Programme présidentiel d’urgence sociale à Mahina : Le maire Adam Bandiougou SISSOCKO s’oppose à son application

1

La création et la mise en œuvre des activités du Programme Présidentiel d’Urgence Sociale fait partie des rares initiatives salutaires dans le quinquennat d’IBK. Le transfert de la gestion des installations locales à la SOMAGEP et à la SOMAPEP est inhérent à sa mise en œuvre. Mais, dans le cercle de Mahina son application crée un problème. Le maire Adam B. SISSOCKO de l’Adema PASJ a refusé de recevoir les agents de la SOMAGEP et de la SOMAPEP, venus pour le transfert de la gestion de l’adduction d’eau. Choqués, les habitants sont partis déloger de force le personnel du GIE chargé de la gestion. Il y a deux semaines.

Au Mali, les résidents de Mahina sont les seuls à payer le mètre cube d’eau à 375 FCFA. Une eau qualifiée par les habitants de très mauvaise qualité. Elle est tirée du fleuve. Après un simple filtrage, selon des témoins, elle est ensuite directement acheminée dans les foyers sans un traitement chimique suffisant au préalable. L’eau qui arrive dans les familles a une forte concentration de calcaire. De ce fait, depuis des mois, les habitants de la ville de Mahinas’approvisionnent en eau potable à quelques kilomètres de leur ville.

Rappelons que cette année, le gouvernement du Mali a lancé officiellement les activités du Programme Présidentiel d’urgence Sociale, logé au ministère de l’Energie et de l’Eau. Un des axes majeurs de ce programme ambitieux est de permettre à la population d’accéder facilement à l’eau potable à un prix faible et uniforme, soit 80 FCFA par m3. Pour atteindre cet objectif, il a été décidé de transférer la gestion des adductions d’eau potable rurales à la SOMAGEP et à la SOMAPEP.

A Mahina, à l’arrivée des agents de la SOMAGEP pour prendre le relais de la gestion de l’adduction d’eau de la ville, courant mois d’octobre, le maire Adam B. SISSOCKO du parti ADEMA a refusé la passation de la gestion. Il les a immédiatement renvoyés. Dans le même mois, le même traitement a été réservé aux agents de la SOMAPEP.

Face au refus du maire de céder la gestion de l’adduction, les habitants de la ville ont été extrêmement choqués. Eux qui critiquaient déjà la gestion de l’adduction d’eau du GIE. Ils sont partis déloger de force le personnel du GIE chargé de la gestion de l’adduction d’eau. Il y a deux semaines. Après, ils ont créé et installé un comité pour la gestion de leur adduction d’eau. Ce comité a envoyé une lettre au ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick ALHOUSSEINI dont l’objet suit : demander au maire de transférer la gestion de l’adduction d’eau de Mahina à la SOMAGEP compte tenu des difficultés que la population est en train de subir. Ensuite, une ampliation de cette lettre a été adressée aux autorités coutumières, administratives et politiques de la localité.

Pour calmer les ardeurs, le sous préfet du cercle de Mahina a délégué le maire de la commune rurale de Bafoulabé pour jouer le rôle de médiateur. Aujourd’hui, la gestion de l’adduction d’eau se trouve entre les mains d’un comité installé par les villageois.

Notons aussi que depuis huit ans, la gestion de l’adduction d’eau de la ville de Mahina a été confiée à une GIE locale. Le maire est un membre très actif de ce GIE. “D’ailleurs, ce GIE n’est pas légal. Suite à un conflit, il y a huit ans, il avait été installé un comité de crise pour trois mois seulement. Après ce délai passé, le maire Adam B. SISSOCKO a décidé unilatéralement de confier définitivement au comité de crise la gestion de l’adduction”, nous a confié un habitant de la ville de MAHINA.

Le maire n’a pas le droit, ajoute la source, de prendre seul toutes les décisions concernant la gestion de l’adduction. Car, c’est grâce à une cotisation de la population de Mahina que la construction du château d’eau à été possible. Même si elle l’a fait en partenariat avec les allemands. ”Donc, s’il y a un problème de gestion, la population devrait être consultée avant une prise de décision”, rappelle Yamoussa SISSOCKO, le Président du conseil régional de la jeunesse.

En refusant de recevoir les agents de la SOMAGEP et de la SOMAPEP, le maire Adam B. SISSOCKO s’oppose ouvertement à l’application du Programme Présidentiel d’Urgence Sociale.

Ousmane COULIBALY

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Ousmane Coulibaly de Maliweb vraiment tu es 1 faux journaliste !
    Cherche la bonne information pour informer les aimables lecteurs.
    Tu fais honte, tu ne connais même pas les cercles du Mali. Depuis quand Mahina est cercle ?
    Je suis du village et tout est passé devant moi.Quand on te file une information cherche la véracité d’abord avant de publier.Je suis aussi homme de médias,mais toi tu n’as pris que l’information d’une partie et balancer .Heureusement que les Mahinois qui ne sont pas sur place sont informés par d’autres moins qui n’est pas Maliweb!
    Je n’accorderai plus de crédit à vos informations car je sais maintenant que toutes vos informations sur d’autres localités ne sont pas partielles .

Comments are closed.