre qu’a été organisé, le mercredi 11 octobre 2023 à l’Agence des Technologies de l’Information et de la Communication (AGETIC), un atelier d’information et de sensibilisation à l’intention des membres du secteur privé sur le projet d’électrification rurale de 50 localités du Mali par des systèmes solaires photovoltaïques. C’était sous la présidence du Directeur général adjoint de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable, en présence du représentant du Directeur de l’Agence des Energies Renouvelables.
Paulin Diarra, représentant du Directeur de l’Agence des Energies Renouvelables a signalé que le projet d’électrification rurale de 50 localités du Mali des systèmes solaires photovoltaïques isolés dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou offre un changement total dans la production d’énergie, c’est-à-dire le remplacement des ajouts de combustibles fossiles par des solutions d’énergie renouvelable. A l’en croire, il permettra de contribuer positivement au cadre réglementaire à travers le renforcement des capacités, la démonstration de technologies et le déploiement des énergies renouvelables. Il a cité les principales composantes du projet qui sont : le renforcement des capacités des acteurs et Assistance Technique à la Maîtrise d’Ouvrage (ATMO) ; les travaux d’électrification rurale de 50 localités (centrale solaire de 30 KWc, 50 KWc, 80 KWc et 150 KWc) ; le contrôle et surveillance des travaux ; les mesures Environnementales et Sociales ; le mécanisme financier de soutien aux usagers d’énergie ; la gestion du Projet ; et l’audit technique et financier du projet.
Le Directeur général adjoint de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable, Sékou Koné, a montré que le Mali est très vulnérable aux multiples effets nocifs des changements climatiques et que c’est la raison pour laquelle plusieurs projets ont été mis en place dont ce projet pour les juguler. « Dans le cadre de sa CDN révisée, le Mali s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 31 % pour l’énergie, 25 % pour l’agriculture, 39 % pour l’utilisation des terres et la foresterie et 31 % pour le secteur des déchets d’ici 2030 par rapport au statu quo, une augmentation globale par rapport à la première CDN proposée en 2015. La CDN mise à jour intègre également des considérations de genre et s’aligne sur les Objectifs de développement durable. Elle fournit également un plan détaillé pour le suivi, le reporting et la vérification des progrès réalisés », a-t-il souligné. Avant de convier les acteurs du secteur privé à jouer pleinement leur rôle. La représentante des acteurs du secteur privé, Minian Bengaly, a assuré qu’ils joueront leur partition afin de permettre au Mali de respecter ses promesses dans le cadre de sa CDN. Enfin, elle a souligné que cet atelier sera un atout majeur.
Moussa Samba Diallo