Mohamed Ali Ag Ibrahim au pré-SIM à Kayes : « Nous n’accepterons plus l’exportation de nos matières premières »

4
Développement industriel au Mali : La vision présidentielle du développement industriel partagée avec la presse
Mohamed Aly Ag Ibrahim (photo Aujourd'hui-Mali

Après les régions de Sikasso, Ségou et Koulikoro, le Ministre du Développement Industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, était le 10 mars 2018 à la rencontre des industriels de la région de Kayes. L’objectif était de les aider à apporter des projets porteurs de développement à l’appréciation des investisseurs qui seront au Salon.

La cité du rail présentera au Salon International de l’Industrie du Mali (SIM), huit projets avec études de faisabilité et neuf idées de projet sans études. L’ensemble de ces projets qui portent sur l’agro-alimentaire et l’exploitation des ressources naturelles (or, calcaire et manganèse), sera soumis à l’appréciation des investisseurs étrangers durant toute la période du Salon.

Le Maire de la Commune Urbaine de Kayes, Adama Dicko, dans son mot de bienvenue, a précisé que le pré-salon sert de levier au Salon International de l’Industrie du Mali proprement dit. « C’est une démarche participative qui permettra aux acteurs du secteur de se sentir concernés. La région de Kayes dispose des projets dont la mise en œuvre sera un atout pour le développement régional », a-t-il ajouté.

Quant au Président de la délégation régionale de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) à Kayes, Diaby Doucouré, il a exprimé le souhait des industriels de tenir la deuxième édition du SIM dans la cité des rails. « Monsieur le ministre, les industriels de Kayes me chargent de vous dire qu’ils souhaitent que la deuxième édition du  Salon International de l’industrie du Mali se tienne  ici à Kayes », a-t-il déclaré. Selon lui, la région de Kayes ne peut se développer sans les routes. « Il faut refaire la route Bamako-Sénégal. Kayes est une région très riche. Même le soleil, à lui seul, suffit pour son développement. Mais sans une bonne route, rien n’est possible», a-t-il ajouté.

Le ministre du Développement Industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, a rappelé dans son intervention que le SIM ne sera pas le salon de Bamako seulement. « Nous sommes un pays qui n’a pas accès à la mer, mais un pays qui a une grande potentialité à exploiter. C’est pourquoi, je dis tout le temps que le Mali est un grand réservoir de matières premières et en même temps un pays de grande exportation. Ce salon doit permettre de briser ce paradoxe », a-t-il expliqué.

Valoriser les matières premières hautement appréciables

Selon le ministre, il est temps de réussir la transition économique avec une forte industrialisation. « Le soutien pour ces industriels, c’est la réalisation d’une plateforme de zone industrielle et dans nos priorités, il y a surtout la zone industrielle de Kayes. Après Sikasso, Ségou et Koulikoro, nous sommes satisfaits de la mobilisation de Kayes. Le message a été bien compris », a-t-il déclaré.

Après avoir invité l’ensemble des industriels du Mali à valoriser le secteur, le ministre a prévenu : « Nous n’accepterons plus l’exportation de nos matières premières. Nous devons les transformer sur place. Aujourd’hui, le Mali est le troisième pays économique de l’UEMOA. Si nous réussissons à transformer  nos produits locaux sur place, vous verrez ce que cela peut donner en termes de puissance économique ». S’agissant de la demande des industriels sur la tenue du prochain salon à Kayes, le ministre a précisé que ce souhait témoigne du grand intérêt que ces derniers accordent au SIM. « Je ne promets rien, mais la proposition sera étudiée juste après la première édition», a-t-il répondu.

Le ministre a enfin invité les autres opérateurs industriels de la région de Kayes qui sont en retard avec leurs projets, à les faire parvenir à la commission d’organisation dans un bref délai. «L’objectif est de recenser tous les projets, les étudier et les mettre à la portée des investisseurs étrangers à travers le site du salon avant l’ouverture officielle », a-t-il conclu.

Au cours d’un exposé, Mme Maïga Mariame Maïga, Directrice Nationale Adjointe de l’Industrie, a expliqué que ce Salon permet d’accélérer le développement industriel à travers la transformation des produits locaux sur place. Il s’agit également de valoriser les matières premières hautement appréciables telles que les oléagineux, le karité, la gomme arabique, l’arachide, etc. Selon Mme Maïga, la réussite de cette mission de développement industriel incombe à l’ensemble des industriels au Mali qui sont appelés à adopter une vraie démarche qualité. « C’est pourquoi, nous avons initié ce pré-salon qui permet d’identifier la liste des filières porteuses des différentes régions et d’échanger avec les exposants sur leurs projets avant l’ouverture officielle du salon ».

Djibrilla Moussa Maïga de la Mission d’appui à l’organisation des pré-salons régionaux, dira qu’à la fin du SIM, il s’agira d’actualiser la liste des filières porteuses de l’ensemble des régions du Mali.

Ousmane Ballo Envoyé Spécial à Kayes

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. Toujours à l’affut ces “conquisatdors”…

    La foret Amazonienne va encore en payer le prix!
    Ce qu’il ne s’en aperçoit pas comme Trump, c’est qu’il scinde la société en confétis
    (Théocracie évangélique bananière)
    Alors, qu’est-ce que l’armée brésilienne prépare vraiment ? Réponse : la « Doctrine de la dépendance » brésilienne – qui est une vraie pourriture néocoloniale.
    “pourriture néocoloniale” qui doit être éffacée
    Laissera t-il ses orpailleurs bresiliens orpailler en Guyane?

    https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/alerte-pollution/alertepollution-dans-le-beaujolais-une-ancienne-mine-de-plomb-pourrit-la-vie-et-les-legumes-d-un-habitant_3136829.html

  2. ” … Après avoir invité l’ensemble des industriels du Mali à valoriser le secteur, le ministre a prévenu : « Nous n’accepterons plus l’exportation de nos matières premières. Nous devons les transformer sur place… ” … /// …
    :
    Ce type de discours est rare au Mali. Merci Monsieur le Ministre.
    La Région de Kayes est presque vidée de ses Jeunes et de ses bras valides. Tous ou presque ont émigré, émigrent ou espèrent émigrer, dans l’espoir de conditions de vie meilleures ailleurs que chez eux. Vouloir développer la Région de Kayes et plus généralement toutes les Régions du Mali, c’est d’abord de commencer par changer les mentalités de nos compatriotes…
    Il faut que, entreprendre au pays puisse être possible concrètement… Pas seulement à vouloir faire du commerce informel. Il faudrait des structures perennes de créations génératrices d’emplois et de revenus décents, qui permettent aux Gens de vivre dignement chez eux…
    Monsieur le Ministre, on a besoin que l’éducation par l’école aussi puisse marcher dans la Région. Des écoles, du premier au second cycle…, des Lycées dans chaque Chef-lieu d’Arrondissement, dans chaque Chef-lieu de Cercle. Mais aussi et surtout, une Université à Kayes-Ville. Mettre en place des autobus de ramassages scolaires entre chaque Village et les villes ou Villages où il y a des écoles second cycles et Lycées. Pour que l’hébergement loin des parents ne soit plus un obstacle à la réussite scolaire des enfants des zones enclavés. Monsieur le Ministre, c’est possible, s’il y a une réelle volonté politique de nos Gouvernants.

  3. ” … Après avoir invité l’ensemble des industriels du Mali à valoriser le secteur, le ministre a prévenu : « Nous n’accepterons plus l’exportation de nos matières premières. Nous devons les transformer sur place… ” … /// …
    :
    Ce type de discours est rare au Mali. Merci Monsieur le Ministre.
    La Région de Kayes est presque vidée de ses Jeunes et de ses bras valides. Tous ou presque ont émigré, émigrent ou espèrent émigrer, dans l’espoir de conditions de vie meilleures ailleurs que chez eux. Vouloir développer la Région de Kayes et plus généralement toutes les Régions du Mali, c’est d’abord de commencer par changer les mentalités de nos compatriotes…
    Il faut que, entreprendre au pays puisse être possible concrètement… Pas seulement à vouloir faire du commerce informel. Il faudrait des structures perennes de créations génératrices d’emplois et de revenus décents, qui permettent aux Gens de vivre dignement chez eux…
    Monsieur le Ministre, on a besoin que l’éducation par l’école aussi puisse marcher dans la Région. Des écoles, du premier au second cycle…, des Lycées dans chaque Chef-lieu d’Arrondissement, dans chaque Chef-lieu de Cercle. Mais aussi et surtout, une Université à Kayes-Ville. Mettre en place des autobus de ramassages scolaires entre chaque Village et les villes ou Villages où il y a des écoles second cycles et Lycées. Pour que l’hébergement loin des parents ne soit plus un obstacle à la réusste scolaire des enfants des zones enclavés. Monsieur le Ministre, c’est possible, s’il y a une réelle volonté politique de nos Gouvernants.

Comments are closed.