Dans le cadre de ses activités pédagogiques, les responsables du Programme National d’Education à la Citoyenneté (PNEC) ont organisé, le 30 octobre dernier , une animation vidéo mobile sur l’émission « A nous la Citoyenneté » dans le village de Tiéguena, situé à 35 km de Bamako.
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On y notait la présence des partenaires techniques et financiers notamment : Alexandre Guimond, 2e secrétaire de l’Ambassade du Canada et Mme Fenny Steenks, 1e secrétaire de l’Ambassade des Pays Bas à Bamako ainsi que Mme Diallo Habibatou Sakiliba, représentante du Programme de Réforme des Finances Publiques.
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Pour Sanibé Abel Koné, coordinateur du PNEC, la question de citoyenneté voire l’éducation à la citoyenneté s’impose chaque fois que la société s’interroge sur ses fondements, la pérennité du contrat social et la légitimité de ses dirigeants. Selon lui, le PNEC veut et doit rejoindre les populations qui se sentent moins concernées par les affaires publiques. « On se réfère ici aux femmes et aux jeunes, mais aussi aux habitants des villages isolés enclavés, ceux qui ne sont rejoints qu’occasionnellement par l’administration et les responsables politiques » précise M.Koné avant de souligner : « Près de quinze ans après l’amorce du processus de démocratisation, la majorité de la population malienne ne maîtrise pas son nouvel environnement politique et institutionnel et n’a qu’un accès limité à l’information politique et juridique relative à ses droits, ses devoirs et ses opportunités de participation à la vie de la société » Pour ce faire, le PNEC porte une attention particulière aux moyens de communication utilisés pour rejoindre les populations ciblées. A travers des volets éducatifs, le PNEC cherche à pratiquer des formes de communication interactives qui favorisent un rapprochement entre l’Etat et les populations.
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Faible taux de mariages civils
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A Tiéguena, la rencontre d’information, de sensibilisation et d’éducation a été marquée par la projection de film sur la citoyenneté suivie d’échanges fructueux Les habitants qui ont massivement répondu à l’appel, ont pu comprendre l’importance de l’acquisition des pièces d’Etat civil et des pièces d’identité. Outre la projection de l’émission sur la citoyenneté, les animateurs ont souligné les bénéfices de l’enregistrement des naissances, du mariage civil, de l’enregistrement des décès. Par ailleurs, ils ont exhorté la population de Tiéguena à une prise de conscience en matière de la gestion des affaires locales et du paiement des taxes.
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Au regard des échanges, il ressort que le faible taux de mariages civils constitue un véritable problème dans ce village. Face à ce constat amer, certains intervenants ont préconisé le mariage collectif. En effet, la représentante du PNEC, Mariam Touré Keïta, a donné des précisons par rapport à la célébration des mariages collectifs. Selon elle, neuf communes ont été touchées en 2006 par le Programme qui envisage de multiplier ces actions. D’autres n’ont pas manqué de soulever les difficultés liées à l’accès aux services sociaux de base tels l’eau potable, le centre de santé, l’école. Les animateurs de l’émission du volet vidéo mobile ont invité les membres de cette communauté villageoise à se référer aux élus communaux pour faire face à ces préoccupations.
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Le représentant du chef de village et le maire de la commune rurale de Baguineda, ont salué la qualité de l’animation avec projection visant à éclairer davantage les populations démunies sur les bases élémentaires de la citoyenneté.
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Mahamane Maïga
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