Major Banou Sanogo commandant BT de Kolondièba : « Les initiatives locales se mobilisent pour aider la sécurité à Kolondièba »

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La commune de Kolondièba , située à 247km de Bamako a enregistré  ces derniers moments des actes violents de banditisme dépassant l’entendement de l’ordinaire .Lors d’un de notre séjour  à Kolondièba, le CB de la brigade Territoriale de la dite commune a bien voulu se prêter à nos questions.
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rnLe Pouce : Qu’est ce qui explique le développement du banditisme à Kolondièba ?
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rnBanou Sanogo : Une question très importante .Le banditisme, d’une manière générale est développé au Mali. Ces derniers temps nous avons connu une recrudescence. A  Kolondièba nous avons assisté à une attaque par les « coupeurs de route » le 29 octobre 2007. C’était entre  le village de « Siana » et « Djamoko ».Au cours de l’attaque, huit personnes ont été blessées. Les assaillants avaient des armes militaires. Le véhicule a été criblé par des « impacts d’armes de guerre » ; six sur les par brises, cinq sur le côté chauffeur et deux sur les vitres latéraux. Les huit blessés ont été évacués à Gabriel Touré. Nous avons engagé des recherches qui ne nous ont pas permis d’appréhender les malfrats. Sur le champ, un militaire qui était à bord a pu tirer sur un malfrat .Il a été appréhendé et séjourne à la maison d’arrêt. Pendant que nous étions sous ce choc, le 1er Novembre 2007, un autre véhicule a été attaqué sur le territoire Ivoirien et au cours de laquelle, un motocycliste a été tué.
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rn Le Pouce : Quelles sont les dispositions prises pour combattre ce phénomène ?
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Banou Sanogo : Nous avons entrepris l’escorte des véhicules sur les axes Kolondièba, Fakola jusqu’à Djassa le dernier village entre le Mali et la Côte-d ’Ivoire les jours de foires, les Lundi et Jeudi. De même sur la route de Tingréla à 90km de Kolondièba .Les véhicules qui circulent sur cette route sont escortés. Depuis la mise en œuvre de ces dispositions nous n’avons pas enregistré d’attaque sur les dits axes. Sachant que les mesures ont été prises à Kolondièba, ils se sont dirigés vers le secteur de Manankoro en perpétrant une attaque où le convoyeur a été blessé et un autre tué.
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rn Le Pouce : Avez-vous les moyens humains et la logistique nécessaire pour traquer les bandits ?
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 Banou Sanogo : Les conditions ne sont pas réunies. Nous avons des besoins matériels et humains. Nous avons besoins pour sécuriser la localité ; des motos .Nous disposons que d’un seul véhicule BG ; et pour atteindre 75km avec ce véhicule, il nous faut 50litres d’essence. IL nous faut des moyens de communication rack et téléphone pour faciliter la liaison. Sur le plan effectif, il y a une insuffisance d’agents. C’est pourquoi, nous sollicitons toujours le concours des militaires qui sont là pour le « maintient d’ordre ».
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rn Le Pouce : Comment surmonter les difficultés qui se posent à vous ?
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 Banou Sanogo : Pour l’atteinte de nos objectifs, nous avons besoin d’un renfort en ressources humaines et logistiques .Les autorités de la préfecture ont prit les mesures suivantes pour nous appuyer dans notre mission de sécurisation des personnes et des biens. Elles ont convenu du paiement de100 mille francs pour les grandes communes,de 200 mille francs pour le conseil de cercle et de 50 mille francs pour les petites communes. Ces sommes serviront  de fonds de roulement.
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rn Le Pouce : Avez-vous un appel ?
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Banou Sanogo : La population doit communiquer avec nous, informer à temps pour une intervention rapide. Les autorités sont au courant des problèmes que nous vivons et s’est eux les décideurs. Elles doivent mettre tout en œuvre pour assurer la sécurité dans la circonscription.
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rnEntretien réalisé à Kolondièba par D.M. Konaté (stagiaire)
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