Les populations de la Commune rurale de Markala sont confrontées aujourd’hui à deux grands problèmes : la rareté du bois de chauffe et l’interdiction de la pêche à proximité du barrage pour des mesures sécuritaires.
Frappées par la désertification et une récente mesure sécuritaire, la population de la Commune de Markala ne sait plus de quel saint se vouer. Son calvaire réside dans la rareté, voire l’absence du bois de chauffe due à la coupe abusive.
Le nouveau maire Adama Siby nous a expliqué un peu ces difficultés et la pression sociale à laquelle il fait désormais face. Selon l’édile, la population markalaise est privée de bois de chauffe et elle est tenue de parcourir 150 voire 200 km pour aller chercher cette denrée rare dans les communes voisines. “Ce voyage peut durer plusieurs jours. Et en revenant les chercheurs de bois de chauffe rencontrent des problèmes avec les agents des eaux et forêts entrainant souvent un climat de conflit”.
A en croire M. Siby, il n’existe plus de bois mort pouvant servir de bois de chauffe dans la zone. “La population s’adonne maintenant à la coupe abusive des arbres. C’est pourquoi elle rencontre des problèmes avec les agents”. Le maire propose un grand projet de reboisement.
A ce problème, s’ajoute une mesure sécuritaire du barrage qui affecte sérieusement l’économie de la population. En effet, compte tenu de l’importance et la situation géographique de l’ouvrage d’art, les autorités ont interdit jusqu’à nouvel ordre la pêche à ses alentours jusqu’à un kilomètre. Cela a beaucoup joué sur la population et affecté l’économie de la commune.
“A Markala, la quasi-totalité des familles vivent directement ou indirectement de la pêche”, reconnaît le maire” ajoutant que certaines personnes pouvaient gagner les recettes annuelles de leurs familles entre octobre et février. Aux termes de notre entretien, M. Sylla a lancé un cri d’alarme en invitant les ONG et des bonnes volontés à venir en aide à la communauté des pêcheurs de Markala.
Zoumana Coulibaly de retour de Markala