Prévention de la fièvre Ebola : La Somika-Sa équipe le District sanitaire de Yanfolila

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Pour appuyer ce District sanitaire dans la prévention de la fièvre hémorragique à virus Ebola, qui éprouve aujourd’hui l’Afrique de l’Ouest avec plus de 4 500 morts à la date du 16 octobre 2014, la Brigade de prévention du District sanitaire de Yanfolila (près de 245 km au Sud de Bamako, à la frontière avec la Guinée), vient de recevoir de la Société des mines d’or de Kalana (Somika-Sa) d’importants équipements de prévention et la somme de 10 millions de Fcfa pour la sensibilisation.

La cérémonie de remise a eu lieu le 16 octobre 2014 dans la salle de conférence de la préfecture de Yanfolila, en présence du chef de cabinet du ministère des Mines, des responsables de la mine, des autorités politiques, administratives et sanitaires du cercle ainsi que la société civile et la presse locales.

«Sans moyens de travail, pas de résultats. Ce sont les moyens qui déterminent la qualité et la fiabilité des tests» ! Telle est la conviction partagée avec l’assistance par le Dr. Seydou Sogodogo, responsable du District sanitaire de Yanfolila à la cérémonie de remise d’équipements à sa Brigade de surveillance épidémiologique. Et, aujourd’hui, grâce à la Société des mines d’or de Kalana (Somika-Sa), près de 300 Km au Sud de Bamako, à la frontière guinéenne), il est suffisamment armé pour faire face au défi de la prévention de la fièvre hémorragique à virus Ebola.

En effet, cette société citoyenne vient d’offrir à son District 36 combinaisons de protection et autant de masques, 18 lunettes et autant de bottes, 125 gants de protection et 5 thermomètres laser infrarouge. En outre, la société minière octroie audit District sanitaire la somme de 10 millions de Fcfa sur quatre mois (2,5 millions par mois, de septembre à décembre 2014) pour appuyer les actions de sensibilisation, le paiement des agents sanitaires sur le terrain, la mise en place des sites d’isolement et la logistique.

Se félicitant de l’appui ainsi reçu de la Somika-Sa dans la lutte contre la prévention, le médecin-chef de la localité et responsable de la Brigade de surveillance a mis en évidence les mesures déjà prises au niveau local depuis mars 2014. C’est ainsi qu’un plan d’urgence a été élaboré et six postes de surveillance mis en place pour contrôler le flux à la frontière avec la Guinée-Conakry, un pays sérieusement éprouvé par l’épidémie. Cette rigoureuse surveillance a déjà permis de contrôler près de 8 760 personnes et 780 véhicules.

«Pour le moment, aucun cas n’as été détecté. Mais la vigilance doit être de mise… En plus de la forte mobilisation de l’Etat, il nous faut l’accompagnement des partenaires. C’est pourquoi nous nous réjouissons aujourd’hui de cette générosité de la Somika-Sa qui est un réconfort remarquable», a déclaré le Médecin-chef, Dr. Sogodogo. À son avis, les équipements reçus de la Somika-Sa vont «renforcer la confiance des populations aux équipes sur le terrain et aussi motiver les agents socio-sanitaires engagés dans la prévention.

Pour sa part, le Country-manager de la Somika-Sa, Abdoul Karim Maïga, a assuré les autorités locales et nationales de l’accompagnement de sa société dans cette campagne de prévention. À son avis, la lutte contre la fièvre Ebola est l’affaire de tous, car les enjeux socio-économiques ne sont plus à démontrer. Les autorités présentes, notamment le chef de cabinet du département des Mines et le préfet de Yanfolila, ont apprécié le geste de la société à sa juste valeur.

Pour Djibouroula Togola, chef de cabinet du ministère des Mines, cette contribution est d’autant appréciable que la prévention est un axe essentiel de la lutte contre «cette épidémie, un monstre rampant à nos frontières qui se propage à une vitesse fulgurante». Et, ajoute-t-il, «le renforcement des capacités d’intervention» est l’une des meilleures stratégies pour «enrayer la menace à nos frontières».

Dans sa conclusion, le chef de cabinet du ministère des Mines a exhorté les responsables du District à faire bon usage des équipements reçus. Et cela, d’autant plus, assure Djibouroula Togola, «que le pays a encore des difficultés à équiper toutes les structures de surveillance sur sa large bande frontalière».

Les agents de la Brigade de Yanfolila sont donc aujourd’hui des privilégiés, grâce à cette noble initiative de la Somika-Sa.

Moussa BOLLY

 

 

Développement communautaire à Yanfolila :

Une priorité malgré les difficultés d’exploitation

Le développement communautaire semble être une préoccupation majeure des actionnaires de la Somika-Sa. «Cette société ne cesse de s’investir dans le développement local malgré les pertes d’exploitation», a déclaré Djibouroula Togola, chef de cabinet au ministère des Mines à la cérémonie de remise d’équipements contre la fièvre Ebola au District sanitaire de Yanfolila.

En fait, cette société est très active dans la Commune rurale de Gouandiaka (Kalana). Ainsi, dans le domaine de la santé, elle a déjà procédé à la construction d’une salle d’hospitalisation à Niessoumala, pour un coût de 5.670.000 Fcfa ; à la rénovation de l’habitat du chef de poste médical, pour un coût de 1.072.000 Fcfa. La Somika-Sa a également rénové les centres de santé de Niessoumala à 1.740.000 Fcfa et de Solomanina à 1.442.000 Fcfa. Elle a aussi équipé les centres de santé de Niessoumala, Solomanina et Kalana, pour un total de 4 089 900 Fcfa.

On se rappelle également que le 30 mai 2013, la Somika-Sa avait offert aux populations de Kalana des équipements scolaires et mobiliers de bureau, pour une valeur totale de 6.539.500 Fcfa. Et elle n’était pas à sa première réalisation dans les domaines de l’éducation. En effet, cette société citoyenne a construit et équipé deux salles de classe à Kalana-Koko ; rénové trois salles de classe à Niessoumala et procédé à la rénovation de 75 tables-bancs, 3 bureaux pour maîtres, trois chaises et trois armoires, pour un coût total de plus de 22 millions de Fcfa (22 544 000 Fcfa).

«Le développement communautaire est réellement une priorité pour les actionnaires de la Somika-Sa», assure Abdou Karim Maïga, Country-manager de la société. En tout cas, les actes posés dans ce sens l’attestent éloquemment !

M.B

Un nouveau cap, un nouvel espoir

Kalana (près de 300 Km au Sud de Bamako, frontière guinéenne) est la première mine industrielle mise en service au Mali en 1985. Le permis représente une superficie de 387 km2. Elle est située à moins de 7 kilomètres du site de la mine Kodiéran. La mine a plusieurs fois changé de partenaires. Elle est restée à l’arrêt de 1991 à 2004, après six ans d’exploitation par la société SOGEMORK avec les Russes.

Aujourd’hui, elle est la propriété de la société Avnel Gold Mining Limited, partenaire majoritaire à 80 % de la société Somika-Sa. Les 20 % restants sont détenus par l’Etat malien. En août 2009, Avnel avait signé un contrat de partenariat stratégique (joint-venture) avec la société IamGold, principalement pour la recherche et le développement de la réserve. Ce partenariat entre les deux sociétés porte sur un investissement de 11 millions de dollars. Un partenariat qui est un signe évident de l’espoir que suscite encore la mine de Kalana.

En effet, les recherches devraient aboutir à la découverte de nouveaux minerais et une production de deux millions d’onces. Les réserves prouvées seraient, selon un document de la Chambre des mines du Mali (CMM), de 3 047 000 tonnes de minerai avec une teneur de 10,2g/t, soit l’équivalent de 981 000 onces ou 30,5 tonnes d’or. Dans sa phase actuelle, Kalana produit en moyenne seulement quelque (environ) 360 kilogrammes d’or avec des pics de 700 kilos en 2006, 2007 et 2008.

Même à l’époque de la Sogemork, la mine n’avait pas atteint un tel niveau de production. De sa mise en exploitation à 2012, la mine a produit 8 tonnes d’or, dont 5,47 tonnes depuis la reprise de la mine par la société Avnel en 2004. Pendant cette période, elle a rapporté au Trésor public malien quelque 45 milliards Fcfa. Au cours des 10 premiers mois de l’année 2012, la mine de Kalana a produit 350 kilogrammes d’or. Aujourd’hui, les responsables de cette mine placent un grand espoir dans les 75 km2 de Fougadian.

«Dans trois ans, la mine va passer de l’exploitation souterraine à une production à ciel ouvert», espère le Country-manager, Abdoul Karim Maïga. Un changement de cap qui suscite beaucoup d’espoir dans la localité et le secteur des mines au Mali.

M.B

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