La Banque Mondiale a approuvé au cours de ce mois de juillet 2017 en faveur du Mali un crédit de l’Association Internationale de développement (IDA) d’un montant de 64 millions d’euros, soit de 41 milliards de F CFA pour financer le Projet d’amélioration de l’accessibilité rurale (PAAR). L’objectif de ce projet est de remettre en état près de 1 700 kilomètres de routes rurales dans les régions de Koulikoro et Sikasso. C’est ce qu’a annoncé l’institution financière dans un communiqué publié récemment sur son site web.
Selon le document publié par la Banque mondiale, ce sont quelques 650 000 personnes, surtout du monde des agriculteurs, vivant non loin des routes réhabilitées qui en bénéficieront directement. Les femmes en tireront particulièrement profit car elles se consacrent à une part importante des activités agricoles et sont en partie, actuellement coupées des marchés et des services de base, en raison du mauvais état du réseau routier rural. Autrement dit, avec pour objectif de faciliter l’écoulement des produits agricoles par les communautés rurales grâce à l’amélioration de l’accès aux services de transport, ce projet réhabilitera près de 1 700 kilomètres de pistes rurales dans les régions de Sikasso et de Koulikoro.
« L’agriculture est le moteur de l’économie malienne et l’accès routier est un pan de l’approche intégrée qui a été adoptée pour remédier à la faible productivité des agriculteurs en zone rurale. À l’heure actuelle, les populations rurales, essentiellement pauvres, sont coupées des marchés et des services. Cela constitue une entrave importante que ce projet permettra de lever », a souligné Mme Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque Mondiale au Mali dans le communiqué.
Le Projet d’amélioration de l’accessibilité rurale au Mali permettra d’accroître la productivité agricole en améliorant le réseau routier. Cela facilitera la distribution d’intrants agricoles aux agriculteurs ainsi que la commercialisation des excédents. Ce projet créera également des emplois pour la construction et l’entretien courant des routes. Il financera, en outre, des activités de sécurité routière adaptées au milieu rural.
« Le PAAR améliorera l’accès à des services essentiels comme les écoles, les centres de santé et les bureaux administratifs. Il financera de petites installations communes au profit des bénéficiaires directs, telles que des puits d’eau, de petits entrepôts, des jardins potagers pour promouvoir la cohésion sociale et une plus grande autonomisation des femmes », précise dans le document M. Cheick Diallo, chef de l’équipe du projet.
Enfin, le projet contribuera à atteindre les objectifs du cadre de partenariat avec le Mali qui préconise notamment d’offrir des opportunités économiques aux populations rurales, en particulier aux petits agriculteurs.
Il importe de retenir que l’Association internationale de développement (IDA), est une institution de la Banque Mondiale fondée en 1960 qui accorde des dons et des crédits à faibles intérêts ou sans intérêts aux pays les plus pauvres. Et cela, afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, tout en contribuant à la réduction de la pauvreté et améliorant les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 1,3 milliard de personnes vivant dans les pays qui bénéficient de ses concours. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements a représenté en moyenne 19 milliards de dollars au cours des trois dernières années, environ 50 % de ce montant étant destiné à l’Afrique.
Dieudonné Tembely