Mopti : Le gouverneur Sidi Alassane Touré invite la population à s’impliquer dans la lutte contre le terrorisme

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Le général de brigade Sidi Alassane Touré, gouverneur de la région de Mopti,  a profité  du  lancement de la caravane de sensibilisation et de mobilisation pour la cohésion sociale et la paix dans les huit cercles de la région de Mopti  organisée par le   Mouvement de l’Union des Maliens  pour inviter les populations de la Venise malienne à s’impliquer dans la lutte contre le terrorisme. C’était sous l’égide de Harouna Sankaré, président dudit mouvement.

Le chef de village de Mopti  a, dans son mot de bienvenue, félicité  le maire de Ouenkoro pour son initiative d’unir les Maliens. Il a ensuite évoqué que la réconciliation nationale et le vivre ensemble s’imposent au peuple malien.  « Population de Mopti, donnons-nous la main pour la paix dans notre région. La guerre ne sert à rien », a-t-il invité. « Nous, populations, devons aider les autorités à combattre  les auteurs du mal », a-t-il ajouté.

Le gouverneur de la région de Mopti, le général de brigade Sidi Alassane Touré a beaucoup insisté sur le rôle que peuvent jouer les populations dans la lutte contre  le terrorisme dans la région de Mopti. « Population de Mopti, sachez que vous pouvez jouer un rôle très important dans la lutte contre ces hommes du mal », a-t-il précisé. Pour le général Touré, les populations doivent collaborer avec les Famas en les donnant des informations. A chaque fois qu’il y a un suspect, elles doivent vite informer les autorités. Le gouverneur estime que ces terroristes sont dans  la population et c’est elle qui doit alerter qui de droit. Il a lancé un appel dans ce sens. « Chère population, n’acceptez  jamais de dormir dans la même famille qu’un terroriste ; n’acceptez pas de manger avec lui ; n’acceptez pas de vivre avec lui ; informez les autorités dès que vous voyez un terroriste quelque part  », a-t-il laissé entendre. Le N° 1 de la région de Mopti s’est aussi prononcé sur l’amalgame que font les différentes ethnies. « Ne faisons pas d’amalgame. Le peulh n’est pas terroriste ; le Dogon n’est pas terroriste ; le Bambara ne l’est pas. Le terroriste n’a ni  de race ni de couleur ; il n’a  non plus pas d’ethnie. Il n’a que de passion,  le mal », a-t-il déclaré. Selon le gouverneur, le général de brigade, Sidi Alassane Touré, diviser les différentes communautés pour mieux s’implanter est la seule vision du terroriste et la population ne doit pas lui donner cette opportunité.

A son tour, le président du mouvement de l’union pour le Mali, Harouna Sankaré s’est, dans un premier temps,  plutôt attaqué aux associations ou regroupements ethniques  ou raciales. Il avance que diverses ethnies  ont créé ces associations raciales. « Ces association donnent lieu à une occupation, et un marquage de l’espace public », déclare-t-il. Il estime que ces regroupements  ne font que la promotion de leur race.  « Originellement constituées sur des objectifs informels limités qui sont : échanges, solidarité, maintien d’un système de représentation clanique, elles ouvrent plutôt sur la sauvegarde et la promotion de leur race », a dénoncé le maire de Ouenkoro.  Il va plus loin. « Nous constatons avec beaucoup d’amertumes que ces structures associatives ethniques s’adonnent à la défense de leur seul intérêt, souvent au détriment de l’intérêt communautaire ou collectif », a-t-il martelé. Pour Harouna Sankaré, de tels regroupements  ne sont pas favorables à une cohésion sociale et au mieux vivre ensemble.

Le président du Mouvement pour l’union des Maliens a enfin invité la population malienne à une union sacrée autour de la paix.

 

Boureima Guindo

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