Mali: apaisement à Konsiga après des heurts entre gendarmes et manifestants

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Vue aérienne de Kayes, ville de l'ouest du Mali, près de Konsiga, où ont éclaté les affrontements. © Philippe Nadel/ RFI

Au Mali, la situation s’apaise à Konsiga, dans la région de Kayes, après des affrontements violents qui ont opposé forces de l’ordre et manifestants réclamant le départ du maire de la commune. Plus d’une quinzaine de blessés sont à déplorer des deux côtés. Un homme de 61 ans est décédé des suites de ses blessures ce dimanche 17 décembre, faisant craindre un nouveau regain de tension.

Le gouvernement a opté pour l’apaisement après les violentes échauffourées de la fin de semaine. Les 3 personnes interpellées par les forces de l’ordre – dont l’un des principaux meneurs de la contestation – ont été relâchées et la mission d’enquête a passé le week-end à rendre visite aux blessés acheminés à l’hôpital de Kayes, avant de présenter ses condoléances à la famille de la victime. Abdoulaye Coulibaly, 61 ans, est décédé après avoir été blessé par balle à la cuisse.

Vendredi 15 décembre, plusieurs centaines de manifestants ont affronté des gendarmes. De violentes scènes de luttes ont été diffusées sur les réseaux sociaux, où on voit notamment des jeunes s’acharner sur quelqu’un au sol avec des gourdins. « C’est dans ce contexte que plusieurs coups de feu ont été tirés », précise le gouverneur de la région de Kayes, Babahamane Maïga.

L’inspecteur en chef du ministère de la Sécurité publique, le colonel major Daouda Sogoba a été dépêché sur place avec une équipe de 4 enquêteurs. Il confirme que la mission ne s’est pas encore rendue sur les lieux des affrontements, pour ne pas envenimer la situation. « Nous avons récolté les vidéos, les photos, tout ce qui circule sur les réseaux, et nous allons commencer à interroger les témoins en ce début de semaine », affirme-t-il.

Sur place, plusieurs dizaines de personnes bloquent toujours les accès à la mairie et prévoient de continuer leur mouvement. Ils réclament la démission du maire de la ville, qu’ils jugent illégitime.

 Par RFI Publié le 18-12-2017 

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