Pour parachever du processus d’opérationnalisation de sa région, Dioïla réclame un camp militaire, de garde nationale et une légion de gendarmerie. La demande a été formulée par l’honorable Mamadou Diarrassouba et l’ensemble des chefs de village devant le gouverneur, Mme Cissé Aminata Diallo et ses services rattachés. C’était le mardi 07 décembre 2021 à l’occasion de l’assemblée de restitution de la rencontre des chefs de village avec le président de la Transition. Une assemblée qui s’est déroulée en présence du président du collectif pour la refondation du Mali (COREMA), Fousseyni Ouattara, le porte-parole Aboubacar Siriki Fomba et d’autres membre de ce collectif.
Face aux chefs de villages venus de tous les arrondissements, les envoyés de la rencontre avec le président de la transition ont fait leur restitution pour édifier l’ensemble de la population. Cette vision partagée et appréciée par la population a été possible grâce à une forte implication de l’honorable Mamadou Diarrassouba.
Cette restitution a été mise à profit pour lancer un vibrant appel aux autorités de la transition sur certains aspects du développement et de l’opérationnalisation de la région de Dioïla. Parmi les doléances, la mise en place d’un camp militaire, de la garde nationale et de gendarmerie. Cette proposition faite par l’honorable Mamadou Diarrassouba a été acclamée par cette foule venue de l’ensemble de la région. Pour lui, cet espace n’est pas un rassemblement politique. C’est pour cela qu’en tant que membre du parti RPM, il n’a pas invité quelqu’un de son parti. Il s’agissait plutôt de parler de Dioïla. Il a lancé un appel à tous les fils de la localité sans distinction à se donner la main pour y faire face. Devant de nombreux chefs de villages, il n’a pas mâché ses mots pour les inciter à se donner la main afin d’atteindre les objectifs de développement. L’honorable Diarrassouba a demandé aux chefs du village de faire tout leur possible afin que les habitants des villages puissent aimer les villages. Pour lui, contrairement au passé, les habitants n’aiment plus les villages. Ce qui fait qu’aucun étranger dans le village n’est présenté au chef de village comme cela se passait avant. Pour que les habitants puissent aimer le village, a-t-il ajouté, il faut que les chefs de prennent leur responsabilité. Il a appelé toute la région à participer aux assises nationales de la refondation. Pour lui, la réussite de la transition est une obligation pour tous. Au cours de cette rencontre, les membres du Collectif de la Refondation du Mali ont présenté un bilan sommaire du CNT et de la Transition. Ils ont cité comme résultats la lutte contre la gabegie, la corruption, la réorganisation de la justice, la sécurité, l’union sacré autour du Mali et ses ressources, la reconnaissance de la chefferie à travers des macarons etc.
Dans la foulée, les questions majeures des populations ont porté sur la présence terroriste dans la région, le manque criard d’agent de sécurité dans certaines localités. De part et d’autre, les gens ont demandé une forte implication des autorités de la transition pour trouver une solution très rapide pour couper court à la peur qui gangrène la région.
Drissa Togola