Mopti : l’école dans l’impasse !

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La force conjointe du G5 Sahel sera basée à Sévaré, près de Mopti (photo), dans le centre du Mali. © Getty Images/Friedrich Schmidt

Près de 200 écoles fermées, certaines incendiées, des enseignants menacés de mort par des présumés jihadistes hostiles à l’administration française. La situation sécuritaire précaire dans la région de Mopti a fortement impacté l’enseignement dans la région. Les autorités scolaires de mettre en place des initiatives pour « sauver » certains enfants. Mais non sans difficultés. A quoi ressemble l’éducation dans la région de Mopti ? Reportage.

Depuis 2012, la situation des écoles dans la région de Mopti se dégrade. Le taux de scolarisation de la région est l’un des plus bas au Mali : 51% contre 76% au plan national. A cela vient s’ajouter la fermeture des centaines d’écoles dans la région. « Aujourd’hui dans l’académie de Douentza il y a 183 écoles fermées au cours d’une année. Dans l’académie de Mopti nous sommes à 257 écoles fermées. Et tout ceci à cause de la recrudescence de cette crise-là », explique Amadou Déguéni, Directeur de l’Académie d’enseignement de Mopti.

Ces fermetures d’écoles ont obligé des enseignants à quitter leurs postes. Un parmi eux, qui a gardé l’anonymat, témoigne des raisons qui ont précipité leur déplacement.

« Une nuit, les jihadistes sont venus nous menacer de fermer l’école sous prétexte qu’ils sont contre l’administration française. Tout ce qui est français, ils sont contre, explique l’enseignant. Avant de poursuivre : Ils sont venus dans le village avec mon nom, ils étaient au nombre de cinq, tous armés. Ils cherchaient coute-que-coute à voir le directeur. Heureusement pour lui il était absent. Ils ont dit qu’ils vont partir ce soir, mais qu’ils reviendront demain soir à la même heure. Et ils ont menacé de tuer tout enseignant qui restera dans le village ».

Face à ces menaces, les enseignants se sont vite repliés sur la ville de Mopti. Ils laissent derrière eux des milliers d’enfants dont l’avenir est incertain et exposé à tous les dangers. Ce qui inquiète les parents d’élèves. « Un enfant qui n’est pas instruit il est appelé à faire n’importe quoi. Vous voyez ce que nous vivons à propos de l’insécurité et l’interprétation qu’ils font du Coran ? », s’interroge Narourou Daou un de responsables de l’Association des parents d’élèves à Mopti.

« C’est parce que ce sont des gens qui ne sont pas généralement instruits, poursuit le parent d’élèves. Une fois qu’on est instruit, on sait faire la part des choses. Mais quand c’est le contraire, on est exposé à tous les dangers », tranche Narourou Daou.

Pour éviter ces dangers, des initiatives sont en cours pour récupérer les élèves des écoles fermées.

« Il a été demandé aux parents de faire venir leurs enfants dans des localités où ils peuvent étudier. Ceux qui n’ont pas de parents ailleurs, qui ne peuvent pas aller ailleurs, nous avons adopté des stratégies. C’est le cas par exemple du SAAP : c’est-à-dire on a pris des gens même du village qui ont un certains niveaux, on leur a donné une formation pédagogique et qui sont en train aujourd’hui de procéder au regroupement des enfants afin de leur assurer le minimum éducatif », explique Amadou Déguéni, Directeur de l’académie d’enseignement de Mopti.

Dans cette région, le droit à l’éducation, un droit fondamental pour les enfants est aujourd’hui bafoué à cause de la crise sécuritaire que connaît la région.

Avec ST

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6 COMMENTAIRES

  1. Lors du débat de jeudi 4 avril sur la 2, ils ont ruminé au moins 19-20 fois contre la Chine qu’ils tentent d’en faire leur bête jaune! Surtout l’envoyée de Macron, Nathalie Loiseau qui l’a rabaché ce mot au moins les 3/4 des 20 fois!

  2. Les écoles de formation des maîtres d’écoles, devraient aussi former des militaires à enseigner. Après leur formation, ils seraient affectés à enseigner dans les zones impactées par la crise sécuritaire. Ils seront armés…

  3. L’auteur de l’article oublie de mentionner le fait que certains chefs de familles sont obligés de donner leurs enfants à Dieu comme disent ces enfoirés de djihadistes. C’est ainsi que, des enfants, obligés d’abandonner l’école, sont recrutés de force dans les rangs des fondamentalistes ignorants, bêtes et incultes et sauvages à la fois. Ils ne croient qu’à leurs chefs qui remplacent à leurs yeux, Dieu et le prophète en même temps. Les enseignants savent bien qu’il n’y a aucune force présente sur le terrain pour les protéger. Ils ne prennent aucun risque, ils plient bagages à la première intimidation car, ils savent aussi que les gars ne rigolent pas. Et c’est de cette situation que parle le PM, pour dire, que l’armée sera déployée dans toute la région. Après son passage dans cette région, les djihadistes, comme pour le prendre au mot ou à contre pied, reviennent aussitôt qu’il a tourné le dos, pour
    signifier qu’ils sont maîtres absolus de la situation. Dans une région où, mêmes les militaires ne mettent les pieds qu’en groupe, on demande aux enseignants de rester en place. Et que fera l’état pour les protéger? Le Mali décidément se trouve dans des mains inexpertes et farfelues. Ceux qui dirigent malheureusement ce pays n’ont aucune vision ni aucune solution pour rétablir la paix et la quiétude. La seule lutte qui vaille aujourd’hui, c’est celle de chasser ce crétin d’IBK du pouvoir et de le clouer derrière les barreaux afin qu’il indique aux Maliens, la destination de tous les fonds détournés destinés au ré-équipement de l’armée. Ce voleur doit rendre gorge par tous les moyens. IBK ne l’emportera pas au paradis, il doit expliquer pourquoi il a échoué ou pourquoi a t-il laissé la situation pourrir de la sorte. Tous ces détournements ont contribué à affaiblir les capacités matérielles des forces de sécurité. Le Centre et le Sud du pays sont abandonnés aux djihadistes, aucune présence militaire n’est autorisée par les fondamentalistes dans cette partie du pays qu’ils croient avoir conquit.

  4. Avec IBK le Mande Zonke ba, c’est le Mali meme qui est dans l’impasse, un point et un trait

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