La tête du Maire de la Commune Urbaine de Bougouni, M. Mamourou Coulibaly, a été mise à prix, par les travailleurs, à l’issue d’un constat amer du Vérificateur général: un trou de 208,14 millions de francs CFA dans la caisse en 2 ans de gestion (2017-2019).
Pendant la période sous revue, le Maire de Bougouni, M. Mamourou Coulibaly, a lui seul croqué indûment comme avantages, la somme de 3,8 millions FCFA (3 875 000 F). S’y ajoutent, le non-reversement des produits issus de la vente de DAO (Dossiers d’appel d’offres) pour un montant total de 950 000 FCFA et le paiement de salaires d’enseignants n’existant pas dans la Commune de Bougouni pour un montant total de 126,7 millions FCFA (126 712 156 F). Autres gaffes relevées par le vérificateur dans la gestion de la Mairie de Bougouni, le non-recouvrement du tarif minimal de transfert de parcelles de terrain pour un montant total de 53 millions de nos francs (53 999 750 FCFA) et l’encaissement de recettes sans délibération pour un montant total de 10 millions (10 124 250 FCFA). D’où la colère des travailleurs qui réclament le départ, illico, de Mamourou Coulibaly de la tête de l’équipe municipale.
L’appel des travailleurs de la Mairie de Bougouni est sans appel : ou le Maire de la commune, M. Mamourou Coulibaly, présente illico, sa démission, ou ils se verront dans l’obligation d’observer des journées mortes à la municipalité. En effet, les travailleurs se disent déçus par le dysfonctionnement de la Mairie de Bougouni: gestion clanique des ressources, humaine et financière ; détournements à la pelle ; affairisme et magouille à ciel ouvert etc.
Autant de facteurs qui, selon les travailleurs, ont pulvérisé la Mairie de Bougouni. Et réduit à néant, les efforts de développement local des populations. Résultats : la Mairie de Bougouni n’est que l’ombre d’elle-même. Désespérément. Le développement communautaire, l’exploit et bien d’autres bonnes choses manquent à l’appel de la M9airie de la Commune Urbaine de Bougouni. Et les initiatives sont sans lendemain. Pire, l’avenir de la Commune risque d’en prendre plein la gueule.
Mauvaise gestion à ciel ouvert
Depuis 2017 à nos jours, le Maire de Bougouni, M. Mamourou Coulibaly et ses sbires ne cessent de cumuler les échecs. Comme des trophées de guerre.
Déjà, au début de son mandat en 2015, le Maire a créé la division pour mieux régner. Bien plus, il tente d’influer sur l’équipe communale, et impose son dictat. Avec cette méthode, le Maire Mamourou n’a pas hésité à user et à abuser de la gestion des fonds de la Mairie.
En chiffre, le Maire de Bougouni, M. Mamourou Coulibaly, puisse que c’est de lui qu’il s’agit, n’a pas hésité à puiser dans les caisses de la Mairie. D’où, un trou de caisse de 208 millions FCFA (208 143 787F) pendant la période de janvier 2017 à Décembre 2019 que l’équipe communale n’arrive toujours pas à justifier. Pendant ce temps, les impayés se multiplient. Au rythme que les créanciers se bousculent au portillon de la Mairie. En clair, rien ne va, comme prévu, à la municipalité de la commune urbaine de Bougouni.
Un seul exemple cité par nos sources : le Maire de Bougouni, M. Mamourou Coulibaly, a ordonné le paiement des salaires des enseignants des Collectivités Territoriales mutés hors de sa Commune alors que le délai réglementaire de prise en charge desdits salaires est dépassé. Le montant total indûment payé, pendant la période sous revue, s’élève à plus de 126 millions de nos francs (126 712 156 FCFA).
La Mairie de Bougouni dans son histoire n’a connu une telle opacité dans la gestion. Le flop est magistral et le revers cinglant.
À cette mauvaise gestion, s’ajoutent un autre mal et pas des moindres : la démobilisation des travailleurs. Témoins oculaires des magouilles orchestrées, à longueur de journée le Maire Mamourou, les travailleurs –toute catégorie confondue –ont fini par être dégoûter. Parce que « l’homme-cabot a été mis à la place pivot et vice-versa ». D’où le mécontentement général à la Mairie de Bougouni.
À travers leur sollicitation de la démission du Maire Mamourou Coulibaly et ses ouailles, les travailleurs de la Mairie de Bougouni veulent amener les autorités maliennes à prendre leurs responsabilités –et toutes leurs responsabilités –dans le cadre du choix des hommes au niveau de certains postes stratégiques.
Autrement dit, faire en sorte que « les détourneurs en rond ne soient plus à la place pivot ». Comme, c’est le cas, actuellement, à la Mairie de Bougouni. Une municipalité qui, depuis des ans, n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Mais la justice malienne, qui feint, depuis des lustres d’ignorer la mauvaise gestion du Maire de Bougouni, M. Mamourou Coulibaly et de ses poulains, va-t-elle enfin décider de prendre le taureau par les cornes ?
Auquel cas, la commune de Bougouni risque de tomber dans les mêmes travers que d’autres localités où, les coopérations avec des partenaires ont fini en eau de boudin. Suite à la mauvaise gestion des fonds destinés aux projets de développement local. Les autorités maliennes sont-elles prêtes à courir ce risque ?
Jean Pierre James