Mairie urbaine de Koulikoro : Les chantiers de la performance

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Les chantiers de la performance
Le maire de Koulikoro s'entretenant avec notre confrère

La mairie de Koulikoro a fait peau neuve, tout comme la préfecture mitoyenne et un peu plus loin, le bureau de poste. C’est l’œuvre du maire de la commune urbaine de Koulikoro, Eli Diarra, qui est en train de réaliser un vaste programme, fruit de ses initiatives dans tous les domaines : la gestion municipale, la santé, le sport, l’éducation, l’hydraulique, l’urbanisation et l’assainissement. Pour en savoir davantage, nous l’avons rencontré dans le cadre d’un entretien à bâtons rompus. Pour des soucis d’espace nous ne saurions rendre de façon exhaustive ses réalisations et projets en cours, mais nous en livrons la quintessence.

Pour rendre efficaces les actions de la mairie urbaine de Koulikoro, l’actuel maire Eli Diarra, installé dans ses fonctions à la suite des élections communales de fin 2016, a trouvé une situation catastrophique, avec notamment des arriérés d’électricité, des locaux délabrés, des conditions de travail déplorables pour le personnel municipal et surtout, une administration municipale pas à la hauteur d’une mairie urbaine de la dimension de celle de Koulikoro. Il lui a fallu donc procéder à une restructuration (au sens positif du terme) pour améliorer l’environnement de travail, mais aussi et surtout pour réorganiser les services communaux afin de mettre en place une administration en phase avec le niveau de la mairie urbaine de Koulikoro, sur la base des dispositions légales, notamment celles régissant les collectivités territoriales.

Dès son installation, il a engagé des discussions avec l’Edm-sa pour éponger les arriérés d’électricité sur la base d’un moratoire qu’il est en train de respecter, selon les échéances. La mairie de Koulikoro respire actuellement le bien-être, avec sa peinture neuve et attrayante.  Le bâtiment affiche une nouvelle jeunesse. “J’ai fait de même pour la Préfecture à côté, qui constitue un seul bâtiment avec la mairie car il ne servait à rien de se limiter à un seul pan. J’y est aussi ajouté la poste qui est à côté” précise M. le Maire.

Actuellement on trouve un organigramme mieux adapté, avec des chefs de service de la catégorie A, avec des attributions bien précises, qui sont en train de fournir les efforts nécessaires pour répondre aux attentes. En plus un ingénieur-conseil est maintenant présent dans l’architecture administrative de la mairie. Ce qui est une grande innovation. “J’ai compris que l’un des plus grands problèmes des mairies se situe au niveau du montage des dossiers et surtout au niveau des marchés. J’ai constaté qu’il n’y avait pas un technicien en mesure de nous conseiller et de nous appuyer dans le montage des dossiers d’appels d’offres de la mairie, j’ai jugé donc  opportun de faire appel à un ingénieur-conseil recruté avec l’appui du Programme d’appui aux communes urbaines du Mali (Pacum) pour nous conseiller dans le montage des dossiers d’appels d’offres, nous appuyer dans le suivi de nos différents marchés, mais aussi d’apporter son expertise dans le montage de nos dossiers de projets” précise le maire, qui ajoute : “Il est appuyé par un technicien supérieur que nous avons aussi recruté”.

Initiatives pour accroître les ressources financières

Tout ceci est accompagné d’initiatives et projets pour accroitre les ressources financières de la Commune urbaine de Koulikoro qui subit de plein fouet la fermeture de Huicoma dont la patente annuelle versée à la mairie était une sorte de manne financière couvrant à suffisance les besoins. ” D’ailleurs, c’est ce qui poussaient les politiciens à procéder à des recrutements au niveau de la mairie, sans se soucier des éventuelles conséquences si le principal contributeur aux recettes rencontrait des difficultés. Cette situation, loin de nous décourager, nous motive à trouver des ressources additionnelles pour pérenniser les emplois et développer les activités de la mairie pour répondre aux attentes de la population ” affirme le maire, Eli Diarra.

C’est dans ce cadre que les recettes provenant de l’extraction de sable sont en train d’être mieux gérées car “la mairie n’en profitait pas” reconnaît-il, avant de préciser : “Les camions payaient chacun 2000 Fcfa par jour, quel que soit le nombre de chargements effectués. Alors que, selon la loi, c’est 1000 Fcfa par chargement et non par camion. Ce qui veut dire que si le camion fait 10 voyages, il paye 10 000 Fcfa et 20 000 Fcfa pour 20 voyages. C’est ce que nous sommes en train d’appliquer et les gens payent comme il le faut “.

Le souci d’une meilleure gestion des recettes a amené aussi le maire Eli Diarra à ouvrir un guichet au niveau de la mairie, pour permettre à tout contributeur de pouvoir s’acquitter de son devoir à tout moment de la journée, contrairement à ce qui se passait auparavant.

 Opérations coup de poing contre l’insalubrité

“Vous savez, c’est connu que Koulikoro est une ville estudiantine, mais avec les événements que le pays a vécus, Koulikoro est devenue une ville très fréquentée par les étrangers, notamment avec l’école de formation militaire de l’Union européenne (l’Eutm) basée à Koulikoro. Nous devons soigner davantage notre image ” reconnaît le maire Eli Diarra. Raison pour laquelle, il s’est beaucoup investi dans l’assainissement et en parcourant la ville de Koulikoro aujourd’hui, on voit nettement les améliorations, grâce aux opérations coup de poing qu’il a menées contre l’insalubrité. Après avoir débarrassé la localité de ses monticules d’ordures, il a installé, à portée de main des ménages, de grandes poubelles pour y regrouper les ordures ménagères récupérés ensuite par une camionnette de la mairie pour être acheminées au dépôt, selon un calendrier de ramassage bien établi.

Les rénovations, réformes et réaménagements touchent aussi les deux autres communes de Koulikoro et sur lesquelles nous reviendrons certainement dans une de nos prochaines éditions, pour monter comment le maire Eli Diarra et ses deux autres collègues, sont en train de travailler de concert afin que les trois communes de Koulikoro soient à la hauteur des attentes des populations.  C’est d’ailleurs l’occasion pour le maire de revenir sur la fausse polémique concernant la construction d’un nouveau centre d’état-civil après la cession à l’Inps, de l’ancien bâtiment que l’institution sociale occupait d’ailleurs aux 2/3, suite à une délibération du conseil municipal. Le maire Eli Diarra précise que la construction d’une nouvelle mairie et la cessation de l’ancien local à l’Inps ont fait l’objet d’un conseil extraordinaire au cours duquel, 23 conseillers sur 29 ont donné leur approbation. Pour être clair, précise-t-il, seulement trois conseillers se sont opposés à ce projet et trois autres se sont abstenus. Ensuite, il bénéficie du soutien de la chefferie traditionnelle et des notables pour ce projet car la nouvelle de la construction d’une mairie secondaire est accueillie avec joie dans le quartier autochtone, l’ancienne mairie secondaire sise au cœur du marché n’étant pas accessible et ne reflétant pas la stature et l’image d’une structure administrative digne de ce nom.

Des réalisations en si peu de temps

Rappelons tout simplement que “l’arbre qui tombe fait plus de bruit que la forêt qui pousse”. Mais ce faux tollé, soulevé en un moment donné, n’a pu cacher les réalisations du maire Eli Diarra en si peu de temps car installé seulement au début de l’année 2017. Et son pipe-line de projet est plein à craquer.

Au niveau du secteur de l’Education, trois écoles qui fonctionnaient sans direction, faute de locaux, ont vu ce problème résolu dès que le maire leur a rendu visite pour constater cette anomalie. En d’autres termes, les directions ont été construites. Mais l’innovation majeure dans le secteur de l’éducation a été de mettre fin au retard sur la distribution des fournitures qui parvenaient aux écoles bien après la rentrée scolaire. Dorénavant, ces fournitures parviennent aux écoles à temps. Ce qui soulage les parents d’élèves. En plus, la distribution a été étendue aux écoles privées, exclues de cette opération avant l’installation du maire Eli Diarra. ” Je n’accepte pas cette exclusion des écoles privées car pour moi il n’y a pas de différence à faire entre les élèves de la Commune. Je les considère tous comme faisant partie de la population de Koulikoro. C’est pourquoi, moi je visite toutes les écoles, publiques comme privées. Même les médersas qui sont dans les familles je m’y intéresse car elles font partie du système éducatif de la commune et ont besoin de l’attention de la mairie” précise Eli Diarra.

Construction de six salles

de classe

En tout cas, les habitants du quartier Souba qui viennent de bénéficier de six nouvelles classes construites par la mairie sous Alou Diarra ne diront pas le contraire. Sans compter plusieurs jardins d’enfants qui ont bénéficié de l’appui de la mairie, notamment en jouets et autres matériels didactiques. Des murs de clôture ont été même érigés par la mairie, pour sécuriser les enfants car il n’y en avait pas et n’importe qui pouvait donc accéder à ces tout-petits.

Dans le domaine de la santé, le maire Eli Diarra est en train de s’activer autour du projet de réhabilitation du centre de santé touché par la construction de la route à deux voies Bamako-Koulikoro, en plus de la construction d’un deuxième centre de santé pour lequel il est en discussion avancée avec des partenaires. “Cela va se réaliser très bientôt”, rassure-t-il.

En matière sportive, ceux qui reprochent au maire Eli Diarra d’avoir supprimé la coupe de football du maire de la commune de Koulikoro n’ont alors rien compris de sa logique. En effet,  «au lieu d’organiser la coupe du maire et d’y investir beaucoup d’argent qui ne profite ainsi qu’au football, je préfère que cet argent serve aussi bien au football qu’au soutien d’autres disciplines sportives laissées pour compte. C’est un souci de justice et d’équité entre les disciplines sportives car il n’y a pas que le football à Koulikoro. Je préfère laisser d’autres personnes dont les opérateurs économiques s’occuper de l’organisation de tournois de football».

Le maire de Koulikoro, fils de l’ancien président du club régional, le Nianan de Koulikoro, n’est donc pas contre le football. Loin de là. Seulement, il sait donc de quoi il parle : “Lors de la réforme qui a encouragé la création de clubs régionaux comme celui du Nianan qui représentait à lui seul toute la région de Koulikoro, c’était pour que ces clubs développent toutes les activités sportives, mais le football a eu de l’ascendant sur toutes les autres disciplines qui ont été oubliées et il faut penser à ceux qui pratiquent les autres sports. Ils ont besoin de l’appui de la mairie comme les footballeurs. Au début je n’étais pas bien compris, mais je pense que les gens commencent à se rendre compte de la pertinence de ma position”.

Edification d’un gymnase

A Koulikoro, il n’y a qu’un seul terrain de football pouvant accueillir de grandes compétitions et qui a besoin d’une modernisation. Le maire s’y attèle car il a est à la recherche de partenaires à ce sujet. En attendant, il est en train d’édifier un gymnase tout juste derrière la mairie, où les Koulikorois pourront se rendre pour y effectuer leurs activités sportives.

La question de l’hydraulique est le casse-tête de toutes les mairies urbaines, plus précisément l’approvisionnement en eau potable. Koulikoro a connu une surcharge de branchements sur le forage de la Somagep, avec l’accroissement de la demande en eau potable qui a très vite dépassé l’offre et la capacité de la Somagep, comme cela se passe ailleurs, notamment à Bamako. La population de Koulikoro en souffre beaucoup plus car des habitants peuvent rester plusieurs jours sans avoir la moindre goutte d’eau. Et si l’eau coule des robinets, c’est en pleine nuit. Cette préoccupation prise très au sérieux par le maire Eli Diarra, a été posée au ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Al Houssein, lequel a tenu promesse. En effet, en attendant la fin du branchement des deux grands forages réalisés pour régler définitivement ce problème, le Ministre, dans le cadre du programme d’urgence sociale du président de la République, a mis à la disposition de Koulikoro six petits forages de Système hydraulique villageois.

Les feux tricolores fonctionnels dans deux mois

Dans le domaine de l’urbanisation, il faut retenir les actions salutaires de débouchage de certaines artères de la ville pour améliorer la fluidité de la circulation. Il reste beaucoup à faire de ce côté-là, reconnaît le Maire, mais il fait appel aux entreprises de Koulikoro pour bénéficier de leur appui, notamment en matériels, pour continuer cette œuvre bien appréciée par les populations.  Sans compter les espaces verts aménagés.

La bonne nouvelle que M. le Maire nous a annoncée lors de cet entretien à bâtons rompus, c’est que dans deux à trois mois Koulikoro aura ses feux tricolores, “pour enfin ressembler à une grande ville” dit le Maire qui explique que le projet est en cours de réalisation, grâce à l’appui du Pacum. En effet, l’entreprise en charge des travaux a démarré les travaux depuis près de deux mois et a un délai d’exécution de quatre mois pour installer des feux tricolores au niveau de six grands carrefours de Koulikoro.

Le maire Eli Diarra, pour ceux qui ne le savaient pas encore, est un cadre de l’Urd qui a fait sa formation politique au sein des jeunesses Adéma, du temps de la splendeur de cette formation politique. Opérateur économique qui évolue dans plusieurs secteurs économiques avec des entreprises qui respirent la santé financière, il est l’un des plus gros employeurs de Koulikoro.  Il s’est donc frayé le chemin de l’opulence avant d’arriver à la mairie où il n’est motivé que par “le développement de Koulikoro et le bonheur des Koulikorois” comme il tient à le préciser.

Profitant de notre entretien, il rend hommage aux populations de Koulikoro qui lui ont fait confiance et les remercie pour leur sens civique, notamment en matière de contribution fiscale. En plus, il remercie le conseil municipal et tous ses collaborateurs en leur demandant de continuer à travailler dans l’unité et la cohésion au grand bénéfice des Koulikorois.                        

   A.B. NIANG

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  1. Tout a commencé le 10 mai dernier, avec l’alarme lancée par les dockers du Havre, où le navire saoudien devait accoster. Mais une mobilisation massive l’en a empêché.

    Le 28 mai dernier, les Dockers et Portuaires du Golfe de Fos ont refusé de charger le cargo saoudien Bahri Tabük, qui aurait dû transporter des armes françaises vers l’Arabie saoudite, dont le régime mène une guerre barbare au Yémen.

    L’action des ouvriers portuaires marseillais n’est pas isolée : le lundi 20 mai, déjà, le Bahri Tabük est arrivé au port de Gênes et a été bloqué par les dockers italiens. Cela rappelle l’année 1971, lorsque les dockers italiens avaient bloqué les navires américains qui partaient pour le Vietnam.

    Le navire devait ensuite se rendre au port saoudien de Jeddah, où la monarchie islamique utilise ces armes contre des zones civiles au Yémen.

    La guerre au Yémen a fait 10 000 tués, plus de 60 000 blessés et 3,4 millions de déplacés, selon un bilan partiel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Des ONG affirment que le nombre de morts est nettement plus élevé ; certaines l’estiment cinq fois supérieur.

    Depuis l’accord de Stockholm du 13 décembre, on estime que huit enfants sont tués ou blessés quotidiennement au Yémen. Les 2/3 des régions du pays sont en situation de pré-famine. Telle est la barbarie de l’impérialisme à laquelle le gouvernement français contribue en vendant des armes au régime saoudien.

    Les dockers du Havre, de Gênes et de Marseille nous montrent comme la lutte des classes et la solidarité internationale pourraient empêcher les guerres impérialistes. Ils nous montrent aussi, une fois de plus, la puissance potentielle de la classe ouvrière.

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