Pour soutenir les commanautés sur place et faciliter le retour des rapatriés volontaires et spontanés, le lancement du projet “Appui à la récapitalisation et à la reconstruction des mpyens de production pour le relèvement économique des populations affactées par les crises des régions de Tombouctou et de Gao” a eu lieu hier, mardi 02 décembre 2014, au Centre international de conférence de Bamako, sous la présidence du Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, porte-parole du Gouvernement, M. Mohamane Baby. C’était en présence de Mme Winnie Estrup Petersen, Ambassatrice du Rayaume du Danemark au Mali, du Coordinateur du projet.
L’objectif général du projet est de contribuer à la relance économique du pays, à travers la mise en place d’un fonds d’appui aux groupements, coopératives et entreprises, spécifiquement dans les régions de Tombouctou et de Gao affectées par la crise. Il entend développer et renforcer les capacités locales en entrepreunariat et contribuer à l’émergence et à la redynamisation du tissu socio-économique de la zone.
En 2012, notre pays a été frappé par une crise qu’il n’avait jamais connue, amenant des centaines de milliers de personnes à quitter leur domicile, aggravant ainsi le sort des populations civiles, déjà rudement touchées par la sécheresse, la dégradation de leur environnement et l’insécurité alimentaire.
Plus de 400.000 déplacés intérieurs et refugiés ont été recensés. Ils ont pratiquement tout perdu, leurs moyens d’existence, leurs outils de production. Les sociétés et entreprises ont été fermées entrainant des pertes importantes d’emploi. 78 employeurs de Mopti, 707 employeurs de Tombouctou, 933 employeurs de Gao et Kidal ont arrêté leurs activités et plus de 2.000 travailleurs ont été licenciés.
Ce projet est la suite du “Diagnostic des besoins d’appui économique dans les régions de Gao et de Tombouctou par le bureau Cepid-Sarl, décembre 2013, sur financement de l’Ambassade Danoise”. Initié par le Conseil Danois pour les Refugiés pour tenter de resoudre le problème.
Le coordinateur du projet estime que le Conseil Danois pour les Refugiés contribuera de façon souteraine et participative à l’émergence et à la redynamisation du tissu socio-économique de la zone, afin d’enrayer les effets de la crise sur l’économie et l’emploi. Et dans toutes les activités, ce dans le but d’assurer la perennité de son intervention, le Conseil Danois pour les Refugiés portera une attention particulière sur l’implication des acteurs locaux à travers la mise en place de comité de décision de financement et l’étroite collaboration avec les services techniques de l’État dans l’élaboration des critères d’éligibilité et dans l’analyse des demandes de financement.
Quant à Mme l’Ambassadrice du Danemark, elle a mis l’accent sur la prise en compte des femmes qui sont souvent les premières victimes de la crise et, avec elles, les enfants. A ses dires, les femmes sont bien représentées dans la plupart des filières économiques, telles que l’artisanat, la transformation agro-alimentaire, la restauration, la coupe et couture, le maraichage, le commerce, etc…. et elles remplissent les critères nécessaires pour bénéficier de l’appui du projet. “Nous sommes convaincus que le fondement de la paix et de la stabilité réside dans la création de perspectives économiques pour les femmes et les jeunes”, a déclaré Mme l’Ambassadrice. Aussi a t-elle ajouté que les femmes peuvent beaucoup contribuer quand elles ont l’opportunité.
- le Ministre a lui souligné l’importance que ce projet va avoir pour les opérateurs économiques, les producteurs agricoles, les transformateurs et les commerçants des régions concernées. Il a également souligné que le chef de l’État, Ibrahim Boubacar Kéita, a placé son action, depuis son élection à la tête du pays, sous le signe de réarmement économique et moral des populations du Nord du pays affactées par les crises sécuritaires et institutionnelles. Et qu’à ce titre il s’investit pour le retour de la paix à travers la réconciliation, la reconstruction et la relance économique dans les régions concernées. M. le Ministre a indiqué que le présent projet s’inscrit dans ce cadre et vise à apporter une solution à la souffrance des populations meurtries par les évènements qu’on souhaite désormais dernière nous.
Les zones d’intervention du projet sont Tombouctou et Gao sur une durée de dix mois et demi. Et les attentes du projet sont les suivantes : 500 organisations (groupement et coopératives appuyés ; 100 % de taux de décaissement du fonds d’appui ; 75 % des organisations appuyées rentables ; 50 % des organisations mises en réseau avec d’autres acteurs économiques, etc…
Alpha C. SOW